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Traitement de la pubalgie du sportif : Rapport de British Hernia Society’s 2014 basé sur la conférence de Manchester.

. Aali J Sheen1, B M Stephenson2, D M Lloyd3, P Robinson4, D Fevre5, H Paajanen6, A de Beaux7, A Kingsnorth8, O J Gilmore9, D Bennett10, I Maclennan1, P O'Dwyer11, D Sanders8, M Kurzer12



Au cours des quarante dernières années, la douleur chronique au niveau de l’aine chez le sportif, a été décrite comme le Sportsman's groin (SG) ou perturbation inguinale (PI) à cause d’une hernie, une perturbation au niveau de l’aine, ou « pubalgie de l’athlète » et même une simple douleur chronique de l’aine. (1,2) On ne retrouve pas de consensus clair sur cette pathologie, plus précisément au niveau de la nomenclature utilisée (SG ou PI) rendant ainsi difficile le diagnostic et prise en charge. (3,4) De nombreux sportifs, professionnels ou amateurs, peuvent avoir une pubalgie. (5) Les cyclistes et les nageurs sont les moins touchés car ils subissent beaucoup moins de mouvements de torsion et sollicitations pelviennes prédisposant à l’apparition de cette pathologie. (6) Souvent la douleur se situe à l’insertion du droit de l’abdomen et du tendon du long adducteur et à l’insertion du ligament inguinal  sur l’os du pubis. (5) Il est important de rappeler également, que l’on ne retrouve pas de consensus commun sur le diagnostic (8) et sur le traitement conservateur ou chirurgical (9). A partir de l’anamnèse et de l’examen clinique, l’échographie et l’irm sont nécessaires pour le diagnostic et pour exclure d’autres pathologies (11-14).  Afin de mieux définir la pathophysiologie, la nomenclature, le diagnostic, les techniques de traitement utilisées, le traitement conservateur et la technique chirurgicale la plus efficace, la British Hernia Society (BHS) a organisé un meeting en Octobre 2012, à Manchester rassemblant 150 praticiens parmi lesquels des kinésithérapeutes, radiologues et chirurgiens de renom pour aider à nous éclaircir dans ce domaine compliqué. 

Question 1 : Quelle nomenclature adopter ?
 
La totalité de l’assemblée présente s’est mit d’accord sur le fait que l’on ne devrait plus parler d’ « hernie », vu qu’elle est rarement retrouvée parmi les sportifs professionnels et amateurs. Désormais le terme utilisé devra être « perturbation inguinale » décrivant ainsi une tension excessive au niveau de l’aine due aux fortes sollicitations de torsion, changement de direction, sprints et frappes pendant l’activité sportive.
La perturbation inguinale peut être définie par la douleur, ou l’apparition soudaine d’une douleur aigue dans la zone de l’aine proche du tubercule pubien où l’on ne retrouve pas d’autres pathologies comme une hernie pouvant expliquer ces symptômes. (3-9)