vendredi 10 novembre 2006, 17h58
DRAGUIGNAN (AFP) - Le doyen des poilus de la Première guerre mondiale, Maurice Floquet, alité depuis quelques jours au domicile de l'une de ses filles à Montauroux, village de l'arrière-pays varois, est décédé paisiblement à l'âge de 111 ans, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la veille des commémorations du 11 novembre.
Depuis quelques jours, Maurice Floquet était fatigué. "Il ne peut recevoir aucune visite pour le moment. Ses deux filles, Jeannine et Simonne, sont à ses côtés", avait confié mardi à l'AFP la correspondante du ministère de la Défense à Montauroux, chargée dans ce village de 4.000 habitants des relations avec la famille Floquet.
M. Floquet qui s'est endormi dans son sommeil, selon le maire de Montauroux, Jean-Pierre Bottero, aurait fêté ses 112 ans à Noël. Il était sans doute le plus vieux des anciens combattants au monde. Après sa disparition, il ne reste plus désormais en France que quatre survivants de la Grande guerre. Le plus jeune d'entre eux, René Riffaud, 107 ans, doit assister samedi aux commémorations à Paris, 88 ans après l'armistice.
Maurice Floquet n'aura pas droit aux obsèques nationales prévues pour le "dernier" des soldats de la guerre de 14-18, mais Montauroux a prévu samedi une cérémonie du 11 novembre, en hommage "au plus illustre de ses enfants".
Son corps devrait ensuite être transféré lundi à Poissons, village de Haute-Marne où il était né le 25 décembre 1894 et où il sera inhumé, "vraisemblablement jeudi", dans le caveau familial, aux côtés de son épouse, a indiqué à l'AFP M. Bottero.
Maurice Floquet avait été mobilisé à l'âge de 19 ans, en septembre 1914. Incorporé au 26e régiment d'infanterie, il avait pris part aux premiers combats dans la Somme où il avait été blessé. Le 25 septembre 1915, lors d'une attaque dans la Marne, il était à nouveau blessé.
Grièvement touché à la tête et au bras gauche par des éclats de grenade, il avait été trépané à deux reprises, y perdant l'usage d'une oreille et subissait plusieurs greffes.
Après une longue hospitalisation, il n'avait pas été réformé et avait terminé la guerre dans une usine d'armement à Sochaux (Doubs).
Rendu à la vie civile en septembre 1919, il avait exploité un garage en Haute-Marne, jusqu'à sa retraite en 1952. Il s'était ensuite installé dans le Var où réside l'une de ses filles.
Recevant les insignes d'officier le 24 mars 2005, 87 ans après l'armistice, il n'avait eu qu'une phrase: "Je suis ému". A cette occasion, il avait reçu de très nombreux témoignages de sympathie dont ceux de Jacques Chirac et de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.
Selon sa fille Jeannine, Maurice Floquet ne voulait plus désormais "qu'on parle de lui", ni de la Grande guerre qui a fait 9 millions de morts et près de 20 millions de blessés.
L'an passé avant les cérémonies du 11 novembre, Jeannine avait confié: "Je ne l'ai jamais entendu critiquer les Allemands. Il n'a aucune rancoeur".
Depuis quelques jours, Maurice Floquet était fatigué. "Il ne peut recevoir aucune visite pour le moment. Ses deux filles, Jeannine et Simonne, sont à ses côtés", avait confié mardi à l'AFP la correspondante du ministère de la Défense à Montauroux, chargée dans ce village de 4.000 habitants des relations avec la famille Floquet.
Maurice Floquet n'aura pas droit aux obsèques nationales prévues pour le "dernier" des soldats de la guerre de 14-18, mais Montauroux a prévu samedi une cérémonie du 11 novembre, en hommage "au plus illustre de ses enfants".
Son corps devrait ensuite être transféré lundi à Poissons, village de Haute-Marne où il était né le 25 décembre 1894 et où il sera inhumé, "vraisemblablement jeudi", dans le caveau familial, aux côtés de son épouse, a indiqué à l'AFP M. Bottero.
Maurice Floquet avait été mobilisé à l'âge de 19 ans, en septembre 1914. Incorporé au 26e régiment d'infanterie, il avait pris part aux premiers combats dans la Somme où il avait été blessé. Le 25 septembre 1915, lors d'une attaque dans la Marne, il était à nouveau blessé.
Grièvement touché à la tête et au bras gauche par des éclats de grenade, il avait été trépané à deux reprises, y perdant l'usage d'une oreille et subissait plusieurs greffes.
Après une longue hospitalisation, il n'avait pas été réformé et avait terminé la guerre dans une usine d'armement à Sochaux (Doubs).
Rendu à la vie civile en septembre 1919, il avait exploité un garage en Haute-Marne, jusqu'à sa retraite en 1952. Il s'était ensuite installé dans le Var où réside l'une de ses filles.
Recevant les insignes d'officier le 24 mars 2005, 87 ans après l'armistice, il n'avait eu qu'une phrase: "Je suis ému". A cette occasion, il avait reçu de très nombreux témoignages de sympathie dont ceux de Jacques Chirac et de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.
Selon sa fille Jeannine, Maurice Floquet ne voulait plus désormais "qu'on parle de lui", ni de la Grande guerre qui a fait 9 millions de morts et près de 20 millions de blessés.
L'an passé avant les cérémonies du 11 novembre, Jeannine avait confié: "Je ne l'ai jamais entendu critiquer les Allemands. Il n'a aucune rancoeur".