Au quotidien
J'ai beaucoup de peine en évoquant ce dossier.
Il empoisonne littéralement mon action. Je dois être solidaire avec l'équipe municipale, et je le souhaite.
je suis toujours convaincue de la chance que représente, pour Bagneux, une personnalité comme celle de Marie-Hélène Amiable,
Mais cela m'oblige trop à renoncer à mon droit d'expression, qui est le droit fondamental de l'élu.
Je suis déléguée à la valorisation du patrimoine, et je n'endosserai pas la responsabilité du projet immobilier prévu rue des Monceaux, tel qu'il est envisagé aujourd'hui.
En raison de dysfonctionnements administratifs, je n'ai pas été consultée, avant la délivrance du permis de construire, alors que le patrimoine de la ville est clairement en jeu.
Nous sommes dans le vieux Bagneux, dans la zone préservée à deux pas de l'église, l'une des plus belles de la région, à deux pas de la Maison de la musique et de la danse dans laquelle le 18 septembre nous avons inauguré un plafond peint à la française du 17eme siècle restauré - d'aussi belle qualité que ceux du Marais.
Le projet peut encore malgré tout évoluer.
Des associations et des habitants commencent à se regrouper pour agir.
Il empoisonne littéralement mon action. Je dois être solidaire avec l'équipe municipale, et je le souhaite.
je suis toujours convaincue de la chance que représente, pour Bagneux, une personnalité comme celle de Marie-Hélène Amiable,
Mais cela m'oblige trop à renoncer à mon droit d'expression, qui est le droit fondamental de l'élu.
Je suis déléguée à la valorisation du patrimoine, et je n'endosserai pas la responsabilité du projet immobilier prévu rue des Monceaux, tel qu'il est envisagé aujourd'hui.
En raison de dysfonctionnements administratifs, je n'ai pas été consultée, avant la délivrance du permis de construire, alors que le patrimoine de la ville est clairement en jeu.
Nous sommes dans le vieux Bagneux, dans la zone préservée à deux pas de l'église, l'une des plus belles de la région, à deux pas de la Maison de la musique et de la danse dans laquelle le 18 septembre nous avons inauguré un plafond peint à la française du 17eme siècle restauré - d'aussi belle qualité que ceux du Marais.
Le projet peut encore malgré tout évoluer.
Des associations et des habitants commencent à se regrouper pour agir.
Regardez les photos suivantes:
- Deux perspectives éhontées du promoteur, 1ere et 2eme version du projet prévu dans cette petite rue ! Ces perspectives élargissent la rue de façon totalement irréelle !
- Deux perspectives éhontées du promoteur, 1ere et 2eme version du projet prévu dans cette petite rue ! Ces perspectives élargissent la rue de façon totalement irréelle !
Rien ne bouge ou presque, depuis l'été.. A remarquer seulement, le recul des chiens-assis qui "disparaissent" dans le toit, c'est uen "petite" avancée qui doit diminuer la hauteur du projet de 40cm...
Mais s'agit toujours de faire entrer au chausse-pied 10 logements en surplomb (15m ou 14,60 m) d'une rue qui fait 5, 75m de large... En brisant le front de rue.
C'est la destruction de la rue qui est ainsi programmée !
Mais s'agit toujours de faire entrer au chausse-pied 10 logements en surplomb (15m ou 14,60 m) d'une rue qui fait 5, 75m de large... En brisant le front de rue.
C'est la destruction de la rue qui est ainsi programmée !
- Une photo de la rue prise au plus près du point de vue de la perspective de l'archi, mais "réelle". Edifant ! On ne peut même pâs voir le toit des maisons actuelles qui font 9m de haut !
Certes, les maisons sont décrépies, mais ce ne sont pas des ruines. Quant à la rue, j'ai interrogé à titre tout à fait personnel, Serge Pitiot conservateur en chef des monuments historiques pour qu'il me donne son avis, le voici :
Je n'ai pas, d'un strict point de vue juridique, les attributions pour
intervenir dans ce type de débat car ces maisons ne peuvent prétendre à
la protection au titre des MH. En revanche, je les trouve intéressantes
et elles participent à l'aspect "village" que le centre de Bagneux
possède encore, ce qui devient rare en banlieue. J'en parlais d'ailleurs
très récemment à J M Blanchecotte, chef du SDAP de Paris mais qui a
longtemps occupé la même fonction dans les Hauts-de-Seine, et qui
partage mon point de vue sur le sujet . La mairie a parfaitement les
capacités d'intervenir pour, dans son PLU, intervenir en vue d'une
protection de proximité de ces maisons ou , au moins, de la scansion
urbanistique. Il vous reste à convaincre vos élus. Vous pouvez, si cela
vous semble utile, faire part de ce courriel à qui de droit, y compris
François Weets.
