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commotions cérébrales



Résultats

Entre 2001 et 2012, 1665 joueurs des 46 équipes de football ont été suivis avec 8695 blessures relevées, dont 71 commotions cérébrales (66 joueurs).
Les commotions cérébrales ont été associées a une absence aux entraînements (3,3 vs 1,7 jours, p<0,001) et aux matchs (19,6 <9,9 jours, p<0,001) plus longue que pour les autres blessures. 


Les 66 joueurs qui ont subi une commotion cérébrale étaient plus vulnérables aux blessures que le reste de la cohorte (11,5 vs 5,0 blessures enregistrées, p<0,001). Dans l’année précédant la blessure, un plus grand nombre de blessures a été enregistré chez les joueurs qui ont ensuite subi une commotion cérébrale.
Le tableau ci-contre répertorie les types et le nombre de blessures subies au cours des 11 saisons de suivi. Les blessures musculaires étaient les blessures les plus fréquentes tant dans le groupe de joueurs « commotion » que dans le reste de la cohorte.  Pour évaluer si une commotion cérébrale a été associée à un risque accru de blessures, les auteurs ont comparé le risque d’une nouvelle blessure dans l’année suivant la commotion (n=66) avec le risque d’une nouvelle blessure suite à une blessure choisie au hasard dans le reste de la cohorte (n=1599). Ce risque de blessure a été analysé sur 3 périodes : 0 - 3 mois, 3 - 6 mois et 6 - 12 mois. Ainsi une commotion cérébrale a été associée à une augmentation progressive du risque de blessures  (0 - 3 mois, HR = 1,56; 3 - 6 mois, HR = 2,78; 6 - 12 mois, HR = 4,07).

Dans un second modèle d’analyse, le nombre de blessures avant et après commotion cérébrale a été comparé pour les 66 joueurs du groupe « commotion ». Dans l’année avant et celle après commotion, les joueurs ont subi respectivement 127 et 153 blessures.

Ainsi, dans ce modèle, la commotion cérébrale est également associée à un risque significativement accru de blessures dans la première année (HR = 1,47, IC 95% 1,05 de 2,05). Cette augmentation du risque n’était pas dépendante du temps. Par ailleurs, la commotion cérébrale augmentait bien le risque des blessures dites « soudaines » mais des blessures « progressives ».