Résultats
Les résultats sur le taux de récidive après 1 an de suivi montrent qu’il n’y a pas de différence significative (p-value = 0,80) entre le groupe PRP et le groupe Placebo.
En effet, dans le groupe PRP, on répertorie un nombre de 10 lésions sur un total de 37 patients (27%), tandis que chez le groupe Placebo, on remarque un total de 11 lésions sur un ensemble de 37 patients (30%).
L’ensemble des paramètres secondaires qui ont été étudiés, à savoir les mesures fonctionnelles et la persistance d’un œdème éventuel à l’IRM après la reprise du sport, ne montre également aucune différence entre les deux groupes.
Les résultats sur le taux de récidive après 1 an de suivi montrent qu’il n’y a pas de différence significative (p-value = 0,80) entre le groupe PRP et le groupe Placebo.
En effet, dans le groupe PRP, on répertorie un nombre de 10 lésions sur un total de 37 patients (27%), tandis que chez le groupe Placebo, on remarque un total de 11 lésions sur un ensemble de 37 patients (30%).
L’ensemble des paramètres secondaires qui ont été étudiés, à savoir les mesures fonctionnelles et la persistance d’un œdème éventuel à l’IRM après la reprise du sport, ne montre également aucune différence entre les deux groupes.
Discussion
L’étude conclut, qu’il n’existe pas de bénéfice à réaliser une injection de PRP chez les patients avec une lésion musculaire aiguë des IJ, comparativement à l’injection d’un placebo, sur le temps de retour au sport. Les auteurs ajoutent également qu’on ne retrouve aucune différence sur les paramètres subjectifs (ressenti du patient), la clinique (extensibilité/force musculaire) et l’IRM dans les deux groupes.
Ces derniers ouvrent la discussion sur l’importance de mettre en place des études scientifiques précises et non biaisées sur l’utilisation de la PRP dans les lésions musculaires. En effet, les études scientifiques sur le sujet sont limitées à ce jour à une étude de cas et deux études rétrospectives cas-témoin, avec des biais de méthodologie important.
Les auteurs regrettent aussi que l’utilisation clinique de la technique PRP chez l’homme soit soutenue par les résultats d’étude chez l’animal.
Cependant, on remarque aussi que l’étude de Reurink et al. a été critiquée par d’autres spécialistes de cette méthode. En effet, dans une lettre adressée aux auteurs, Anitua et al. critiquent le timing et le dosage de l’injection. D’après eux, et en s’appuyant sur les études de Borselli en 2010, la fenêtre d’injection de la PRP doit se faire de quelques heures à 2 jours après la lésion. Ces derniers critiquent également le dosage de l’injection, en avançant que le dosage de l’étude de Reurink est quasiment 2,5 fois inférieur à ce qu’il est préconisé, en s’appuyant notamment sur l’étude Wright-Carpenter T et al. en 2004.
Pour eux, le protocole utilisé lors de cette étude a rendu l’injection de PRP inefficace.
Conclusion
Pour conclure, nous pouvons dire que l’utilisation d’injection de PRP après lésion musculaire aigue des IJ fait encore débat.
Beaucoup de questions restent en suspens et demandent à être élucidées. En effet, aucune étude fiable ne nous apporte de réponses sur la concentration et le ratio de GF (Growth Factor) à utiliser pour une cicatrisation optimale. Nous ne savons également pas de manière précise actuellement quel GF est spécifiquement actif. Et enfin, comme nous avons pu le remarquer dans cet article, le timing et le nombre d’injections porte également beaucoup à discussion.
Cependant, de notre point de vue, nous ne pouvons pas rejeter une technique qui cherche à améliorer la prise en charge du patient/sportif et qui cherche au fil des années à justifier ses caractéristiques d’utilisation.
Le taux de récidives des lésions musculaires en sport, et en particulier en football, nous prouve l’importance d’une amélioration sans faille de nos thérapeutiques.
Des études récentes sur l’impact de l’exercice et certains agents spécifiques sur l’activation de la PRP, nous montrent l’importance d’être attentif sur les évolutions à venir dans ce domaine.
Bibliographie
Article de référence : Reurink G, Goudswaard GJ, Moen MH, et al. Rationale, secondary outcome scores and 1-year follow-up of a randomised trial of platelet-rich plasma injections in acute hamstring muscle injury: the Dutch Hamstring Injection Therapy study. Br J Sports Med 2015;49:1206–1212.
1 - Menetrey J, Kasemkijwattana C, Day CS, et al. Growth factors improve muscle healing in vivo. J Bone Joint Surg Br 2000;82:131–7.
2 - Sheth U, Simunovic N, Klein G, et al. Efficacy of autologous platelet-rich plasma use for orthopaedic indications: a meta-analysis. J Bone Joint Surg Am 2012;94:298–307.
