"La vérité est pareille à l'eau, qui prend la forme du vase qui la contient" (Ibn Khaldoun) /// «La vérité est le point d’équilibre de deux contradictions » (proverbe chinois). /// La vérité se cache au mitan du fleuve de l'info médiatique (JM).
Dans le volatile ci-contre, les uns croiront voir Morano, d'autres Salamé, toutes deux étant coutumières des cris d'orfraie (ou plutôt d'effraie).
M'étant invité l'autre soir chez Ruquier, bien qu'assuré de devoir supporter comme à l'ordinaire les criailleries aussi véhémentes que répétées de la questionneuse de service, et les développements amphigouriques de son compère inquisiteur Moix, j'ai pu constater que La Morano ( l'article s'impose) m'esbaudissait toujours autant.
A l'annonce de sa candidature aux primaires "républicaines" (on pardonnera mon obstination à orner ce terme de guillemets ironiques), je n'ai pu m'empêcher de rire (et de me gausser) aussi bien intérieurement qu'extérieurement.
Et puis je me suis demandé s'il ne s'agissait pas là d'un simple stratagème, ou d'une mise en scène digne de quelque commedia dell arte, montée de toutes pièces par maître Sarko et sa servante Morano.
Expliquons nous : si d'aventure la dame donnait suite à ses actuelles velléités, son langage et son propos valoriseraient de facto son gourou Nicolas.
- Il n'aurait aucune peine à paraître plus intelligent et plus cultivé qu'elle, malgré son propre déficit en ce qui concerne la seconde qualité.
- Il paraîtrait surtout, dans la perspective d'un recentrage, moins excessif et plus "humain" que notre héroïne en matière de politique migratoire. En effet, plus extrémiste et plus péremptoire qu'elle en ce domaine, " faut le faire" comme dirait un habitué de Café du Commerce.
Ceci étant, bien qu'elle se soit évertuée à paraître ce qu'elle n'est pas, ou le contraire de ce qu'elle est, la Nadine n'a dû convaincre que les jocrisses et les benêts.
Elle aurait désiré que l'on retienne également d'elle que, désormais, elle était reçue par les "Grands" du Liban et de Jordanie, qu'elle n'hésitait pas à visiter quelques camps de réfugiés, et qu'elle avait acquis de petites lumières en matière de politique étrangère.
Las ! Ses progrès ne me sont guère apparus avec évidence, bien que Ruquier ait suggéré qu'elle pouvait raisonnablement envisager, Sarko revenu au pouvoir, de ne plus stagner dans des secrétariats d'État sans relief, ou des sous-ministères sans grandeur, mais qu'elle pouvait prétendre derechef au prestigieux ministère des affaires étrangères.
Ceci dit, ce soir là chez Ruquier, si Nadine a tout de même pu paraître quelques instants moins vulgaire et moins "madame sans-gêne" qu'à l'ordinaire, elle a également pu, à côté du journaliste de "Valeurs Actuelles" laudateur de Torquemada Zemmour, et pour qui Marine Le Pen est "trop à gauche", donner la fugitive impression qu'il y avait pire.
PS 1 : Je m'étonne tout de même que Morano, bien qu'étant elle-même, à ce qui se dit, fille d'immigrée piémontaise, et portant par ailleurs le nom d'un village de Calabre, puisse se montrer aussi "expéditive" et intransigeante en matière de "migrance." Il est vrai, d'une part que l'on trouve toujours plus immigré que soi et que, d'autre part, tout immigré "installé" se montre généralement très exclusif (c'est le cas de le dire) à l'encontre des néo-arrivants.
Nous noterons qu'en présence d'un invité de race jaune, après avoir clamé que la France était un pays de race blanche et devait le rester, retrouvant un peu de sa délicatesse coutumière, notre pasionaria sut confier à ce dernier qu'elle lui trouvait un teint assez blanc malgré ses origines. C'est du moins ce que j'ai cru saisir de son acte de contrition.
P.S 2 : il ne me déplaît pas, j'en conviens, de voir en Zemmour un petit clone de Torquemada. La biographie du célèbre inquisiteur, et même une certaine ressemblance physique, permettent en effet un tel rapprochement.
