Définition de l'hypovigilance
L'hypovigilance est un état intermédiaire entre la veille et le sommeil, ou état sous narcotiques, dans lequel l'organisme a ses facultés d'observation et d'analyse très réduites. L’hypovigilance est une diminution de la vigilance, pathologique en dehors du sommeil. Selon le degré de la baisse de la vigilance, on distingue plusieurs stades d'hypovigilance :
- L’obtusion, est marquée par un état de somnolence , une pensée ralentie, des difficultés de compréhension.
- La confusion mentale est une baisse importante de la vigilance qui est fluctuante selon les moments de la journée avec désorientation temporo-spatiale, trouble du jugement et du raisonnement, trouble de l’attention, amnésie de fixation (antérograde), onirisme possible.
- La stupeur est une diminution très importante de la vigilance avec arrêt des opérations mentales, arrêt de la production verbale (mutisme), indifférence affective.
- Le coma traduit une perte totale de la conscience avec absence totale ou partielle de la réactivité aux stimulations douloureuses.
- L’obtusion, est marquée par un état de somnolence , une pensée ralentie, des difficultés de compréhension.
- La confusion mentale est une baisse importante de la vigilance qui est fluctuante selon les moments de la journée avec désorientation temporo-spatiale, trouble du jugement et du raisonnement, trouble de l’attention, amnésie de fixation (antérograde), onirisme possible.
- La stupeur est une diminution très importante de la vigilance avec arrêt des opérations mentales, arrêt de la production verbale (mutisme), indifférence affective.
- Le coma traduit une perte totale de la conscience avec absence totale ou partielle de la réactivité aux stimulations douloureuses.
L'hypovigilance et le rythme chronobiologique
L’hypovigilance c’est le risque d’endormissement en quelques secondes et parfois les yeux ouverts. Tout ceci s'explique par le rythme chronobiologique. Autrement dit, la vigilance varie pendant la journée et elle est a son minimum entre 2 h et 5 h du matin et en forte baisse entre 13 h et 15 h de l'après-midi. Ce sont deux fortes périodes de somnolence. C'est une horloge biologique fixe. Si l'on est au volant à ce moment là, on aura beau essayer de se motiver pour rester éveiller, l'endormissement aura tendance à reprendre le dessus.
L’hypovigilance lors de la conduite automobile se manifeste par :
• une lenteur de réaction face à un obstacle
• des difficultés à maintenir une vitesse constante,
• des erreurs de coordination,
• une inattention à la signalisation,
• une incapacité à pouvoir maintenir la trajectoire du véhicule (écarts successifs),
• des changements de voie involontaire,
• des périodes d’absence (aucun souvenir des derniers kilomètres parcourus),
• des bâillements, une difficulté à garder les yeux ouverts et la tête droite, un désir de changer fréquemment de position,
• des hallucinations ou illusions (par exemple : percevoir faussement la présence d’un animal sur la route.)
• des périodes de « micro-sommeils » (de 1 à 5 secondes)
Des enregistrements vidéo et électro-encéphalographique de l'activité électrique du cerveau, associés à l'observation des mouvements oculaires, ont permis d’objectiver ces épisodes de somnolence au volant. Lors d’un épisode de micro-sommeil de cinq secondes sur une autoroute, un conducteur peut franchir plus de 100 mètres, soit presque la longueur d’un terrain de football.
l'Hypovigilance, « la dette de sommeil »
Longtemps sous-estimée comme facteur de risque, la somnolence ( ou hypovigilance ) au volant serait à l'origine de nombreux accidents. Le phénomène commence à être un peu mieux évalué. Reste à le faire connaître pour mieux le prévenir. Depuis quelques années, des médecins mènent des recherches approfondies sur les troubles du sommeil. Toutes intègrent la question de la conduite automobile, tant il est vrai qu'il s'agit là d'un aspect essentiel du problème.
Tout d'abord, des enquêtes répétées de l'ASSECAR2 ( Association des sociétés d'autoroutes pour la sécurité ) indiquent que 30 à 35 % des accidents mortels sur autoroute sont dus à la fatigue ou à l'hypovigilance. Ce problème était déjà abordé dans étude réalisée au début des années 90 par des médecins de l'université de Toulouse, à partir de dossiers d'expertise d'accidents de la route : « Nous avions alors trouvé plus de 50 % de sujets en dette de sommeil », explique le Dr Michel Tiberge, chef du service d'études des troubles de la veille et du sommeil, créé par le Pr Louis Arbus.
Des chiffres qui, en tout cas, n'étonnent pas le Dr Pierre Philip, puisqu'il travaille depuis 1993 sur les problèmes d'hypovigilance au volant au sein du laboratoire du sommeil de l'université de Bordeaux : « Dans un pays comme l'Angleterre, il y a plus d'accidents liés à la somnolence au volant qu'à l'alcool », affirme-t-il4.
Ainsi, l'importance de ce facteur de risque est apparue peu à peu. Il concerne en priorité les personnes atteintes à des degrés divers de troubles du sommeil, mais aussi, plus généralement, l'ensemble de la population bien portante. Car personne n'est à l'abri d'une somnolence occasionnelle au volant.
Et il y a des causes précises à cela, ainsi que l'explique le Dr Damien Léger, responsable du Centre du sommeil de l'Hôtel Dieu, à Paris : « L'étude de l'oscillation de nos rythmes circadiens (sur 24 heures), avec périodes d'éveil et de somnolence, variations de la température interne, de la fréquence respiratoire, cardiaque, etc. montre que nous avons deux fortes périodes de somnolence dans une journée : l'une entre 2 heures et 5 heures du matin, l'autre l'après-midi, entre 13 à 15 heures. C'est une horloge biologique fixe. Si l'on est au volant à ce moment-là, on aura beau se motiver pour rester éveiller, l'endormissement aura tendance à reprendre le dessus.... »
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