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Le club de patinage sur un terrain glissant


Franck Martin

Une rencontre sportive, un match, une course annulée du fait d'une météo défavorable ? C'est dommage pour les sportifs engagés dans la compétition, mais habituellement un tel non-événement ne fait pas une ligne dans la presse... Mais nous sommes à Louviers, en période électorale. Un coup de vent médiatique se prépare, prélude à une campagne de grande ampleur pour dénigrer le Kolysé, la patinoire et l'action municipale.
Si cette contre-publicité touche le grand public, la fréquentation de la patinoire baissera et la Ville de Louviers sera privée de sa seule justification pour maintenir en vie, coûte que coûte, un équipement mal conçu, coûteux, techniquement obsolète, qui fait fuir les partenaires financiers de la Ville.


Une décision prise par le club

Ce week end, le club de patinage ISCL a pris la décision d'annuler partiellement une compétition qui se déroule habituellement en hiver. Ce même week-end, plusieurs centaines de patineurs ont pu pratiquer leur loisir, en toute sécurité, aux heures d'ouverture au public.
La patinoire de Louviers est ouverte normalement, aux horaires habituels. Le club de patinage poursuit ses entraînements durant les plages horaires qui lui sont réservées.
L'épaisseur de la glace et sa consistance permettent un usage normal de l'équipement, bien que les conditions climatiques  - température inhabituellement chaude - ne permettent pas d'atteindre l'épaisseur de glace exigée par la haute compétition. Si la compétition avait eu lieu plus tard dans la saison, la glace aurait été assez épaisse. Mais le choix de la date incombe au club, pas à la ville.
A aucun moment, la Ville de Louviers n'a envisagé la fermeture, même temporaire, de l'équipement. La Ville de Louviers a consacré plus de 200 000 euros cette année à la pérennité de cet équipement, dans des conditions techniques et financières difficiles. La Ville de Louviers continuera à porter à bout de bras un équipement mal conçu, vieillissant, techniquement obsolète, mais qui offre aux Lovériens un loisir agréable. Cette semaine, 15 000 euros supplémentaires ont été dégagés du budget pour améliorer la performance du système frigorifique. L'hiver fera le reste...


Mémoire courte

La patinoire est ouverte au public, en toute sécurité.
La patinoire est ouverte au public, en toute sécurité.
Depuis quelques jours maintenant, la municipalité et moi-même sommes ouvertement mis en cause par un certain nombre de membres du club de patinage à propos de l’état de la glace du Kolysé.
On m’accuse de laisser mourir la patinoire ?
Il semble que certains membres du club aient la mémoire bien courte. Sans mon intervention l’an passé, la patinoire de Louviers serait aujourd’hui tout bonnement fermée ; la société d’économie mixte qui gère le Kolysé ayant déposé le bilan.
La  Ville de Louviers a au contraire décidé de racheter le Kolysé pour qu’il continue à vivre, coûte que coûte. Pour cela, nous venons d’investir plusieurs centaines de milliers d’euros dans cette municipalisation…
Aujourd’hui, la patinoire rencontre effectivement des difficultés auxquelles nous tentons par tous les moyens de remédier… Mais pour  éliminer tous les vices du bâtiment, et notamment ses problèmes d’isolation et de conception initiaux, il faudrait reconstruire entièrement cet équipement.
Croyez-vous vraiment qu’une ville comme Louviers soit en mesure de reconstruire une patinoire avec son  seul budget ? Soyons sérieux !



Un boulet financier

La patinoire de Louviers telle qu’elle existe aujourd’hui est déjà un gouffre financier pour la Ville. Pourquoi à votre avis, sommes-nous la seule ville du département à disposer d’une patinoire? La réponse est simple : parce que toutes les autres communes de l’Eure ont compris qu’un tel équipement était financièrement impossible à assumer.
Depuis des années, nous tentons de convaincre les maires de toutes les communes de l’Agglomération Seine-Eure (elles sont 37 aujourd’hui) pour qu’ils intègrent les équipements de loisirs tels que le Kolysé dans les attributions de la CASE. Depuis des années, nous essuyons un refus catégorique…
Depuis des années, je demande le soutien financier du département, de la région. Personne n’a l’intention de mettre un sou dans la patinoire de Louviers.
Nous devons assumer SEULS l'erreur de la municipalité d'Odile Proust !



Un peu de solidarité, seule issue positive

Aujourd’hui, l’équipement est plus que vieillissant… Le dernier compresseur en marche pose de difficultés de fonctionnement. Croyez-vous vraiment que nous avons attendu le mois d’octobre et la mise en glace de la patinoire pour nous en préoccuper ?
La rénovation du compresseur coûte à elle seule plus de 400 000 €… Comment trouver cette somme aujourd’hui ? Nous n’avons pas d’autre solution que d’attendre le prochain budget pour envisager cet investissement. 
En attendant, la patinoire doit continuer à vivre, à accueillir le public. C’est d’ailleurs les séances publiques, et les recettes qu’elles génèrent,  qui nous permettent de maintenir cet équipement en vie.
Le club de patinage n’a pu organiser convenablement sa compétition le week-end dernier… Nous en sommes les premiers désolés. Mais que le club me reproche de ne pas avoir annulé à la dernière minute les séances publiques du samedi soir pour permettre d’assurer une glace correcte pour la compétition du lendemain est tout simplement déplacé.
Ce soir-là, 272 personnes sont venues patiner sur la glace du Kolysé, dont des dizaines de Lovériens qui ont payé avec leurs impôts la municipalisation du Kolysé.
J’assume totalement ne pas les avoir privés de glace ce soir-là… La patinoire de Louviers ne peut et ne pourra jamais être un équipement essentiellement dédié à un club sportif.
Nous devons tous avancer dans la même direction et le club doit ouvrir les yeux aussi sur tous les efforts consentis par la municipalité pour que le patin sur glace existe encore à Louviers.
Si malgré tous ces efforts, nous continuons à être attaqués de la sorte ; nous n’avons plus qu’une solution : fermer définitivement la patinoire ! En revanche, un peu de solidarité serait du meilleur effet.






1.Posté par jec le 05/03/2014 11:47 | Alerter
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mémoire courte en effet : en 1995, lors de votre première campagne municipale j'ai le souvenir de vous avoir entendu dire que si vous étiez élu vous envisagiez de fermer le Drugsport ( nom à l'époque du kolysé) qui coûtait une fortune à la ville alors qu'il était fréquenté principalement par des gens de l'extérieur.
en 2014, 19 ans plus tard....... le discours à bien changé : il doit vivre coûte que coûte et continuer à y injecter l'argent public.

Réponse de Franck Martin. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. J'ai opté pour la survie du Drugsport par respect pour les jeunes, qui y trouvent plaisir et épanouissement. Par respect aussi pour la signature de la Ville. Si à chaque alternance, le maire détruit ce qu'a fait son prédécesseur... Mais vous semblez avoir un problèmes avec les "dépenses publiques". Elles sont indispensables, nos sociétés modernes sont bâties sur les dépenses publiques. Sans argent public, vous boiriez l'eau que vous auriez puisé dans la mare, vos enfants n'iraient pas à l'école, il n'y aurait ni route, ni chemin de fer, ni aéroport... En période de crise, l'investissement public est vital pour des pans entiers de l'économie, qui dépend de ce levier contracyclique lorsque l'investissement privé est défaillant, ce qui est le cas en ce moment.

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