Très cordialement
Serge Pitiot
Ce qu'il faut c'est peut-être ne construire à cet endroit que 5 logements, mais garder le front de rue - les façades - à l'identique.
Une partie de mes collègues élus au conseil municipal, dit : Il faut densifier le centre ville pour le re- dynamiser.
Eh bien c'est en cours et c'est bien !
Constructions en cours ou récemment réalisées.
La ZAC Blanchard avec environ 232 logements dont 160 logements sociaux et 72 logements en accession libre ou "maîtrisée"!
De l'afflux lié à la ZAC Blanchard, dans le centre historique, on ne parle guère*...
* lors de la publication de cette note, j'ai fait une coquille malencontreuse en ayant écrit plus de 700 logements, cette augmentation n'était pas volontaire, et je prie mes lecteurs de m'en excuser...)
Et puis, il y a la seconde tranche de la ZAC Blanchard - qui verra au passage la destruction d'une belle demeure fin 18eme début 19eme, qui aujourd'hui n'est plus qu'une ruine, mais qui en son temps aurait pu être sauvée.
Et puis le 6 avenue Albert Petit avec ses 43 logements...
Et puis le projet à l'angle de la rue Froide et de l'avenue Henri Ravéra
Et puis l'immeuble Kaufman et Broad, rue des Fossés !
Alors 5 appartements de plus ou de moins !
Le promoteur qui, pour le programme du 6 avenue Albert Petit, construit 43 logements dans le même pâté de maisons que la rue des Monceaux, en accession sociale à la propriété (ce n'est pas un bon samaritain pour autant ; il s'y retrouve, la ville a même renoncé à la taxe du plafond légal de densité - pour "l'aider"..), peut très bien côté rue des Monceaux ne réaliser que 5 logements, en préservant la façade sur rue à l'identique, qu'il vendrait alors dans le circuit du marché immobilier "libre", plus cher.
Logements sociaux du quartier.
Dans le centre ville, nous avons les Acacias - à deux pas de la rue des Monceaux - la cité la moins chère de Bagneux ;
la résidence Hajdu, dont le fond donne rue des Monceaux ;
l''ensemble social des Monceaux, rue des Monceaux, plus bas après le virage, et aussi un immeuble Semaba juste à côté des maisons en danger.
Alors 5 logements qui ne seraient pas "sociaux" renforceraient tout simplement la mixité dans le quartier.
Et si des personnes plus fortunées peuvent aider à sauver le patrimoine de notre centre historique pour le bien-être de tous les balnéolais, en s'installant à un jet de pierre de logements dits "sociaux"...
Welcome !
Je suis viscéralement attachée à la mixité de notre ville.
Et viscéralement convaincue que le "beau" n'est pas l'ennemi du bien !
Le patrimoine doit avoir toute sa place dans une ville populaire !
Certes, les maisons sont décrépies, mais ce ne sont pas des ruines. Quant à la rue, j'ai interrogé à titre tout à fait personnel, Serge Pitiot conservateur en chef des monuments historiques pour qu'il me donne son avis, le voici :
Je n'ai pas, d'un strict point de vue juridique, les attributions pour
intervenir dans ce type de débat car ces maisons ne peuvent prétendre à
la protection au titre des MH. En revanche, je les trouve intéressantes
et elles participent à l'aspect "village" que le centre de Bagneux
possède encore, ce qui devient rare en banlieue. J'en parlais d'ailleurs
très récemment à J M Blanchecotte, chef du SDAP de Paris mais qui a
longtemps occupé la même fonction dans les Hauts-de-Seine, et qui
partage mon point de vue sur le sujet . La mairie a parfaitement les
capacités d'intervenir pour, dans son PLU, intervenir en vue d'une
protection de proximité de ces maisons ou , au moins, de la scansion
urbanistique. Il vous reste à convaincre vos élus. Vous pouvez, si cela
vous semble utile, faire part de ce courriel à qui de droit, y compris
François Weets.
