Congrès, textes, motions, candidats...
Jeudi soir, les socialistes se départageront en choisissant deux parmi les trois "motions d'orientations" proposées au vote de tous les militant.e.s.
Le 19 janvier, un second tour permettra de désigner le ou la dirigeant.e du Ps en donnant une majorité à l'une des deux motions restées en lice.
Le 19 janvier, un second tour permettra de désigner le ou la dirigeant.e du Ps en donnant une majorité à l'une des deux motions restées en lice.
Vous pouvez télécharger ces 3 textes d'orientation
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Première passe d'armes... avec Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen
Un brin provocatrice, Nathalie Saint-Criq lance le débat en s'adressant à Nicolas Mayer-Rossignol :
Hélène Geoffroy martèlera cette critique avec force.
Invité à se présenter, Nicolas Mayer-Rossignol, qui a travaillé dans le privé, dans les institutions européennes autant que dans le public, déroule son curriculum-vitae et lance :
Mais, subtilement, elle vise une cible bien réelle au sein d'un parti socialiste dont la force vive reste l'implantation locale dans les bastions municipaux, départementaux, régionaux. Par définition, les élus PS et leurs soutiens militants savent gagner des élections. Et ils sont présents sur tout le territoire national.
Or, l'accord électoral de la Nupes a muselé le PS dans près de 90% du territoire électoral !
Les candidats PS évincés ont dû sacrifier leurs espoirs et les acquis de leur travail local au profit des candidats désignés - souvent parachutés - par Mélenchon au nom d'une union de la gauche - illusoire - qui a finalement perdu les élections... sans donner la perspective d'en gagner d'autres.
Olivier Faure est un apparatchik, ses deux concurrents sont des maires, de puissants élus locaux, à l'image de Carole Delga, de Michel Delafosse, d'Anne Hidalgo... Ils ne doivent leurs mandats qu'à eux-mêmes et non à une commission d'investiture parisienne présidée par Alexis Corbière.
Ce n'est pas un hasard. La blessure reste palpitante, la fracture ouverte au sein du PS entre élus locaux muselés par la Nupes et apparatchiks et députés qui doivent leur siège au bon vouloir de Mélenchon.
S'appuyant sur son mouvement Refondations, le maire de Rouen appelle au changement, à trouver une voie centrale pour la gauche :
La conclusion de Nicolas Mayer-Rossignol est percutante :
« Il y a déjà un premier secrétaire. Qu'est-ce qui cloche avec Olivier Faure ? "Le maire de Rouen saisit la balle au bond et répond cash :
" Est-ce que le parti socialiste va bien ? Et bien non, il ne va pas bien. Et depuis trop longtemps."Première pierre dans le jardin d'Olivier Faure, dirigeant du PS depuis 5 ans : le PS n'a pas travaillé depuis longtemps, n'a pas renouvelé ses analyses et son projet et qu'on peut y voir l'une des causes des cuisantes défaites de 2022.
Hélène Geoffroy martèlera cette critique avec force.
Invité à se présenter, Nicolas Mayer-Rossignol, qui a travaillé dans le privé, dans les institutions européennes autant que dans le public, déroule son curriculum-vitae et lance :
« La politique, ce n'est pas mon métier et d'ailleurs, cela ne devrait pas être un métier.»L'affirmation est banale, je la trouve plutôt "démago" par ailleurs.
Mais, subtilement, elle vise une cible bien réelle au sein d'un parti socialiste dont la force vive reste l'implantation locale dans les bastions municipaux, départementaux, régionaux. Par définition, les élus PS et leurs soutiens militants savent gagner des élections. Et ils sont présents sur tout le territoire national.
Or, l'accord électoral de la Nupes a muselé le PS dans près de 90% du territoire électoral !
Les candidats PS évincés ont dû sacrifier leurs espoirs et les acquis de leur travail local au profit des candidats désignés - souvent parachutés - par Mélenchon au nom d'une union de la gauche - illusoire - qui a finalement perdu les élections... sans donner la perspective d'en gagner d'autres.
Olivier Faure est un apparatchik, ses deux concurrents sont des maires, de puissants élus locaux, à l'image de Carole Delga, de Michel Delafosse, d'Anne Hidalgo... Ils ne doivent leurs mandats qu'à eux-mêmes et non à une commission d'investiture parisienne présidée par Alexis Corbière.
Ce n'est pas un hasard. La blessure reste palpitante, la fracture ouverte au sein du PS entre élus locaux muselés par la Nupes et apparatchiks et députés qui doivent leur siège au bon vouloir de Mélenchon.
S'appuyant sur son mouvement Refondations, le maire de Rouen appelle au changement, à trouver une voie centrale pour la gauche :
Si le PS ne se relève pas, c'est la droite et l'extrême droite... Alors, on a décidé de se bouger. Pour incarner une voie nouvelle, une voie centrale, qui évite les écueils du social-populisme et du social-libéralisme.L'essentiel est dit, c'est pour cela que, sans être socialiste, je souhaite la victoire du Rossignol de la Ville aux cent clochers...
