LA COURTE PRATIQUE SPORTIVE STIMULE L’IMAGERIE MOTRICE: IMPLICATION DE L’ENTRAINEMENT MENTAL DANS LA REEDUCATION.

 
Les résultats démontrent que seulement 10 minutes d’exercice ont influencé les schémas d’imagerie motrice (MI), et ont augmenté la stimulation cérébrale dans chaque sport, principalement pendant le football. On retient également, que le cortex pré-frontal dorsolatéral droit, le cortex moteur primaire et secondaire interviennent dans les deux sports, mais le lobe parietal supérieur et inférieur bilateral sont recrutés seulement pour le football. La réalisation physique de certains mouvements semblent être un pré-requis nécessaire pour son imagerie mentale, ce qui signifie que sans réaliser un mouvement réel on serait incapable de le penser mentalement. C’est pour cela que l’utilisation combinée du jeu interactif et des imageries motrices des gestes sportifs seraient bénéfiques pour des futurs protocoles de rééducation.

Bien que cette étude nous donne des résultats clairs et ciblés il existe tout de même quelques limitations. En effet, lors des études suivantes l’électromyographie devrait ëtre utilisée afin de mieux contrôler ces mouvements. Il aurait été intéressant d’étudier si l’imagerie du football était plus vécue que l’imagerie du tennis résultant d’une activation nerveuse plus conséquente. Et le fait de réaliser seulement des MI et non pas des ME  également pourrait fausser les résultats obtenus. Nos résultats sont en accord avec les études réalisées auparavant, démontrant que l’entrainement des MI était efficace puisqu’il active un grand réseau cérébral cortical comme lors du surentrainement.  On a démontré également les effets significatifs d’une courte période d’exercice sur l’activité cérébrale pendant les MI du même type de sports avec une activation plus élevée lors du football. C’est un résultat important qui prouve que la réalisation d’un peu d’exercice moteur précédant l’imagerie motrice entraine une forte stimulation des zones cérébrales motrices. Même s’il n’existe pas de preuve sur l’exercice prolongé, l’entrainement mental associé à un jeu interactif  serait un outil prometteur lors des futurs protocoles de rééducation pour augmenter la neuroplasticité.