Le personnage de Giuseppe Garibaldi peut être résumé dans son ultime citation qui lui servira de testament : « Je lègue mon amour pour la Liberté et la Vérité ; ma haine du mensonge et de la tyrannie ». Cela fera deux cents ans cette année que le « Héros des deux mondes » est né.

L'association des « Garibaldiens » se mobilise chaque jour pour transmettre et préserver cet amour de la liberté et cette haine du fascisme et des in-tolérances. Créée dès 1947 par des anciens combattants garibaldiens ayant servi durant la Seconde Guerre mondiale, elle a pour vocation de « perpétrer le souvenir de Garibaldi. L'association a été crée par des Italiens, des Français, des espagnols », explique Philippe Guistinati, secrétaire général des « Garibaldiens ». Reconnue comme « association d'anciens combattants », ils participent aux commémorations historiques liées aux soldats garibaldiens. « Nous faisons des discours, nous déposons des fleurs. Nous nous déplaçons partout en France, là où des soldats italiens sont morts. » Propriétaires d'un local à Paris, les dirigeants de l'association organisent des manifestations plusieurs fois dans l'année. « Nous mettons en place des repas trois ou quatre fois par an. C'est toujours très convivial. Notre porte est grande ouverte et a part les fascistes, tout le monde y est le bien-venu ! » Plus qu'un simple local, l'association peut se vanter d'avoir érigé un véritable musée à la gloire du « citoyen du monde ». Portraits, photos, livres, l'esprit voyageur de Garibaldi semble avoir imprégné les lieux.

Un travail de mémoire

Désormais, le travail principal de l'association est de sauvegarder les idéaux garibaldiens. « La majorité des soldats garibaldiens ont disparu. Nous mettons tout en œuvre pour que la mémoire, elle, ne disparaisse pas et que les valeurs se perpétuent. » Depuis quelques années, Philippe Guistinati a la bonne surprise de voir de plus en plus de jeunes gens s'intéresser à la pensée garibaldienne. Pour ce fils de combattant garibaldien, cet intérêt des jeunes générations « est une bonne chose. Nos idées sont ancrées dans l'histoire, elles sont intem-porelles, fortes. Elles reviennent d'ailleurs très fortement dans la réalité ». Mais idées fortes riment souvent avec récupération politique. « Il y a dix ans, l'extrême droite a tenté de s'approprier les idéaux garibaldiens. Ce fut un rude combat, mais nous avons triomphés. » Même si l'ennemi est désormais invisible, l'association lutte pour la préservation de la mémoire collective et pour la sauvegarde de la plus fidèle al-liée de Giuseppe Garibaldi : la liberté.