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JÉRÔME REVON,
EN COMPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES

Par Barbara Poirette



JÉRÔME REVON, <br>EN COMPOSITIONS PHOTOGRAPHIQUES
Le mur d’enceinte du 798, une ancienne usine de radio réaffectée en centre d’art contemporain, est le seul espace d’expression toléré à Pékin pour les graffeurs. Superman 798/Pékin, ci-contre.

Il fonctionne à l’instinct, par goût, loin des académismes de la photographie. La photo l’intéresse autant par sa netteté que dans ses flous. « Je me considère plus compositeur que photographe. La photographie est comme un prolongement naturel de mon métier de réalisateur, les instruments sont les mêmes ». Il vit la photographie comme une parenthèse régénératrice, un retour aux origines de l’image. La parenté entre ses activités professionnelle et artistique se fait discrète, même s’il est possible de lire dans l’alternance de ces fragmentations une évocation de l’animation décomposée. Là encore, l’interprétation, subjective, appartient à celui qui reçoit l’œuvre. Fixés dans la translucidité cristalline du Diasec, les tirages sont révélés sur un papier métal peu employé par les photographes et dont les propriétés accentuent les brillances. Une brillance encore enrichie par le Diasec qui au goût de Jérôme Revon, sublime l’image, la désencombre du cadre et offre un accrochage plus élégant.

De l’œuvre à la commande, il n’y a qu’un pas, plusieurs fois franchis. « Les commandes amènent une autre approche : celle qui impose de voir par l’idée que se fait l’autre du sujet ». Certaines ont d’ailleurs rejoints les collections comme Vendôme Rouge/Paris, tandis que l’une de ses compositions photographiques accueille les visiteurs du Musée Magritte à Bruxelles. Plus que la côte, se sont les coûts de fabrication qui conditionnent le prix des œuvres dont le tirage se limite à huit ou douze exemplaires, numérotés et signés. Des tirages qui devraient pour les prochaines collections se limiter à huit exemplaires, comme à l’origine de la photographie, lorsque les photographes brulaient les négatifs après le huitième tirage.
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Aujourd’hui le plus grand étonnement de Jérôme Revon vient de la manière dont sont perçues ses œuvres ; les préférences, les goûts et les couleurs, différents exprimés selon les publics et les sensibilités. La grande différence entre son métier et son art, réside peut être en ce que Jérôme Revon se trouve du même coté de l’image que ceux qui le regardent et l’apprécient ; lui laissant le loisir de recevoir sans intermédiaire le ressenti, l’émotion procurée…

Exposition Splits, jusqu’au 7 avril 2010
12/18 passage Choiseul 75002 Paris

Galerie Images de Fer, du 27 mai au 30 juin 2010
13 rue de Seine 75006 Paris

Plus d'informations
Jérôme Revon - www.jeromerevon.com

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23 Mars 2010



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