IV- Réflexions et activités récentes
par
PIERRE PASCALLON
Rien n’interdit à un Etat déclarant développer un programme nucléaire civil de se doter d’installations d’enrichissement ou de traitement d’uranium qui peuvent, le moment venu et dans un délai finalement bref, déboucher sur un programme militaire. C’est bien ce qu’a fait l’Iran : sous couvert, en effet, de programme civil, ce pays s’est lancé dans une véritable course à l’arme atomique que l’Occident a découvert au début des années 2000, plus précisément en août 2002, lorsqu’un groupe d’opposants iraniens en exil dénonce l’existence d’une installation d’enrichissement d’uranium à Natanz et d’une centrale nucléaire à Arak. Depuis, l’Iran n’a cessé de faire preuve de sa détermination dans sa marche forcée vers la bombe atomique et la plupart des observateurs s’accordent désormais pour assurer que l’Iran va pouvoir produire rapidement sa première bombe atomique.