La conclusion de Nicolas Mayer-Rossignol est percutante :
«Pour gagner, il faut changer. Je suis candidat pour être le premier secrétaire et non le dernier secrétaire...
Hélène Geoffroy : la gauche du réel, la gauche des solutions
La maire de Vaulx-en-Velin décrit un pays épuisé, une jeunesse en proie à « l'éco-anxiété », le RN aux portes du pouvoir et rappelle que :
La mission historique du PS est d'être la gauche du réel, des solutions et de trouver un débouché politique aux colères qui s'expriment pays. Depuis 5 ans, le PS n'a pas travaillé, sous la houlette d'Olivier Faure. Il n'a pas produit d'idées qui répondent aux préoccupations des Français, sur la santé, la sécurité, le travail, l'écologie...Elle propose une stratégie gagnante pour une gauche de progrès, qui sorte le PS de l'inféodation à LFI, un triple rassemblement des socialistes, des sociologies dispersées dans un "front de classes" - sincèrement, je n'ai pas tout compris - bref un rassemblement de la gauche autour d'un contrat de progrès.
Olivier Faure, toutouisé par Mélenchon ?
Olivier Faure
Nathalie Saint-Cricq s'adresse au sortant et lui demande comment il fait face aux critiques de ses opposants : manque de travail sur le projet, inféodation à LFI et citant N. Mayer-Rossignol :
Mais si les opposants d'Olivier Faure expriment leur désaccord, c'est parce qu'ils estiment que le statu quo empêchera le PS d'atteindre cet objectif.
Et l'enjeu de ce congrès n'est pas de constater l'unanimité sur l'objectif à atteindre, mais de trouver les moyens et la stratégie adéquate pour y parvenir. Et donc débattre d'un changement d'orientation. Le vote de jeudi, rappelons porte sur trois textes proposant des orientations différentes.
Nathalie Saint-Cricq s'adresse au sortant et lui demande comment il fait face aux critiques de ses opposants : manque de travail sur le projet, inféodation à LFI et citant N. Mayer-Rossignol :
Quand le PS perd 5 matchs d'affilée, on se pose a minima des questions sur les capacités de l'entraîneur...Olivier Faure esquive en disant qu'il ne souhaite pas de polémique ni de ces « guerres de tranchées » qui ont lassé les Français » mais un « bon congrès » qu'il définit comme un congrès de l'espoir dans le pays. Il s'étend sur les souffrances des Français sous le gouvernement actuel et affirme,
Le vrai enjeu, le seul enjeu de ce congrès c'est de savoir si en 2027 la gauche et les écologistes seront l'alternative à des années de macronisme ou si à force de divisions, c'est l'extrême droite qui sera au second tour de l'élection présidentielle.Personne, à gauche, ne peut être en désaccord avec un tel objectif... et nul besoin de tenir congrès pour constater l'unanimité sur l'espoir de voir la gauche gagner...
Mais si les opposants d'Olivier Faure expriment leur désaccord, c'est parce qu'ils estiment que le statu quo empêchera le PS d'atteindre cet objectif.
Et l'enjeu de ce congrès n'est pas de constater l'unanimité sur l'objectif à atteindre, mais de trouver les moyens et la stratégie adéquate pour y parvenir. Et donc débattre d'un changement d'orientation. Le vote de jeudi, rappelons porte sur trois textes proposant des orientations différentes.
La réforme des retraites
Le vieux monde n'a pas disparu... avec le siège de la rue de Solférino.
A un internaute qui demande des solutions claires et précises sur l'explosif dossier de la réforme des retraites, le premier secrétaire offre une caricaturale salade à la langue de bois...
Palinodies, recours aux archives du PS, digressions, (j'ai coupé ces longueurs au montage ) pour enfin conclure que l'affaire était à l'étude... et, à titre personnel, il était pour le retour à 60 ans comme âge légal du départ en retraite à taux plein.
Ce qui lui vaut un sévère tacle d'Hélène Geoffroy : pendant les années Faure, n'a pas élaboré de proposition, n'a pas travaillé le dossier, ce qui explique que personne ne sait quelle est la position du parti sur un dossier aussi important.
Elle précise qu'elle est favorable au départ à 62 ans maximum, assorti d'un allongement progressif de la durée de cotisations, conforme à la loi mise en place par Marisol Touraine sous le dernier gouvernement socialiste ; que le départ à 60 ans doit être possible au regard de la pénibilité de la carrière professionnelle.
Sur la question des retraites, « Le problème du parti socialiste, c'est qu'on ne sait plus quelle est sa position ! » reprend Nicolas Mayer-Rossignol.
Le maire de Rouen défend l'idée d'un abandon de l'âge légal et de la durée de cotisations pour tous, mesures injustes devant la diversité de la pénibilité des métiers.
