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Approche diagnostic et biomécanique de la pubalgie et réhabilitation



Le schéma ci-dessus nous montre la répartition des forces sur l’articulation pubienne lors de la station bipodale.
La tâche se complexifie lorsque l’appui devient unipodal, lors de la frappe de balle en football notamment, et lors du changement de direction.

Le déséquilibre musculaire a été identifié comme le plus grand facteur de risque pour les pathologies de l’aine et de la hanche. Cela inclut le plus souvent le ratio entre les muscles adducteurs/abducteurs (Maffey et al. Sports Med, 2007) et également le muscle transverse.
En effet, selon Myers, la force créée par le grand droit et le long adducteur contrôle la force à travers l’arche pubienne antérieure et la symphyse pubienne (cf. images ci-dessus). La détérioration de cet équilibre, risquant fortement d’impacter l’harmonisation des forces lors d’une activité en appui unipodal avec fort ancrage au sol.
L’analyse du ratio entre les adducteurs/abducteurs de hanche communément proposée dans la littérature, pour rendre compte de la stabilité du membre inférieur, demeure limitée lorsqu’il s’agit d’analyser la stabilité du thorax et de la région pubienne.
Plusieurs points sont à prendre en compte dans l’analyse gestuelle du sportif de haut niveau lorsque l’on parle de stabilité pelvienne.
Tout d’abord, le rôle prépondérant du moyen-fessier comme stabilisateur principale du bassin lors de l’appui unipodal. Lors d’un mauvais positionnement lombo-pelvien, la contraction synergique des muscles multifides, transverse de l’abdomen et de la région fessière (Grand et moyen fessiers) peut se trouver altérée. Dans ce cas précis, l’impossibilité de stabiliser le pelvis lors des mouvements des membres inférieurs entraîne des forces de cisaillement au niveau du pubis, qui par répétitions, seront par la suite pourvoyeuses de pathologies du carrefour inguino-pubien.
Deuxièmement, il est nécessaire de comprendre que la stabilité pelvienne est due d’une part aux muscles obliques et transverses, et d’autre part à la raideur segmentaire de la zone pelvienne. Nous voyons donc bien, au regard de l’anatomie, toute l’importance que joue le thorax dans la stabilité pelvienne.