Très cordialement
Serge Pitiot
Ce qu'il faut c'est peut-être ne construire à cet endroit que 5 logements, mais garder le front de rue - les façades - à l'identique.
Une partie de mes collègues élus au conseil municipal, dit : Il faut densifier le centre ville pour le re- dynamiser.
Eh bien c'est en cours et c'est bien !
Constructions en cours ou récemment réalisées.
La ZAC Blanchard avec environ 232 logements dont 160 logements sociaux et 72 logements en accession libre ou "maîtrisée"!
De l'afflux lié à la ZAC Blanchard, dans le centre historique, on ne parle guère*...
* lors de la publication de cette note, j'ai fait une coquille malencontreuse en ayant écrit plus de 700 logements, cette augmentation n'était pas volontaire, et je prie mes lecteurs de m'en excuser...)
Et puis, il y a la seconde tranche de la ZAC Blanchard - qui verra au passage la destruction d'une belle demeure fin 18eme début 19eme, qui aujourd'hui n'est plus qu'une ruine, mais qui en son temps aurait pu être sauvée.
Et puis le 6 avenue Albert Petit avec ses 43 logements...
Et puis le projet à l'angle de la rue Froide et de l'avenue Henri Ravéra
Et puis l'immeuble Kaufman et Broad, rue des Fossés !
Alors 5 appartements de plus ou de moins !
Le promoteur qui, pour le programme du 6 avenue Albert Petit, construit 43 logements dans le même pâté de maisons que la rue des Monceaux, en accession sociale à la propriété (ce n'est pas un bon samaritain pour autant ; il s'y retrouve, la ville a même renoncé à la taxe du plafond légal de densité - pour "l'aider"..), peut très bien côté rue des Monceaux ne réaliser que 5 logements, en préservant la façade sur rue à l'identique, qu'il vendrait alors dans le circuit du marché immobilier "libre", plus cher.
Logements sociaux du quartier.
Dans le centre ville, nous avons les Acacias - à deux pas de la rue des Monceaux - la cité la moins chère de Bagneux ;
la résidence Hajdu, dont le fond donne rue des Monceaux ;
l''ensemble social des Monceaux, rue des Monceaux, plus bas après le virage, et aussi un immeuble Semaba juste à côté des maisons en danger.
Alors 5 logements qui ne seraient pas "sociaux" renforceraient tout simplement la mixité dans le quartier.
Et si des personnes plus fortunées peuvent aider à sauver le patrimoine de notre centre historique pour le bien-être de tous les balnéolais, en s'installant à un jet de pierre de logements dits "sociaux"...
Welcome !
Je suis viscéralement attachée à la mixité de notre ville.
Et viscéralement convaincue que le "beau" n'est pas l'ennemi du bien !
Le patrimoine doit avoir toute sa place dans une ville populaire !
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, Voici une note critique sur l'insertion du projet et la façon dont celui-ci interprète notre PLU à minima.
J'ai déjà transmis cette note à Yasmine Boudjenah, première adjointe en charge de l’urbanisme...
Document à télécharger ci-dessous.
19 novembre 2010
J'ai déjà transmis cette note à Yasmine Boudjenah, première adjointe en charge de l’urbanisme...
Document à télécharger ci-dessous.
19 novembre 2010
Pascale Méker
Pascale Méker
Maire-Adjointe de Bagneux,
en charge de la Transition écologique, et du développement durable. Patrimoine historique
Europe Ecologie - Les verts.
Conseillère communautaire déléguée de Sud de Seine, en charge de l'Environnement/développement durable/agenda 21, jusqu'en 2015.
Conseillère territoriale de Vallée Sud Grand Paris depuis 2016
Maire-Adjointe de Bagneux,
en charge de la Transition écologique, et du développement durable. Patrimoine historique
Europe Ecologie - Les verts.
Conseillère communautaire déléguée de Sud de Seine, en charge de l'Environnement/développement durable/agenda 21, jusqu'en 2015.
Conseillère territoriale de Vallée Sud Grand Paris depuis 2016
Rubriques
Partager ce site
© 2010-2015 Pascale Méker : blog
Toute utilisation de documents issus de ce site doit en mentionner la source
Toute utilisation de documents issus de ce site doit en mentionner la source