France Télécom veut investir davantage en Afrique et au Moyen-Orient

Le Directeur Général de l’opérateur, Monsieur Richard a affirmé qu’il était très intéressé par des acquisitions au Moyen-Orient malgré les événements en Égypte. France Télécom a environ 6000 employés dans la région et a déjà rapatrié 26 familles. M. Richard explique que les coupures du réseau Internet ont quelque peu faibli l’activité mais que cela était compensé par de nombreux SMS envoyés. Le chiffre d’affaires n’est donc que très peu affecté par ces coupures. France Télécom a pour objectif de doubler ses revenus dans les marchés émergents d’ici 2015 en pariant sur l’Afrique et le Moyen-Orient. En septembre, il a pris une participation de 40 % avec Meditel au Maroc et a récemment réglé un différend concernant sa filiale égyptienne Mobinil. D’ailleurs, vendredi dernier, les autorités égyptiennes avaient pris des mesures pour bloquer les services mobiles de cette filiale que France Télécom détient avec le groupe Orascom. En 2009, France Télécom a réalisé un chiffre d’affaires de 3,4 milliards d’euros dans les marchés émergents. L’entreprise a 50 000 abonnés en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie. C’est déjà un très bon chiffre qui devrait croître dans les mois et les années à venir car selon Marc Rennard, Directeur Exécutif pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie, le marché des Télécoms aura une croissance de 1,5 % en Europe contre 6,8 % en Asie et au Moyen-Orient. C’est pourquoi l’entreprise en attend beaucoup des pays émergents.

Le mobile va continuer à se vendre dans de grandes proportions pour atteindre d’après les prévisions, une pénétration de 51,5 % en 2010 et 71,2 % en 2015. Internet devrait également énormément se développer. Ces technologies vont progresser grâce à l’essor de l’économie immatérielle (e-learning, télémédecine, m-banking…). L’Afrique accuse un certain retard dans le déploiement de l’Internet haut-débit à cause de réglementations inadaptées, de l’illettrisme, du coût des connexions internationales et des terminaux, du manque d'électricité… France Télécom a investi dans des câbles sous-marins pour améliorer la qualité de la connectivité dans les pays africains. Par exemple le câble EASSY (Eastern Africa Submarin System) donnera à une dizaine de pays d’Afrique de l’Est un accès Internet. D’autres câbles sont prévus comme pour la fin 2011 le câble ACE (Africa Coast to Europe) qui reliera l’Afrique du Sud à la France dans le but de permettre à de nombreux pays de la côte ouest de l’Afrique d’accéder au réseau haut-débit mondial. Le groupe a investi 250 millions de dollars pour ce câble de 17 000 kilomètres qui aura un coût total de 700 millions de dollars. France Télécom croit également à l’Internet mobile et construit des réseaux 3G en Afrique et au Moyen-Orient. France Télécom fournit la technologie aux pays émergents mais qu’en est-il de leur responsabilité sociétale dans ces pays ?

France Télécom, dans le but d’assurer sa pérennité sur le long terme, contribue au développement économique et social des pays émergents. L'entreprise travaille avec les fournisseurs locaux, les ONG, les universités... qui veulent promouvoir la santé, l’éducation, l’agriculture et l’économie locale. France Télécom souhaite également le transfert de technologies, d’ailleurs 99 % de leurs employés directs en Afrique sont africains. Le groupe français mise aussi sur la formation des salariés. En ce qui concerne l’environnement, Orange France Télécom a entrepris de catégoriser les déchets, de collecter et recycler les téléphones mobiles et les batteries dans certaines filiales. 900 stations solaires sont prévues en Afrique dans une douzaine de pays. L’alimentation solaire a pu permettre de donner de l’électricité à un poste de santé au Niger. France Telecom a également mis en place l’e-recharge afin de diminuer le nombre de cartes prépayées en plastique qui sont ensuite jetées. Orange France Télécom soutient également l’e-commerce comme par exemple la télémédecine dans certains pays. C’est une attitude responsable de la part d’un grand groupe comme Orange de contribuer à l’amélioration de l’économie locale des pays émergents de même que de favoriser l’éducation et d’aider les habitants souvent en situation de précarité. Leur aide leur est rendue car le groupe gagne beaucoup d’argent en investissant dans ces pays.