Lazare PONTICELLI : le parcours légionnaire du dernier poilu français Monsieur Lazare Ponticelli était le dernier poilu, mais aussi le dernier légionnaire survivant de la Première Guerre mondiale. Il est décédé ce mercredi 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans. Avec lui, c'est une page de l'histoire de France qui se tourne, celle qu'avaient écrite les quelques huit millions de soldats mobilisés et engagés de la Grande Guerre parmi lesquels près d'un million trois cent soixante quinze mille avaient été tués. Il était le témoin acteur d'une immense tragédie qui a bouleversé l'ordre du Monde. Mais au-delà du combattant et de sa qualité d'ultime survivant de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli était aussi un homme au destin hors du commun, arrivé pieds nus en France à l'âge de neuf ans et qui construira une entreprise implantée sur quatre continents. Homme d'exception, le parcours d'intégration de Lazare Ponticelli est un hymne d'amour à la France qui mérite d'être médité par tous. d'intégration de Lazare Ponticelli est un hymne d'amour à la France qui mérite d'être médité par tous.
Monsieur Lazare Ponticelli était le dernier poilu, mais aussi le dernier légionnaire survivant de la
Première Guerre mondiale. Il est décédé ce mercredi 12 mars 2008 à l'âge de 110 ans. Avec lui,
c'est une page de l'histoire de France qui se tourne, celle qu'avaient écrite les quelques huit
millions de soldats mobilisés et engagés de la Grande Guerre parmi lesquels près d'un million
trois cent soixante quinze mille avaient été tués.
Il était le témoin acteur d'une immense tragédie qui a bouleversé l'ordre du Monde. Mais au-delà
du combattant et de sa qualité d'ultime survivant de la Grande Guerre, Lazare Ponticelli était
aussi un homme au destin hors du commun, arrivé pieds nus en France à l'âge de neuf ans et qui
construira une entreprise implantée sur quatre continents. Homme d'exception, le parcours d'intégration de Lazare Ponticelli est un hymne d'amour à la France qui mérite d'être médité par tous.
d'intégration de Lazare Ponticelli est un hymne d'amour à la France qui mérite d'être médité
par tous.
Souvenons nous…
Nous sommes le 24 août 1914, quelques jours seulement après la déclaration de guerre. Lazare
Ponticelli se présente, du haut de son mètre cinquante cinq, à la caserne du boulevard Richard Lenoir à
Paris. Il n'a alors pas encore 17 ans, puisqu'il était né le 7 décembre 1897 à Beddola en Italie.
Issu d'une famille très pauvre, celui qui avait émigré en France à l'âge de neuf ans n'hésite pas un
instant à rejoindre ses camarades transalpins qui s'engagent en masse en cet été torride de 1914 pour
défendre la France, leur pays d'adoption. Ils suivent en cela l'appel lancé par les intellectuels du monde
entier, dont Canudo, Cendrars, Seeger, Weeks : « Que tous les étrangers montrent à la France qu'ils
sont prêts à se sacrifier au nom de la reconnaissance et de l'humanité » était-il écrit sur ce manifeste
destiné à la très forte communauté étrangère expatriée à Paris.
Journalier sur les marchés de gros de La Villette, le jeune Ponticelli se présente au poste de recrutement
en compagnie de son meilleur ami, un petit parisien, journalier comme lui à La Villette.
Si son jeune ami français rejoint un régiment d'infanterie de ligne, seule la Légion étrangère accepte
d'incorporer le jeune Italien. On l'affecte, avec le matricule 19718, au 4e Régiment de marche du 1e
Régiment étranger, unité composée exclusivement d'Italiens et surnommée « Légion garibaldienne ».
