Les pelleteuses sont passées par là. Il ne reste rien.
J'espère au moins que les démolisseurs auront l'idée de garder les pierres avec lesquelles ils sont censés monter le mur qui devra protéger l'alignement sur la rue.. Car les moellons de ces maisons - plus précieux que les meulières des pavillons plus récents en Ille-de-France - ne courent pas les rues...
L'immeuble qui sera construit, de ce que j'en sais (voir ma note précédente) sera plus respectueux du paysage urbain, avec mur de clôture et façades en pierre, selon le projet de l'architecte conseil de la ville... (on évitera les briquettes et la petite grille sans caractère aucun, en guise de clôture du premier projet..) .Et présence de fenêtres sur le mur pignon situé en redan de la ruelle. Mais plus de chien assis, plus de porche, plus aucune dimension mémorielle.. Et surtout une hauteur bien trop importante pour la largeur de la rue. Nous ne sommes pas dans une petite rue d'un faubourg parisien, mais dans une rue qui gardait trace de sa ruralité d'autrefois.
Toujours convaincue que la ville a raté une belle occasion de protéger réellement son patrimoine, bien commun de toute la ville, je ne pourrai être un peu rassurée pour le reste de la rue, que lorsque j'aurai vu le projet...
Il faut préciser que la ville n'a pas la main sur ce projet "privé" ; elle a délivré un permis de construire qui fait l'objet d'un recours au tribunal administratif - contre elle aussi. C'est l'occasion de peser sur le promoteur...Nous aurions pu donc aller plus loin et demander la protection des maisons... Peut être pas tout à fait aussi simple...
Je ne participe nullement à ces discussions qui relèvent de la responsabilité de la première adjointe en charge de l'urbanisme. Sinon bien sûr, j'aurais pesé pour qu'une solution préservant les façades soit trouvée.
Je n'ai donc toujours pas vu le projet.... Et je pense qu'il n'existe pas encore de façon définitive.
Ce nouveau projet devait "tenir" dans un permis modificatif - j'ai toujours dit que cela ne proposait pas un cadre suffisamment large pour des modifications significatives ; le temps qui passe est peut-être le signe que le projet - pour échapper au recours - est repensé en profondeur ? En tout cas dès la semaine prochaine, j'agirai pour avoir des informations : rien ne vient vers moi ; j'irai donc aux nouvelles...
Puis-je encore espérer un étage de moins, comme je le réclame depuis le début du projet, comme un pis aller à la non conservation des façades ?
Un étage de moins et c'est tout le projet qui peut changer ! En particulier ce toit en terrasse posé sur un bâtiment en saillie...Qui est particulièrement laid et nocif pour le paysage.
Puis-je encore croire que la rue sera protégée par un projet qui s’avérera plus respectueux de ce paysage vernaculaire, une de ces" bonnes adresses du passé", qui loin de nous éloigner de la modernité, sont un lien structurant entre le passé et la modernité ?
Les habitants du conseil de quartier auxquels on avait annoncé "un projet qui prenne réellement en compte la protection des façades" le verront-ils ?
Les trois associations qui s'étaient mobilisées participeront-elles à la réunion de présentation qui leur avait été promise ?
Moi, je serais à leur place, je la réclamerais haut et fort cette promesse. N'oublions jamais les rapports de force : qui ne dit mot consent !
Quant à moi ? Démissionner n'est pas la bonne attitude lorsqu'on est élue ! Je l'apprends en avançant - je devrais, s'il était besoin pour "partir", adopter une attitude qui fasse que le maire me retire ma délégation... Ce qui me serait humainement fort désagréable. Rester ou partir demande de toute façon en l'occurrence du courage.
Mais pour le moment, je dois continuer de rappeler haut et fort que cette démolition est une destruction importante du patrimoine du "vieux Bagneux", et que 5 logements de plus en accession à la propriété à cet endroit n'étaient pas un enjeu rédhibitoire - sauf pour le promoteur !
Il fallait préserver les façades de ces maisons devenues rares en Ille-de-France et la dimension mémorielle du paysage.
On aurait pu aussi pourquoi pas, en gardant les façades, faire des logements sociaux, cela se fait dans tant d'endroits - si l'on ne voulait pas voir des personnes" plus aisées" rue des Monceaux - une ineptie face aux besoins de mixité de la ville .
Et surtout, une fois les pelleteuses passées, je dois peser maintenant le plus possible sur le projet en train de se mettre en place.
J'ignore exactement quel sera, à l'avenir, le cadre de mon engagement au sein du conseil municipal. Les enjeux de la délégation dont je suis censée être chargée, " valorisation du patrimoine"; demandent pour le moins à être définis avec plus de précisions....Je rappelle que je n'ai même pas vu le permis de construire avant qu'il ne soit délivré...Fonctionnement inacceptable en l'état.
J'attends le résultat de mes démarches dans ce sens auprès du maire.
A suivre.
J'espère au moins que les démolisseurs auront l'idée de garder les pierres avec lesquelles ils sont censés monter le mur qui devra protéger l'alignement sur la rue.. Car les moellons de ces maisons - plus précieux que les meulières des pavillons plus récents en Ille-de-France - ne courent pas les rues...
