A trois semaines des municipales, les conflits suscités par l'annonce de centaines de suppressions d'emplois dans la sidérurgie par ArcelorMittal et la fermeture des pneus Kléber à Toul, celle des skis Salomon à Rumilly et peut-être aussi des skis Rossignol ont placé le gouvernement en première ligne. Tout le week-end, la préfecture de Meurthe-et-Moselle s'est dépensée pour obtenir la libération de deux cadres à l'usine de pneus Kléber-Michelin de Toul et négocier les conditions de départ des salariés de l'usine vouée à fermer.
Obligé de jouer les médiateurs, le gouvernement est également sommé d'apporter des réponses de fond face à une hémorragie d'emplois continue dans l'industrie depuis 2001, quoique ralentie en 2007, et qu'il assurait vouloir stopper. "Notre pays doit garder des usines", avait promis le candidat Sarkozy, faisant mouche notamment dans l'est de la France. "Les délocalisations ne sont en aucune façon une fatalité. Votre mission est de le démontrer", déclarait-il en juillet, dans sa lettre de mission à Christine Lagarde.
Dimanche soir sur France 3, la ministre de l'Economie et de l'Emploi a assuré être "très attentive à ce qui se passe pour les salariés", "en veille permanente pour savoir quels pans industriels vont se créer, et lesquels vont disparaître". Elle a mis en avant le triplement du crédit d'impôts recherche, voté l'été dernier, "mesure phare et déterminante", même si elle ne porte pas tout de suite ses fruits en terme de nouveaux emplois. "Nous souhaitons améliorer la compétitivité de la France, aider les entreprises à être plus productives, les salariés à être mieux formés, plus adaptés aux évolutions de l'économie", a-t-elle déclaré. Lundi, c'était au tour du ministre du Travail, Xavier Bertrand, d'endosser les craintes des salariés: "une France sans industrie serait conduite à sa perte", "n'allons pas croire que ce sont uniquement les services qui offriront un avenir pour nos enfants". Depuis 2001, l'industrie française détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée, entraînant plus d'un demi-million de pertes nettes d'emplois selon l'Insee. Cela tient à l'externalisation de certaines fonctions auprès de prestataires, toujours en France mais dont les effectifs gonflent les services.
Au-delà, le déficit du commerce extérieur (plus de 39 milliards d'euros en 2007) est symptomatique des difficultés à exporter d'une industrie qui délocalise de plus en plus. A l'autre bout de la chaîne, les consommateurs plébiscitent les produits manufacturés importés de pays à faible coût de main d'oeuvre, tandis que patronat et syndicats peinent à faire une gestion prévisionnelle de l'emploi au-delà des déclarations d'intention: du "bavardage", regrettait récemment Jacques Haraut, président du conseil de développement de Saint-Dizier sur la Haute Marne.
Dimanche soir sur France 3, la ministre de l'Economie et de l'Emploi a assuré être "très attentive à ce qui se passe pour les salariés", "en veille permanente pour savoir quels pans industriels vont se créer, et lesquels vont disparaître". Elle a mis en avant le triplement du crédit d'impôts recherche, voté l'été dernier, "mesure phare et déterminante", même si elle ne porte pas tout de suite ses fruits en terme de nouveaux emplois. "Nous souhaitons améliorer la compétitivité de la France, aider les entreprises à être plus productives, les salariés à être mieux formés, plus adaptés aux évolutions de l'économie", a-t-elle déclaré. Lundi, c'était au tour du ministre du Travail, Xavier Bertrand, d'endosser les craintes des salariés: "une France sans industrie serait conduite à sa perte", "n'allons pas croire que ce sont uniquement les services qui offriront un avenir pour nos enfants". Depuis 2001, l'industrie française détruit plus d'emplois qu'elle n'en crée, entraînant plus d'un demi-million de pertes nettes d'emplois selon l'Insee. Cela tient à l'externalisation de certaines fonctions auprès de prestataires, toujours en France mais dont les effectifs gonflent les services.
Au-delà, le déficit du commerce extérieur (plus de 39 milliards d'euros en 2007) est symptomatique des difficultés à exporter d'une industrie qui délocalise de plus en plus. A l'autre bout de la chaîne, les consommateurs plébiscitent les produits manufacturés importés de pays à faible coût de main d'oeuvre, tandis que patronat et syndicats peinent à faire une gestion prévisionnelle de l'emploi au-delà des déclarations d'intention: du "bavardage", regrettait récemment Jacques Haraut, président du conseil de développement de Saint-Dizier sur la Haute Marne.
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