Les deux copains se quittent. Avant de se séparer, Lazare déchire en deux un billet de cinq francs, leur
seule richesse commune. Les deux amis font le serment de se retrouver, la guerre terminée, pour
monter ensemble une entreprise…
Cette entreprise, Lazare la montera effectivement. Aujourd'hui implantée sur quatre continents, elle
fait vivre plusieurs milliers d'employés. Mais pour son jeune ami de La Villette, une balle mettra
brutalement fin à ce rêve. Il sera en effet l'un des tout premiers à tomber au cours de l'été 1914, fauché
comme 300.000 jeunes « pantalons rouges » dans les forêts de Lorraine, les plaines ventées du Nord ou
les champs de blé de la Beauce… Lazare n'a d'ailleurs jamais vraiment su où était tombé son ami…
Après une instruction rapidement menée, Lazare monte au front, en train puis à pied. Une nuit, alors
que son bataillon fait une halte sommaire dans un champ, Lazare, est placé en sentinelle au bout d'un
chemin. Une voiture s'approche. Lazare, qui maîtrise encore mal la langue de Molière, fait les
sommations d'usage. Le conducteur ne répond pas. Lazare tire une balle. En face, le passager, un
général français, reçoit la balle tirée dans le mollet. Lazare est immédiatement mis aux arrêts. On lui
dit : « ça va mal, tu seras sûrement fusillé demain à l'aube ». La nuit est pénible pour le petit italien
venu défendre la France. Fusillé comme un renégat, avec la honte qui allait s'abattre sur la famille.
Et puis, quelques heures avant le dénouement, le général blessé revient, exigeant que le petit
légionnaire soit relâché, arguant de ce qu'il avait fait son devoir, le conducteur de l'automobile ayant
oublié le mot de passe.
Quelle ironie de l'histoire ! Celui qui, à 110 ans était le tout dernier « poilu » survivant de la Grande
Guerre de 14-18, celui auquel toute la Nation française rend aujourd'hui un hommage national, était ce
petit légionnaire italien qui aurait pu tomber à 17 ans - sous les balles françaises – et être enterré à la
sauvette dans une corne de bois de Lorraine.
Lazare n'avait pas oublié cet épisode, même si, avec l'âge, les dates et les péripéties se brouillaient un
peu dans son esprit : le dépôt en Avignon, les exercices au camp de Mailly et puis la bataille de
l'Argonne. Il se souvenait bien de ces terribles combats d'Argonne de décembre 1914 et janvier 1915,
où six cents de ses camarades légionnaires avaient été tués lors de furieux combats, au bois de Bolante,
aux Courtes Chausses, au Four de Paris, au ravin bien nommé de « la fille morte ». Il se souvenait de
cette rencontre avec son frère qu'il avait croisé blessé sur le champs de bataille, se souvenait du
lieutenant Bruno Garibaldi, descendant de l'illustre patriote italien, un des chefs de section de la 2ème
compagnie qui avait été tué à deux pas de son trou, le 27 décembre.
Il n'avait jamais oublié non plus les copains morts, les cris des blessés laissés sur le terrain. C'est alors
qu'il avait fait le serment de témoigner jusqu'à son dernier souffle pour perpétuer leur souvenir. Il
tiendra parole, bien au-delà de ce que ses camarades auraient pu imaginer puisqu'il y a quelques
semaines encore, à l'occasion des commémorations du 11 novembre 2007, il avait une fois de plus fait
le déplacement au monument aux morts du Kremlin Bicêtre pour honorer la mémoire de ses copains
disparus dans la tourmente de la Grande Guerre… il y a près d'un siècle !
