La Légion des Mille | ||
FAMILIA, HONOR, PATRIA SEMPER… La Légion des Mille regroupait mille volontaires de la Première Guerre mondiale, choisis parmi les plus jeunes et les plus méritants, autour de la devise : « Le devoir, et plus que le devoir » Son nom avait été choisi en souvenir du Groupement des Mille, créé en Italie par le patriote Giuseppe Garibaldi, dont les descendants participèrent à une légion italienne venue combattre sur le sol français dès les premiers jours de la guerre 1914 – 1918. La première promotion comptait 100 jeunes volontaires de moins de 18 ans, totalisant 210 blessures, 280 citations, 100 croix de guerre, 77 médailles militaires et 33 croix de la légion d’honneur. La qualité de premier membre de la Légion a été attribuée à Désiré Bianco, engagé volontaire de 13 ans, mort au même âge, et exemple impressionnant de volonté inlassable de servir sa patrie. La Légion comptait ensuite un volontaire de 14 ans et demi, cinq volontaires de 15 ans, six volontaires de 15 ans et demi, dix-huit volontaires de 16 ans, dix de 16 ans et demi, les autres légionnaires ayant entre 17 et 18 ans et demi, les douze plus vieux ayant entre 19 et 20 ans. Nombreux sont les exemples de bravoure et de ténacité donnés par ces volontaires, prêts à déjouer tous les obstacles pour servir malgré leur jeune âge. Les bulletins trimestriels édités à partir de 1935 et trouvés dans les archives en donnent quelques illustrations intéressantes : ainsi, Désiré Bianco avait dû de glisser durant quinze jours dans une multitude de trains et de convois successifs avant de réussir à se faire engager sur le front, et de recevoir trois blessures et autant de citations, ainsi Jean-François Perettre, engagé à 17 ans, avait été décoré à 19 ans de la médaille militaire par le général Estienne pour son courage et ses blessures dans l’artillerie d’assaut (les chars), ainsi Albert Pico avait fait le mur du Prytanée pour gagner le régiment où son père avait servi et où il montra un courage exceptionnel, ainsi le président Estripaut, âgé de 16 ans, avait été découvert par un sergent, mourant de faim après trois jours de jeûne, caché dans une soute à munitions d’un transport de troupes partant pour le front de l’Orient, ainsi Marcel Beslay s’était engagé dès son dix-septième anniversaire dans le régiment où venaient de mourir ses deux frères aînés, ainsi Yvon Nicolas n’a pas attendu 17 ans avant de recevoir la médaille militaire pour avoir résisté à l’ennemi seul avec son servant de mitrailleuse, ou encore Auguste Thin qui eut l’honneur inédit de choisir le « Soldat inconnu » parmi les cercueils des huit poilus exhumés de part et d’autre de la ligne de front, ou enfin, le président Poirot, qui s’était engagé à 15 ans et demi dans la Royale. Une grande partie de ces légionnaires sont revenus invalides, ayant sacrifié, outre leur jeunesse, une part de leur corps et de leur santé à la défense de la France. Le dernier membre de la Légion des Mille mourut en 2003. Grégory de Moulins Beaufort http://www.fncv.com/biblio/grand_combattant/legion_mille.html |
|
||
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
La légion des mille en 1914Lundi 27 Avril 2009
PG
Dans la même rubrique :
Les Garibaldiens en Argonne - 17/02/2007Lazare PONTICELLI et les Garibaldiens - 13/03/2008LES GARIBALDIENS DE 14 de HEYRIES Hubert - 19/09/2006Les Chemises Rouges 1914-1918 à BLIGNY - 30/05/2006L'Association | Bicentenaire de 2007 | Les Garibaldiens de 14 |
||