P.S 3 : J'ai néanmoins appris ce soir là, grâce à Morano, sublime en son galimatias ethnico-religieux, que j'appartenais à une "France judéo-chrétienne de race blanche", ce qui n'a pas manqué de me rassurer, voire de me réjouir.
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Elliot - 28 septembre
@ Maiboroda
[.....]
Vous avez réussi avec humour à donner vie à un astre éteint : la Morano non seulement grande mais bête gueule que l’hémicycle national a réussi à refiler au parlement européen, juste reflet du déclin de notre civilisation et symbole de notre indignité.
Dans le vide sidéral de la pensée, la Morano occupe une place à part où le psittacisme tient lieu d’architecture.
Elle n’est sûrement pas Madame Sans-Gène qui fut experte en joutes verbales et sut faire passer des vérités avec une candeur feinte dont on ne lui tint jamais rigueur mais Morano, c’est autre chose : elle ratisse le caniveau et il serait étonnant que le balai qu’elle tient à la main lui valût les honneurs de l’histoire.
Il faut voir les étoiles s’allumer dans ses yeux quand elle débite des énormités en salves soutenues : sa notion du bonheur est simple, simplissime même, sa bêtise a la profondeur que n’ont pas ses pensées.
Comme un chien un peu benêt qui s’acharne sur son os, la Morano s’est trouvé une mission, je dirais même qu’elle s’est trouvée telle qu’en elle même.
De son insipidité elle tire parti pour la transformer en maligneries, ce qui est en soi l’exploitation d’un don : elle doit plaire aux distraits, aux scrongneugneux, aux cataleptiques de la pensée, aux amateurs fatigués de calenmbredaines, aux fielleux de tous acabits, aux pleutres qui confondent leur ombre avec le loup-garou, elle est experte en marmelade, aux éternels contrits ictéreux elle offre le baume apaisant de la haine, elle se trémousse entre verres de pastis et gros rouge qui tache, son discours est une resucée de clichés ; dans sa bouche tout est terne, empuanti par un opportunisme de harengère affalée sur son étal.. ;
Seul le ridicule de sa personnalité est élevé : elle est comme ces grotesques ornant des villas romaines. Sauf que l’étrangeté de ses galimatias visant à créer l’angoisse ne devrait susciter que moqueries et dérisions.
Elle assaisonne les plats dont se repaît le FN et fait mijoter la soupe à la grimace qui restera sur l’estomac de ses « camarades » de parti.
Gabriel - 28 septembre
@Elliot
Votre description de cette erreur de la nature est un sublime velouté littéraire. J’en redemande. Il est vrai que mémère, par son langage fleuri aux chrysanthèmes parfumés à l’eau croupie, fait plus pour la promotion du hareng saur que pour la profession de dentelière. Cette hussarde de la dialectique à le don naturel de la simplification grammaticale afin qu’il soit accessible et compréhensible pour les néanderthaliens au temps de cerveau disponible. La nature l’a tout de même doté d’un neurone supplémentaire au cheval ce qui lui permet d’éviter de déféquer durant les réunions et défilés. A Nadine, Nadine et dire qu’il y en a qui vont étudier les cellules basiques dans des contrées éloignées alors qu’avec vous, ils ont sous la main un gisement inépuisable.
Elliot
@Maiboroda
[...] J’aime bien Léa, elle est rigolote surtout quand elle pouffe à l’écoute d’une Morano libérée par la prise de substances ; d’ailleurs qu’était-ce au juste ce discours de la ci-devant ? Un prêche plutôt prêchi-prêcha, une péroraison, une infâme logorrhée, un assemblage de tous les lieux communs que charrie le Café du Commerce abandonné aux ivrognes.
Et Ian Moix n’est-il pas divertissant quand il se lance dans des digressions dont les volutes savantes touchent aux espaces infinis dont on n’atterrit jamais ?
L’important n’est pas alors ce qu’il peut ou veut dire mais la valse des mots qui vous bercent, la langue recherchée, chatoyante qu’il utilise pour ne rien dire.
Morano meuble l’infini de sa sottise, Moix remplit le néant avec des mots : ils n’étaient pas faits pour s’entendre mais je préfère le jongleur de mots.