En mars 1915, suite à l'entrée en guerre de l'Italie aux côtés des alliés, le 4° RM du 1er Etranger est dissous. Les légionnaires italiens du 4ème de Marche sont démobilisés et si quelques uns d'entre eux sont autorisés à rejoindre un autre bataillon étranger, la grande majorité d'entre eux est fortement conviée à rejoindre les rangs de l'armée italienne. Malgré ses protestations, Lazare est lui aussi démobilisé le 16 mars 1915 puis, après quelques péripéties, incorporé dans les Alpini italiens. Il se bat encore plus de trois ans, face aux autrichiens essentiellement cette fois-ci. Combats très durs, menés à des altitudes et sous des températures particulièrement rigoureuses. Si l'armistice avait été signé le 11 novembre 1918, la guerre de Lazare se terminera effectivement pour lui en 1920, six ans après avoir franchi la porte de la caserne du boulevard Richard Lenoir. C'est seulement alors qu'il pourra enfin rejoindre la vie civile et respecter le serment fait à son ami tué en août 14 : fonder son entreprise, en même temps qu'une belle et grande famille. Mais l'histoire de l'engagement au service de la France de Lazare Ponticelli ne s'arrête pas là. Le 1er
dissous. Les légionnaires italiens du 4ème de Marche sont démobilisés et si quelques uns d'entre eux sont autorisés à rejoindre un autre bataillon étranger, la grande majorité d'entre eux est fortement conviée à rejoindre les rangs de l'armée italienne. Malgré ses protestations, Lazare est lui aussi démobilisé le 16 mars 1915 puis, après quelques péripéties, incorporé dans les Alpini italiens. Il se bat encore plus de trois ans, face aux autrichiens essentiellement cette fois-ci. Combats très durs, menés à des altitudes et sous des températures particulièrement rigoureuses. Si l'armistice avait été signé le 11 novembre 1918, la guerre de Lazare se terminera effectivement pour lui en 1920, six ans après avoir franchi la porte de la caserne du boulevard Richard Lenoir. C'est seulement alors qu'il pourra enfin rejoindre la vie civile et respecter le serment fait à son ami tué en août 14 : fonder son entreprise, en même temps qu'une belle et grande famille. Mais l'histoire de l'engagement au service de la France de Lazare Ponticelli ne s'arrête pas là. Le 1er
sont autorisés à rejoindre un autre bataillon étranger, la grande majorité d'entre eux est fortement
conviée à rejoindre les rangs de l'armée italienne. Malgré ses protestations, Lazare est lui aussi
démobilisé le 16 mars 1915 puis, après quelques péripéties, incorporé dans les Alpini italiens. Il se bat
encore plus de trois ans, face aux autrichiens essentiellement cette fois-ci. Combats très durs, menés à
des altitudes et sous des températures particulièrement rigoureuses.
Si l'armistice avait été signé le 11 novembre 1918, la guerre de Lazare se terminera effectivement pour
lui en 1920, six ans après avoir franchi la porte de la caserne du boulevard Richard Lenoir. C'est
seulement alors qu'il pourra enfin rejoindre la vie civile et respecter le serment fait à son ami tué en
août 14 : fonder son entreprise, en même temps qu'une belle et grande famille.
Mais l'histoire de l'engagement au service de la France de Lazare Ponticelli ne s'arrête pas là. Le 1er
septembre 1939, à la déclaration de la deuxième Guerre Mondiale, Lazare demande à servir une
nouvelle fois, plus de vingt ans après avoir quitté les tranchées d'Argonne.
Pour bien marquer son appartenance à la communauté française, il demande et obtient la nationalité
française le 11 septembre 1939. Il est une nouvelle fois recensé, sous le matricule 8085 cette fois ci,
mais jugé trop âgé pour le service actif, il est renvoyé à son entreprise déjà florissante où l'on estime
que ses services seront plus profitables à l'effort de guerre….