L'immeuble qui sera construit, de ce que j'en sais (voir ma note précédente) sera plus respectueux du paysage urbain, avec mur de clôture et façades en pierre, selon le projet de l'architecte conseil de la ville... (on évitera les briquettes et la petite grille sans caractère aucun, en guise de clôture du premier projet..) .Et présence de fenêtres sur le mur pignon situé en redan de la ruelle. Mais plus de chien assis, plus de porche, plus aucune dimension mémorielle.. Et surtout une hauteur bien trop importante pour la largeur de la rue. Nous ne sommes pas dans une petite rue d'un faubourg parisien, mais dans une rue qui gardait trace de sa ruralité d'autrefois.
Toujours convaincue que la ville a raté une belle occasion de protéger réellement son patrimoine, bien commun de toute la ville, je ne pourrai être un peu rassurée pour le reste de la rue, que lorsque j'aurai vu le projet...
Il faut préciser que la ville n'a pas la main sur ce projet "privé" ; elle a délivré un permis de construire qui fait l'objet d'un recours au tribunal administratif - contre elle aussi. C'est l'occasion de peser sur le promoteur...Nous aurions pu donc aller plus loin et demander la protection des maisons... Peut être pas tout à fait aussi simple...
Je ne participe nullement à ces discussions qui relèvent de la responsabilité de la première adjointe en charge de l'urbanisme. Sinon bien sûr, j'aurais pesé pour qu'une solution préservant les façades soit trouvée.
Je n'ai donc toujours pas vu le projet.... Et je pense qu'il n'existe pas encore de façon définitive.
Ce nouveau projet devait "tenir" dans un permis modificatif - j'ai toujours dit que cela ne proposait pas un cadre suffisamment large pour des modifications significatives ; le temps qui passe est peut-être le signe que le projet - pour échapper au recours - est repensé en profondeur ? En tout cas dès la semaine prochaine, j'agirai pour avoir des informations : rien ne vient vers moi ; j'irai donc aux nouvelles...
Puis-je encore espérer un étage de moins, comme je le réclame depuis le début du projet, comme un pis aller à la non conservation des façades ?
Un étage de moins et c'est tout le projet qui peut changer ! En particulier ce toit en terrasse posé sur un bâtiment en saillie...Qui est particulièrement laid et nocif pour le paysage.
Puis-je encore croire que la rue sera protégée par un projet qui s’avérera plus respectueux de ce paysage vernaculaire, une de ces" bonnes adresses du passé", qui loin de nous éloigner de la modernité, sont un lien structurant entre le passé et la modernité ?
Les habitants du conseil de quartier auxquels on avait annoncé "un projet qui prenne réellement en compte la protection des façades" le verront-ils ?
Les trois associations qui s'étaient mobilisées participeront-elles à la réunion de présentation qui leur avait été promise ?
Moi, je serais à leur place, je la réclamerais haut et fort cette promesse. N'oublions jamais les rapports de force : qui ne dit mot consent !
Quant à moi ? Démissionner n'est pas la bonne attitude lorsqu'on est élue ! Je l'apprends en avançant - je devrais, s'il était besoin pour "partir", adopter une attitude qui fasse que le maire me retire ma délégation... Ce qui me serait humainement fort désagréable. Rester ou partir demande de toute façon en l'occurrence du courage.
Mais pour le moment, je dois continuer de rappeler haut et fort que cette démolition est une destruction importante du patrimoine du "vieux Bagneux", et que 5 logements de plus en accession à la propriété à cet endroit n'étaient pas un enjeu rédhibitoire - sauf pour le promoteur !
Il fallait préserver les façades de ces maisons devenues rares en Ille-de-France et la dimension mémorielle du paysage.
On aurait pu aussi pourquoi pas, en gardant les façades, faire des logements sociaux, cela se fait dans tant d'endroits - si l'on ne voulait pas voir des personnes" plus aisées" rue des Monceaux - une ineptie face aux besoins de mixité de la ville .
Et surtout, une fois les pelleteuses passées, je dois peser maintenant le plus possible sur le projet en train de se mettre en place.
J'ignore exactement quel sera, à l'avenir, le cadre de mon engagement au sein du conseil municipal. Les enjeux de la délégation dont je suis censée être chargée, " valorisation du patrimoine"; demandent pour le moins à être définis avec plus de précisions....Je rappelle que je n'ai même pas vu le permis de construire avant qu'il ne soit délivré...Fonctionnement inacceptable en l'état.
J'attends le résultat de mes démarches dans ce sens auprès du maire.
A suivre.
Pascale Méker
Pascale Méker
Maire-Adjointe de Bagneux,
en charge de la Transition écologique, et du développement durable. Patrimoine historique
Europe Ecologie - Les verts.
Conseillère communautaire déléguée de Sud de Seine, en charge de l'Environnement/développement durable/agenda 21, jusqu'en 2015.
Conseillère territoriale de Vallée Sud Grand Paris depuis 2016
Maire-Adjointe de Bagneux,
en charge de la Transition écologique, et du développement durable. Patrimoine historique
Europe Ecologie - Les verts.
Conseillère communautaire déléguée de Sud de Seine, en charge de l'Environnement/développement durable/agenda 21, jusqu'en 2015.
Conseillère territoriale de Vallée Sud Grand Paris depuis 2016
Rubriques
Partager ce site
© 2010-2015 Pascale Méker : blog
Toute utilisation de documents issus de ce site doit en mentionner la source
Toute utilisation de documents issus de ce site doit en mentionner la source