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TAUBIRA CHEZ RUQUIER ( ONPC - 06/02/2016)
Taubira n'est ni ange ni diablesse, ni sublime ni médiocre : elle est femme politique.
A ce titre elle met semble-t-il sa culture et ses éminentes qualités intellectuelles au service de ses intérêts immédiats ou de ses ambitions à moyen terme.
S'agissant de Hollande, elle ménage sans doute son propre avenir en ne l'attaquant point, voire même en le flattant de manière outrancière. N'était-il pas question dernièrement d'une place gratifiante (à plus d'un titre) ?
En dehors d'une telle perspective, que l'on a tout de même peine à imaginer, tant le rapprochement serait aisé avec le respect déférent qu'elle déclare porter à Hollande, il se peut aussi que Taubira, en se drapant dans la toge de la fidélité à ses convictions, envisage une carrière du côté de ce qu'il reste de gauche.
Vêtue d'une tunique tissée de lin blanc, celui de la de la probité et de la double fidélité (à ses valeurs et à Hollande) elle peut ainsi, dans l'immédiat, jouer sur deux tableaux.
Pour autant, ses contradicteurs de la soirée, l'effraie vociférante et l'expert en sémantique pinailleuse, ne sont pas exonérés de leurs suffisantes prétentions coutumières.
Malgré l'obstination de Taubira à défendre l'indéfendable Président dont elle chante la louange, créditons la néanmoins d'une classe largement supérieure à celle, fort médiocre, de nombre de ses détracteurs de Droite et d'Extrême droite, qui ajoutent souvent la muflerie raciste et la haine à leurs basses critiques.
Quant à ceux qui, pour la dénigrer, se plaisent à rappeler son passé indépendantiste, je me permettrai de leur conseiller la lecture d'une célèbre lettre (de jeunesse - 12 juin 1789) de Napoléon à Pascal Paoli.
Elle commence ainsi : "Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la Liberté dans les flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards. Les cris du mourant, les gémissements de l’opprimé, les larmes du désespoir environnèrent mon berceau dès ma naissance. Vous quittâtes notre île et, avec vous, disparut l’espérance du bonheur… "
A ce titre elle met semble-t-il sa culture et ses éminentes qualités intellectuelles au service de ses intérêts immédiats ou de ses ambitions à moyen terme.
S'agissant de Hollande, elle ménage sans doute son propre avenir en ne l'attaquant point, voire même en le flattant de manière outrancière. N'était-il pas question dernièrement d'une place gratifiante (à plus d'un titre) ?
En dehors d'une telle perspective, que l'on a tout de même peine à imaginer, tant le rapprochement serait aisé avec le respect déférent qu'elle déclare porter à Hollande, il se peut aussi que Taubira, en se drapant dans la toge de la fidélité à ses convictions, envisage une carrière du côté de ce qu'il reste de gauche.
Vêtue d'une tunique tissée de lin blanc, celui de la de la probité et de la double fidélité (à ses valeurs et à Hollande) elle peut ainsi, dans l'immédiat, jouer sur deux tableaux.
Pour autant, ses contradicteurs de la soirée, l'effraie vociférante et l'expert en sémantique pinailleuse, ne sont pas exonérés de leurs suffisantes prétentions coutumières.
Malgré l'obstination de Taubira à défendre l'indéfendable Président dont elle chante la louange, créditons la néanmoins d'une classe largement supérieure à celle, fort médiocre, de nombre de ses détracteurs de Droite et d'Extrême droite, qui ajoutent souvent la muflerie raciste et la haine à leurs basses critiques.
Quant à ceux qui, pour la dénigrer, se plaisent à rappeler son passé indépendantiste, je me permettrai de leur conseiller la lecture d'une célèbre lettre (de jeunesse - 12 juin 1789) de Napoléon à Pascal Paoli.
Elle commence ainsi : "Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la Liberté dans les flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards. Les cris du mourant, les gémissements de l’opprimé, les larmes du désespoir environnèrent mon berceau dès ma naissance. Vous quittâtes notre île et, avec vous, disparut l’espérance du bonheur… "
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