Le régiment de Lazare Ponticelli : le 4e Régiment de marche du 1 er Régiment étranger
Communément appelé « Légion garibaldienne », le 4e Régiment de marche du 1er Régiment étranger a été créé le 05 novembre 1914 et dissous le 17 mars 1915. Il était commandé par le lieutenant-colonel Giuseppe GARIBALDI. Le 4e RM/1er RE était un régiment de marche d'engagés volontaires italiens pour la durée de la guerre, formé à Montélimar et Nîmes. Il comptait 2.400 hommes servant dans ses rangs. En décembre 1914 et janvier 1915, le 4e RM/1er RE a perdu 97 de ses hommes, 352 ont été blessés et 141 sont portés disparus. Le 4e Régiment de marche du 1e étranger est une unité de choc destinée à emporter la décision en première ligne. Cet emploi est hérité des premières légions garibaldiennes, et le lieutenant-colonel GARIBALDI a expressément demandé, à la création du 4e RM/1e RE en 1914, à ce que son unité soit employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
été créé le 05 novembre 1914 et dissous le 17 mars 1915. Il était commandé par le lieutenant-colonel
Giuseppe GARIBALDI. Le 4e RM/1er RE était un régiment de marche d'engagés volontaires italiens pour la durée de la guerre, formé à Montélimar et Nîmes. Il comptait 2.400 hommes servant dans ses rangs. En décembre 1914 et janvier 1915, le 4e RM/1er RE a perdu 97 de ses hommes, 352 ont été blessés et 141 sont portés disparus. Le 4e Régiment de marche du 1e étranger est une unité de choc destinée à emporter la décision en première ligne. Cet emploi est hérité des premières légions garibaldiennes, et le lieutenant-colonel GARIBALDI a expressément demandé, à la création du 4e RM/1e RE en 1914, à ce que son unité soit employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
pour la durée de la guerre, formé à Montélimar et Nîmes. Il comptait 2.400 hommes servant dans ses
rangs. En décembre 1914 et janvier 1915, le 4e RM/1er RE a perdu 97 de ses hommes, 352 ont été blessés et 141 sont portés disparus. Le 4e Régiment de marche du 1e étranger est une unité de choc destinée à emporter la décision en première ligne. Cet emploi est hérité des premières légions garibaldiennes, et le lieutenant-colonel GARIBALDI a expressément demandé, à la création du 4e RM/1e RE en 1914, à ce que son unité soit employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
blessés et 141 sont portés disparus.
Le 4e Régiment de marche du 1e étranger est une unité de choc destinée à emporter la décision en première ligne. Cet emploi est hérité des premières légions garibaldiennes, et le lieutenant-colonel GARIBALDI a expressément demandé, à la création du 4e RM/1e RE en 1914, à ce que son unité soit employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
première ligne. Cet emploi est hérité des premières légions garibaldiennes, et le lieutenant-colonel
GARIBALDI a expressément demandé, à la création du 4e RM/1e RE en 1914, à ce que son unité soit employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
employée comme tel, malgré les risques encourus et les pertes prévisibles.
L'histoire du 4e RM/1e RE
Au sud de la France, un fort contingent italien s'est présenté dès la certitude acquise de la neutralité de
leur pays. Par discussion directe avec le gouvernement français, Giuseppe GARIBALDI, petit-fils du
héros italien, obtient le 4 septembre 1914 l'autorisation de former un corps autonome. L'idée initiale
est de créer une brigade ou une division par ce biais. Cependant le nombre de volontaires se révèle
beaucoup plus limité que prévu et ne permet pas d'aligner l'effectif du régiment sur les tableaux de
dotation.
La Légion garibaldienne, une unité d'assaut qui revendique comme un honneur sa place en
première ligne pour percer le front.
Dénommée « 4ème Régiment de marche du 1er Etranger », mais plus connue sous le nom de « légion garibaldienne », cette unité est regroupée et instruite au camp de Mailly, de mi-novembre à midécembre 1914, avant d'être engagée en forêt d'Argonne l'avant-veille de Noël. Utilisé comme unité d'assaut dans le bois de Bolante le 27, puis dans le secteur voisin de Courtes Chausses le 5 janvier, le Régiment fournit un dernier effort les 8 et 9 du même mois dans le haut du ravin des Meurissons. En moins de deux semaines, les pertes atteignent presque 600 hommes, dont deux des petits-fils GARIBALDI. Affectée au secteur plus calme de Bar sur Aube, la Légion garibaldienne est dissoute lors de l'entrée en guerre de l'Italie. Les légionnaires italiens dirigés sur Avignon ont le choix entre le retour dans leur pays et le maintien à la Légion étrangère ; 127 feront ce choix et seront versés aux dépôts de Lyon et d'Orléans. Leurs compatriotes des autres régiments de marche auront, eux aussi, ce choix, ce qui provoquera une chute des effectifs au sein de toutes les unités à partir de mars 1915.
