L'infidélité, un phénomène universel
« Dans la vie, je suis quelqu’un de fidèle, mais… », « d’habitude, je ne suis pas comme ça… », « si on m’avait dit que je serais infidèle… », autant de phrases que l’on entendra de la bouche des membres du site de rencontres infidèles Gleeden. Ils ont compris que le monde n’est pas fait de bons et de méchants, de fidèles et d’infidèles, et récemment, un ouvrage a été publié aux Etats-Unis pour leur donner raison. Il s’agit de Science of Relationships: Answers to Your Questions about Dating, Marriage & Family (traduire : La Science des Relations : réponses à vos questions sur la vie en couple, le mariage et la famille). Le Dr. Gary Lewandowski, qui a co-écrit le chapitre « Le côté obscur des relations » où il aborde le sujet de l’infidélité conjugale, démontre que les individus sont plus ou moins exposés à la tentation d’être infidèles selon la situation dans laquelle ils se trouvent.
La fatigue et le stress favorisent l’infidélité
Le monde n’est donc pas scindé en deux hémisphères qui sépareraient les fidèles des infidèles, nul ne peut se ranger de façon définitive dans l’une ou l’autre des catégories. Au contraire, il existe des situations qui favorisent davantage l’infidélité, des moments où les opportunités d’être infidèles sont plus présentes. Par exemple, une situation de stress subie au travail ou à l’école pourrait augmenter les probabilités d’être infidèle. Que l’on soit stressé à cause d’un patron qu’on rêverait d’étrangler, d’un examen de conduite qu’on n’arrête pas de louper ou d’un entretien d’embauche qui s’est mal passé, ce stress exige de notre corps et de notre mental un réel effort. Cet effort entraîne ce qu’on appelle l’ « épuisement de l’égo » (ou « fatigue psychologique »), un état dans lequel on se sent sur les rotules. Lorsqu’une activité nous met dans cet état-là, il devient plus difficile de se contrôler dans d’autres situations.
L’infidélité, personne n’est à l’abri
Pour en venir à de telles conclusions, des expériences scientifiques ont été menées sur le terrain, dont les cobayes n’étaient autres que des personnes en couple. On a créé avec ces personnes-là des situations de stress en les faisant entrer dans des pièces où régnait une forte odeur de cookies fraîchement sortis du four. Dans chacune des pièces se trouvaient deux assiettes : une pleine de cookies tout chauds, l’autre pleine de radis. Un groupe de participants avait le droit de manger les cookies, et l’autre devait se contenter des radis. De plus, dans chacune des pièces, les participants pouvaient interagir librement avec un individu au physique fort agréable, ignorant que cette personne faisait partie de l’expérience. Au cours de leur conversation, cette personne leur posait deux questions : « Vous avez un numéro où je pourrai vous écrire ? J’aimerais mieux vous connaître » et « ça vous dirait qu’on se prenne un café un de ces quatre ? »
Tout le monde peut se tromper
Bien entendu, il s’est avéré que les participants qui s’étaient abstenus de manger des cookies avaient plus facilement craqué lorsque la charmante inconnue leur a demandé leur numéro. Les participants qui s’étaient épuisés mentalement à manger des radis avaient trois fois plus de chance de donner leur numéro et d’accepter le rencard au café. Conclusion : expérimenter quelque chose de désagréable (manger des radis) alors que l’on peut faire quelque chose d’agréable à la place (manger des cookies) peut être cause de stress et de fatigue psychologique, et mener toute personne à commettre des actes d'infidélité qu’il n’auraient pas commis sinon, à succomber à d’autres tentations. Au final, personne n’est à l’abri, tout le monde peut craquer, et tout le monde peut se tromper.
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