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LA COURTE PRATIQUE SPORTIVE STIMULE L’IMAGERIE MOTRICE: IMPLICATION DE L’ENTRAINEMENT MENTAL DANS LA REEDUCATION.



Front Hum Neurosci. 2014; 8: 469.
30 juin 2014
Traduit par Jeremy DA SILVA
 
 
RESUME
L’imagerie motrice (MI) est une méthode souvent utilisée dans l’étude de l’apprentissage moteur ou des aspects cognitifs du contrôle du mouvement. Bien que la plupart des études sur la MI réalisées auparavant soient basées sur des mouvements simples, cette étude a utilisé l’entrainement mental plus élaboré afin d’étudier l’activation corticale. Les réponses cérébrales furent mesurées par l’IRM fonctionnelle (fMRI) chez vingt-trois volontaires sains s’imaginant jouer au football ou au tennis avant et après avoir réalisé quelques gestes sportifs. Les résultats ont démontré que seulement 10 minutes d’entrainement étaient suffisantes pour stimuler l’imagerie motrice dans les zones cérébrales motrices telles que le cortex pré-moteur et le cortex moteur secondaire mais également dans les zones fronto-pariétales et subcorticales. En conclusion, ces imageries motrices sportives combinées à un environnement de jeu interactif seraient un outil prometteur dans l’élaboration de futurs protocoles de rééducation ayant pour but d’améliorer la fonction d’un membre inférieur ou supérieur ou la neuroplasticité.

INTRODUCTION
 
L’Imagerie Motrice (MI) et L’Exécution Motrice (ME) sont des stratégies prometteuses sur les schémas moteurs d’apprentissage et les techniques de rééducation. Le terme MI décrit la simulation mentale du mouvement volontaire sans son exécution  (Jeannerod, 1995). Récemment, la MI est apparue comme une prometteuse technique non invasive permettant d’augmenter l’habileté motrice lors des protocoles de rééducation, spécialement chez les patients atteints d’AVC (Braun et al., 2006Sharma et al., 2006de Vries and Mulder, 2007Ietswaart et al., 2011 ;Kaiser et al., 2012Timmermans et al., 2013). Cette stratégie est largement utilisée pour améliorer la performance et l’apprentissage dans une grande variété de disciplines sportives (Brouziyne and Molinaro, 2005Olsson et al., 2008). Comme fut démontré sur des animaux (e.g.,Nudo et al., 1996) et des humains (Pascual-Leone et al., 1995Lafleur et al., 2002Jackson et al., 2003) la répétition des mouvements à travers un entrainement physique et mental peux provoquer des changements au niveau du cerveau (plasticité) associés á des schémas d’apprentissage. Ces dernières années, l’accent a été mit sur la MI afin de rechercher comment l’entrainement physique pouvait influencer un schéma moteur. De manière spécifique, l’efficacité de l’entrainement de l’imagerie motrice sur le comportement et les mécanismes nerveux fut soumis á des études d’IRM fonctionnelles (fMRI) (Jackson et al., 2003Nyberg et al., 2006Zhang et al., 2011). Zhang et al. (2011)  qui ont démontré que 2 semaines d’entrainement MI pouvait améliorer le mouvement et provoquer des changements des fonctions cérébrales. Généralement les athlètes utilisent l’imagerie motrice afin de rafraîchir la mémoire kinesthésique entre les entrainements, de maintenir leur niveau de performance ou stabiliser des routines complexes (Rodgers et al., 1991Murphy, 1994Rushall and Lippman, 1998).