3 - Reurink G, Goudswaard GJ, Tol JL, et al. Therapeutic interventions for acute hamstring injuries: a systematic review. Br J Sports Med 2012;46:103–9.
4 - Hamilton B, Tol JL, Knez W, et al. Exercise and the platelet activator calcium chloride both influence the growth factor content of platelet-rich plasma (PRP): overlooked biochemical factors that could influence PRP treatment Br J Sports Med 2015;49:957–960.
5 - Hamilton B, Knez W, Eirale C, et al. Platelet enriched plasma for acute muscle injury. Acta Orthop Belg 2010;76:443–8.
6 – www.Kinesport.info.
L’étude conclut, qu’il n’existe pas de bénéfice à réaliser une injection de PRP chez les patients avec une lésion musculaire aiguë des IJ, comparativement à l’injection d’un placebo, sur le temps de retour au sport. Les auteurs ajoutent également qu’on ne retrouve aucune différence sur les paramètres subjectifs (ressenti du patient), la clinique (extensibilité/force musculaire) et l’IRM dans les deux groupes.
Ces derniers ouvrent la discussion sur l’importance de mettre en place des études scientifiques précises et non biaisées sur l’utilisation de la PRP dans les lésions musculaires. En effet, les études scientifiques sur le sujet sont limitées à ce jour à une étude de cas et deux études rétrospectives cas-témoin, avec des biais de méthodologie important.
Les auteurs regrettent aussi que l’utilisation clinique de la technique PRP chez l’homme soit soutenue par les résultats d’étude chez l’animal.
Cependant, on remarque aussi que l’étude de Reurink et al. a été critiquée par d’autres spécialistes de cette méthode. En effet, dans une lettre adressée aux auteurs, Anitua et al. critiquent le timing et le dosage de l’injection. D’après eux, et en s’appuyant sur les études de Borselli en 2010, la fenêtre d’injection de la PRP doit se faire de quelques heures à 2 jours après la lésion. Ces derniers critiquent également le dosage de l’injection, en avançant que le dosage de l’étude de Reurink est quasiment 2,5 fois inférieur à ce qu’il est préconisé, en s’appuyant notamment sur l’étude Wright-Carpenter T et al. en 2004.
Pour eux, le protocole utilisé lors de cette étude a rendu l’injection de PRP inefficace.
Conclusion
Pour conclure, nous pouvons dire que l’utilisation d’injection de PRP après lésion musculaire aigue des IJ fait encore débat.
Beaucoup de questions restent en suspens et demandent à être élucidées. En effet, aucune étude fiable ne nous apporte de réponses sur la concentration et le ratio de GF (Growth Factor) à utiliser pour une cicatrisation optimale. Nous ne savons également pas de manière précise actuellement quel GF est spécifiquement actif. Et enfin, comme nous avons pu le remarquer dans cet article, le timing et le nombre d’injections porte également beaucoup à discussion.
Cependant, de notre point de vue, nous ne pouvons pas rejeter une technique qui cherche à améliorer la prise en charge du patient/sportif et qui cherche au fil des années à justifier ses caractéristiques d’utilisation.
Le taux de récidives des lésions musculaires en sport, et en particulier en football, nous prouve l’importance d’une amélioration sans faille de nos thérapeutiques.
Des études récentes sur l’impact de l’exercice et certains agents spécifiques sur l’activation de la PRP, nous montrent l’importance d’être attentif sur les évolutions à venir dans ce domaine.
Bibliographie
Article de référence : Reurink G, Goudswaard GJ, Moen MH, et al. Rationale, secondary outcome scores and 1-year follow-up of a randomised trial of platelet-rich plasma injections in acute hamstring muscle injury: the Dutch Hamstring Injection Therapy study. Br J Sports Med 2015;49:1206–1212.
1 - Menetrey J, Kasemkijwattana C, Day CS, et al. Growth factors improve muscle healing in vivo. J Bone Joint Surg Br 2000;82:131–7.
2 - Sheth U, Simunovic N, Klein G, et al. Efficacy of autologous platelet-rich plasma use for orthopaedic indications: a meta-analysis. J Bone Joint Surg Am 2012;94:298–307.
3 - Reurink G, Goudswaard GJ, Tol JL, et al. Therapeutic interventions for acute hamstring injuries: a systematic review. Br J Sports Med 2012;46:103–9.
4 - Hamilton B, Tol JL, Knez W, et al. Exercise and the platelet activator calcium chloride both influence the growth factor content of platelet-rich plasma (PRP): overlooked biochemical factors that could influence PRP treatment Br J Sports Med 2015;49:957–960.
5 - Hamilton B, Knez W, Eirale C, et al. Platelet enriched plasma for acute muscle injury. Acta Orthop Belg 2010;76:443–8.
6 – www.Kinesport.info.