garibaldienne », cette unité est regroupée et instruite au camp de Mailly, de mi-novembre à midécembre
1914, avant d'être engagée en forêt d'Argonne l'avant-veille de Noël. Utilisé comme unité
d'assaut dans le bois de Bolante le 27, puis dans le secteur voisin de Courtes Chausses le 5 janvier, le
Régiment fournit un dernier effort les 8 et 9 du même mois dans le haut du ravin des Meurissons. En
moins de deux semaines, les pertes atteignent presque 600 hommes, dont deux des petits-fils
GARIBALDI.
Affectée au secteur plus calme de Bar sur Aube, la Légion garibaldienne est dissoute lors de l'entrée en
guerre de l'Italie. Les légionnaires italiens dirigés sur Avignon ont le choix entre le retour dans leur
pays et le maintien à la Légion étrangère ; 127 feront ce choix et seront versés aux dépôts de Lyon et
d'Orléans. Leurs compatriotes des autres régiments de marche auront, eux aussi, ce choix, ce qui
provoquera une chute des effectifs au sein de toutes les unités à partir de mars 1915.
Personnalités remarquables :
lieutenant-colonel Giuseppe GARIBALDI, chef de corps,
capitaine Riccioli GARIBALDI, officier adjoint de l'état-major régimentaire,
capitaine Sante GARIBALDI, commandant la 6e compagnie, initiateur du projet de Légion garibaldienne en 1940,
garibaldienne en 1940,
lieutenant Bruno GARIBALDI, chef de section à la 9e compagnie, tué le 27 décembre 1914,
adjudant-chef Constante GARIBALDI, chef de section au 3e bataillon, tué le 05 janvier 1915,
chef de bataillon LATAPIE, commandant le 3e bataillon, tué le 05 janvier 1915, en tête de son unité.
unité.
La Légion étrangère en 1914 - 1915 En 4 mois, la Légion accueille 12.000 engagés volontaires qui viennent renforcer les 11.000 légionnaires d'avant-guerre.
En 4 mois, la Légion accueille 12.000 engagés volontaires qui viennent renforcer les 11.000
légionnaires d'avant-guerre.
Cantonnée aux théâtres extérieurs par l'ordonnance qui l'a créée en 1831, la Légion étrangère, après
une première exception en 1870, est engagée dans le premier conflit mondial sur la base d'un modèle
orignal de montée en puissance. Quatre régiments de marche sont mis sur pied par un amalgame entre
les 11.000 légionnaires d'avant-guerre et 12.000 engagés volontaires pour la durée de la guerre entre le
21 août et la fin de l'année 1914. Engagés au front au sein de différentes divisions, ces unités vont
connaître des destins aussi divers qu'honorables avant de fusionner en novembre 1915 au sein du
célèbre Régiment de marche de la Légion Etrangère.
Ces différentes unités de Légion étrangère participent à la plupart des grandes batailles, à l'exception
de la première bataille de la Marne et de la première bataille de Verdun. En 1916, le Régiment de
marche de la Légion étrangère prend part aux combats de la Somme. Leurs engagements, le plus
souvent en temps que troupe d'assaut chargée d'emporter la décision dans des secteurs jugés
« imprenables », leur ont conféré une réputation de troupe d'élite sur le front occidental, qui confirme
celle acquise dans les colonies et en Afrique du Nord.
