Parmi les créatures bizarres que les Grecs
se sont plu à inventer,
se trouvent les satyres.
Accompagnant souvent les Ménades aux côtés de Dionysos,
l'époque archaïque les représente
sous des formes hybrides mi-hommes, mi-bouc,
souvent ithyphalliques.
À partir de la seconde moitié du Ve siècle av. J.-C.,
la représentation du satyre s'humanise,
les attributs animaliers disparaissent, même si l'aspect physique
des silènes est repoussant.
Un des exemples les plus connus est le satyre phrygien Marsyas.
Il aurait, d'après Pindare, récupéré l'instrument à vent, l'aulos,
dont Athéna se serait débarrassé sous prétexte qu'il lui déformait
le visage quand elle en jouait. Marsyas serait devenu si habile,
nouvel Orphée, que les auditeurs trouvaient qu'il en jouait mieux
que le dieu Apollon. Un concours aurait eu lieu, les Muses déclarent
Apollon vainqueur, Apollon qui se vengea cruellement de celui qui
avait osé le défier, en le faisant écorcher vif avant de clouer sa
peau à un pin.
Platon dans Le Banquet, n'hésite pas à comparer ce silène
horriblement laid à Socrate, et l'on comprend pourquoi.
Comme Marsyas, Socrate était d'une incroyable laideur,
qui ne l'empêchait pas, comme le silène, d'être d'un charme ensorceleur.
Le Satyre anapauomenos, c'est à dire "au repos", serait l'oeuvre
du sculpteur grec Praxitèle (360 av. J.-C.).
Le satyre est jeune, et porte en travers du torse la pardalide (peau de panthère) .
Et là, c'est au tour du styliste italien Fausto Puglisi de s'attaquer
au satyre capitolin.
au satyre capitolin.
Bernard Bouisset
Samedi 7 Janvier 2017
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