Le décès de l’adolescent après un repas au Quick
Vendredi, le parquet a établi que l’adolescent avait bien succombé à cause de son repas au Quick. Les règles d'hygiène n'étaient pas respectées et il y a eu des manquements graves. Une information contre X pour homicide involontaire a été ouverte. Benjamen Orset est l’adolescent décédé le 22 janvier suite à l’absorption de son repas du 21. Il s’agit du restaurant Quick Cap Sud à Avignon. Apparemment les autres Quick ne sont pas infectés. Catherine Champrenault, procureur de la République à Avignon a déclaré que "La synthèse des rapports médico-légaux permet de conclure que Benjamin Orset est décédé d'une toxi-infection alimentaire, liée à l'absorption d'un repas pris quelques heures avant sa mort, soit la veille au soir le 21 janvier, au restaurant Quick Cap Sud à Avignon" lors d’une conférence de presse. Il est vraiment inquiétant de ne pas pouvoir manger en toute tranquillité dans un restaurant d’une grande chaîne alimentaire comme Quick où les enfants aiment particulièrement aller. Benjamen Orset vivait avec ses parents dans le village d’Oppède dans le Vaucluse. Les premiers résultats de l’enquête montrent que c’est un dysfonctionnement local et que les produits Quick ne sont pas mauvais. Cela était limité à ce Quick d’Avignon où un manque d’hygiène avait déjà été relevé en 2008. La préfecture du Vaucluse avait immédiatement fermé le restaurant le 22 janvier ; il a été rouvert la semaine dernière mais a dû fermer à cause d’un problème technique de calibrage de nouveaux appareils. Quels ont été les réactions du PDG de Quick ?
Les déclarations de Jacques-Édouard Charret, PDG de Quick
Le PDG a expliqué qu’il y avait des contrôles sanitaires chez Quick et même s’il est resté prudent quant à la mort de l’adolescent, il révèle que c’est un cas isolé lors d’une conférence de presse. Il a expliqué que 800 points de contrôle sont vérifiés chaque semaine sur les 377 établissements français. Ces contrôles vérifient la température, la traçabilité, les dates limites de consommation, la propreté. Il y a également des contrôles extérieurs chaque trimestre par les laboratoires Siliker du groupe Mérieux. L'interview de M. Charret avait eu lieu avant les résultats de l'enquête et il s'était dit tout à fait confiant et qu'à sa connaissance, aucun autre cas de décès ou aucun autre problème n'était remonté jusqu'à la Direction du groupe. Il a également indiqué que la fréquentation des deux autres Quick d’Avignon avait été en baisse mais pas dans les autres villes françaises. Quick était un groupe belge fondé en 1971, racheté par CDC Capital Investissement, filiale de la Caisse des Dépôts, en 2006. La Direction de Quick est actuellement en conflit avec son franchisé. Par mesure de précaution, la Direction de Quick avait lancé la rénovation du restaurant Quick Avignon Cap Sud dès le 22 janvier. Pour la police, il reste à savoir qui aura les responsabilités pénales (qui sera condamné) étant donné que l’établissement est une franchise. Catherine Champrenault a également affirmé que "Le fait que ce restaurant ait été contrôlé fin 2008, date à laquelle déjà plusieurs anomalies d'hygiène avaient été relevées par la direction des services vétérinaires, anomalies qui se sont aggravées d'après le rapport de la direction départementale des populations du 25 janvier 2011, permet de retenir des indices graves ou concordants de violations manifestement délibérées d'obligations réglementaires de sécurité".
Quick Avignon : La conclusion de l’enquête
L’adolescent est bien mort suite à son repas chez Quick. L’enquête scientifique l’a prouvé : on a retrouvé des staphylocoques dorés dans le liquide gastrique de l'adolescent et sur cinq des huit salariés ayant travaillé le 21 janvier dans le restaurant ainsi que sur le sol carrelé du stand d'emballage des denrées alimentaires. Une même entérotoxine a été retrouvée dans le liquide gastrique de l’adolescent de même que sur deux employés et dans les locaux de Quick Avignon Cap Sud. Selon les experts, la présence d’une entérotoxine et du staphylocoque doré est très grave dans un restaurant. Ces toxines auraient pu tuer d’autres personnes notamment les employés qui étaient en contact avec. Quick, qui n’a pas pu reprendre la gestion directe de l’établissement à cause du franchisé qui possède les murs et le fonds de commerce a rompu le contrat qui les liait en attendant. L’avocat du franchisé, Maître Jean-François Ceccaldi du barreau d'Avignon, n’a pas souhaité faire de commentaires. La direction de Quick a finalement admis un dysfonctionnement local dans sa franchise d’Avignon Cap Sud. Il faut aussi penser que d’autres personnes sont peut-être infectées même si cela n’est pas révélé si elles ont mangé au Quick vers le 21 janvier. On le saura peut-être plus tard. Le manque d'hygiène est donc particulièrement grave et peut causer des décès. Soyons donc tous vigilants, particuliers ou professionnels…
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