Devant la diversité des situations, il propose une durée variable de cotisation et donc un âge de départ légal différent selon l'espérance de vie en bonne santé induite par la pénibilité des carrières.
A un internaute qui demande des solutions claires et précises sur l'explosif dossier de la réforme des retraites, le premier secrétaire offre une caricaturale salade à la langue de bois...
Palinodies, recours aux archives du PS, digressions, (j'ai coupé ces longueurs au montage ) pour enfin conclure que l'affaire était à l'étude... et, à titre personnel, il était pour le retour à 60 ans comme âge légal du départ en retraite à taux plein.
Ce qui lui vaut un sévère tacle d'Hélène Geoffroy : pendant les années Faure, n'a pas élaboré de proposition, n'a pas travaillé le dossier, ce qui explique que personne ne sait quelle est la position du parti sur un dossier aussi important.
Elle précise qu'elle est favorable au départ à 62 ans maximum, assorti d'un allongement progressif de la durée de cotisations, conforme à la loi mise en place par Marisol Touraine sous le dernier gouvernement socialiste ; que le départ à 60 ans doit être possible au regard de la pénibilité de la carrière professionnelle.
Sur la question des retraites, « Le problème du parti socialiste, c'est qu'on ne sait plus quelle est sa position ! » reprend Nicolas Mayer-Rossignol.
Le maire de Rouen défend l'idée d'un abandon de l'âge légal et de la durée de cotisations pour tous, mesures injustes devant la diversité de la pénibilité des métiers.
Devant la diversité des situations, il propose une durée variable de cotisation et donc un âge de départ légal différent selon l'espérance de vie en bonne santé induite par la pénibilité des carrières.
Mettre le même niveau pour tout le monde ce n’est pas une vraie égalitéNDLR : Se dessine en filigrane le système de retraite par points (FM) sans lequel la diversité des parcours est parfaitement ingérable...
Une réforme juste, une réforme de gauche, c’est que l’âge légal de départ en retraite, la durée de cotisations soient définis par les critères de pénibilité des emplois occupés.
Et en cas de dissolution ?
Olivier Faure est aligné sur le programme de LFI : retraite à 60 ans à taux plein.
Hélène Geoffroy milite pour un âge légal maximum de 62 ans, 60 ans pour les carrières longues ou pénibles.
Nicolas Mayer Rossignol prône un âge et une durée de cotisations variables selon l'espérance de vie.
Aucune de ces propositions n'a été élaborée puis démocratiquement adoptée au sein du PS
Constatant l'éclatement des propositions au sein du PS, Nathalie Saint Cricq pose une bombe à retardement sur la table :
Aucun problème pour Hélène Geoffroy : pas question de repartir pour défendre des propositions qui ne sont pas celles des socialistes - comme le débat le démontre - mais celles de LFI. Pas question de repartir dans un accord électoral très défavorable au PS.
Dissolution ou pas, dans l'hypothèse où Hélène Geoffroy deviendrait première secrétaire du PS, elle suspendrait sa participation à la Nupes pour travailler un projet socialiste.
Quand au maire de Rouen, s'il devient number one du PS, l'essentiel, c'est que la gauche soit crédible, ce qui n'est pas le cas.
Il souhaite retravailler le projet des retraites avec les syndicats, ce qui n'a pas été fait, pour présenter une proposition crédible. Or le programme Nupes n'est pas crédible...
Hélène Geoffroy milite pour un âge légal maximum de 62 ans, 60 ans pour les carrières longues ou pénibles.
Nicolas Mayer Rossignol prône un âge et une durée de cotisations variables selon l'espérance de vie.
Aucune de ces propositions n'a été élaborée puis démocratiquement adoptée au sein du PS
Constatant l'éclatement des propositions au sein du PS, Nathalie Saint Cricq pose une bombe à retardement sur la table :
En cas de dissolution, demain, dans trois semaines, dans trois mois, que ferez-vous ?Aucun problème pour Olivier Faure : il est aligné sur le programme de la Nupes, aussi insincère et irréaliste qu'il soit.
Aucun problème pour Hélène Geoffroy : pas question de repartir pour défendre des propositions qui ne sont pas celles des socialistes - comme le débat le démontre - mais celles de LFI. Pas question de repartir dans un accord électoral très défavorable au PS.
Dissolution ou pas, dans l'hypothèse où Hélène Geoffroy deviendrait première secrétaire du PS, elle suspendrait sa participation à la Nupes pour travailler un projet socialiste.
Quand au maire de Rouen, s'il devient number one du PS, l'essentiel, c'est que la gauche soit crédible, ce qui n'est pas le cas.
Il souhaite retravailler le projet des retraites avec les syndicats, ce qui n'a pas été fait, pour présenter une proposition crédible. Or le programme Nupes n'est pas crédible...
Vous croyez que le retour à 60 ans pour tous avec une retraite à taux plein, c'est crédible ?
En attendant la suite... on peut lire l'article :« Fini de rire : Le rendez-vous de Marseille doit être pris au sérieux » en cliquant.