Les régiments de marche de 1914
Début août 1914, la population étrangère de Paris presse le gouvernement français de lui donner
l'occasion de prendre part au conflit qui commence. Après une sélection médicale rapide, environ
8.000 « non nationaux » sont incorporés. Le décret du 3 août autorisant l'engagement de volontaires
étrangers pour la durée de la guerre permet de les accueillir dans les rangs de la Légion étrangère. Tous
n'en sont pas forcément ravis, la réputation de la Légion étrangère en temps qu'unité de fortes têtes
étant fermement établie dans les années d'immédiates avant-guerre.
Organisée en deux régiments de six bataillons avant guerre, la Légion met sur pied le 12 août 1914
quatre demi bataillons en Algérie, futurs noyaux de deux régiments de marche, le V/1erRE à Sidi Bel Abbès et le IV/2èmeRE à Saïda. Transférés en Métropole à la fin du mois d'août, ils intègrent d'anciens légionnaires réservistes et des engagés volontaires pour la durée de la guerre issus des dépôts de Lyon, Avignon, Bayonne, Orléans, Toulouse et Blois. Ces renforts d'effectifs n'ayant subit qu'une formation militaire superficielle, une période d'instruction complémentaire est menée au Camp de Mailly pendant la première quinzaine d'octobre. Déclarés aptes au service le 18 de ce mois, les deux régiments de marche forment brigade pendant une semaine. Engagés dans des actions locales défensives ou offensives, les deux régiments connaissent leur baptême du feu, notamment en janvier 1915, lors de l'offensive allemande sur l'Aisne où la résistance du 2èmeRM/2èmeRE est décisive à Blanc Sablons. Dans un même temps, les candidats à l'engagement sur la place de Paris permettent, le 4 septembre, la création d'un « Régiment de marche de Légion étrangère du camp retranché de Paris » placé sous les ordres du colonel Thiébaut. Devenu peu après le « 3ème Régiment de marche du 1er Etranger », le Régiment est instruit au camp de Rueil et son effectif est complété progressivement jusqu'en novembre. Engagé en région de Santerre, le 4 décembre, il tient successivement les secteurs de Frise et Tilloloy. Le régiment sera dissous le 13 juillet. Son personnel servant à titre étranger fournit un renfort au 2èmeRM/1erRE de près de 1.000 hommes. Parmi eux, figure un certain caporal Frédéric Sauzer, alias Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
Abbès et le IV/2èmeRE à Saïda. Transférés en Métropole à la fin du mois d'août, ils intègrent d'anciens légionnaires réservistes et des engagés volontaires pour la durée de la guerre issus des dépôts de Lyon, Avignon, Bayonne, Orléans, Toulouse et Blois. Ces renforts d'effectifs n'ayant subit qu'une formation militaire superficielle, une période d'instruction complémentaire est menée au Camp de Mailly pendant la première quinzaine d'octobre. Déclarés aptes au service le 18 de ce mois, les deux régiments de marche forment brigade pendant une semaine. Engagés dans des actions locales défensives ou offensives, les deux régiments connaissent leur baptême du feu, notamment en janvier 1915, lors de l'offensive allemande sur l'Aisne où la résistance du 2èmeRM/2èmeRE est décisive à Blanc Sablons. Dans un même temps, les candidats à l'engagement sur la place de Paris permettent, le 4 septembre, la création d'un « Régiment de marche de Légion étrangère du camp retranché de Paris » placé sous les ordres du colonel Thiébaut. Devenu peu après le « 3ème Régiment de marche du 1er Etranger », le Régiment est instruit au camp de Rueil et son effectif est complété progressivement jusqu'en novembre. Engagé en région de Santerre, le 4 décembre, il tient successivement les secteurs de Frise et Tilloloy. Le régiment sera dissous le 13 juillet. Son personnel servant à titre étranger fournit un renfort au 2èmeRM/1erRE de près de 1.000 hommes. Parmi eux, figure un certain caporal Frédéric Sauzer, alias Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
légionnaires réservistes et des engagés volontaires pour la durée de la guerre issus des dépôts de Lyon,
Avignon, Bayonne, Orléans, Toulouse et Blois. Ces renforts d'effectifs n'ayant subit qu'une formation
militaire superficielle, une période d'instruction complémentaire est menée au Camp de Mailly pendant
la première quinzaine d'octobre. Déclarés aptes au service le 18 de ce mois, les deux régiments de
marche forment brigade pendant une semaine.
Engagés dans des actions locales défensives ou offensives, les deux régiments connaissent leur
baptême du feu, notamment en janvier 1915, lors de l'offensive allemande sur l'Aisne où la résistance
du 2èmeRM/2èmeRE est décisive à Blanc Sablons. Dans un même temps, les candidats à l'engagement sur la place de Paris permettent, le 4 septembre, la création d'un « Régiment de marche de Légion étrangère du camp retranché de Paris » placé sous les ordres du colonel Thiébaut. Devenu peu après le « 3ème Régiment de marche du 1er Etranger », le Régiment est instruit au camp de Rueil et son effectif est complété progressivement jusqu'en novembre. Engagé en région de Santerre, le 4 décembre, il tient successivement les secteurs de Frise et Tilloloy. Le régiment sera dissous le 13 juillet. Son personnel servant à titre étranger fournit un renfort au 2èmeRM/1erRE de près de 1.000 hommes. Parmi eux, figure un certain caporal Frédéric Sauzer, alias Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
Dans un même temps, les candidats à l'engagement sur la place de Paris permettent, le 4 septembre, la
création d'un « Régiment de marche de Légion étrangère du camp retranché de Paris » placé sous les
ordres du colonel Thiébaut. Devenu peu après le « 3ème Régiment de marche du 1er Etranger », le Régiment est instruit au camp de Rueil et son effectif est complété progressivement jusqu'en novembre. Engagé en région de Santerre, le 4 décembre, il tient successivement les secteurs de Frise et Tilloloy. Le régiment sera dissous le 13 juillet. Son personnel servant à titre étranger fournit un renfort au 2èmeRM/1erRE de près de 1.000 hommes. Parmi eux, figure un certain caporal Frédéric Sauzer, alias Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
Régiment est instruit au camp de Rueil et son effectif est complété progressivement jusqu'en
novembre. Engagé en région de Santerre, le 4 décembre, il tient successivement les secteurs de Frise et
Tilloloy. Le régiment sera dissous le 13 juillet. Son personnel servant à titre étranger fournit un renfort
au 2èmeRM/1erRE de près de 1.000 hommes. Parmi eux, figure un certain caporal Frédéric Sauzer, alias Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
Blaise Cendrars, qui perdra un bras à la ferme de Navarin.
Contacts presse
Pour toute demande de renseignements complémentaires sur le passé légionnaire de Lazare Ponticelli
ou sur la Légion étrangère, veuillez contacter l'officier communication du Commandement de la
Légion étrangère :
Lieutenant-colonel Christian RASCLE
Chef de la division communication-information
du Commandement de la Légion étrangère
Quartier Viénot – BP 38
F - 13998 MARSEILLE ARMEES
Téléphone : 04.42.18.12.10
Fax : 04.42.18.12.11
Courriel : chef-dcile@comle.terre.defense.gouv.fr
Site internet de la Légion étrangère
Retrouvez ce document et plus d'informations sur le site internet de la Légion étrangère :
www.legion-etrangere.com
Ouvrage de référence
Vous pouvez également consulter l'ouvrage documenté de MM. Raymond MUELLE, Philippe
GUYOT, Clément RAGOT et Mme Fabienne MERCIER-BERNADET, Hommage à Lazare
Ponticelli, dernier légionnaire de la Grande Guerre, aux éditions L'esprit du livre (en vente
chez l'éditeur, au Musée de la Légion étrangère et, sur commande, dans toutes les librairies).
Film documentaire
Le Commandement de la Légion étrangère produit actuellement un film qui sera disponible en
mars 2008. Ce film présentera notamment des entretiens avec Lazare Ponticelli, réalisés à son
domicile durant les trois dernières années.
Droits