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Un beau film sur Louviers : visionnez la vidéo


Franck Martin

Mercredi 30 mars, à 18 heures 30, au Grand Forum de Louviers, a eu lieu la première projection de « Retours sur...», court métrage documentaire réalisé dans le cadre du Mois de l'Architecture.
Pourquoi ce film ? Que montre-t-il ?


Avant le tournage, le président de la Maison de l'Architecture de Normandie, Pascal Victor, m'a demandé d'écrire une note pour exprimer les attentes du maire de Louviers, dont la commune est co-productrice de ce beau documentaire.

Je vous livre le texte de cette note de travail

Notre volonté politique de reconstruire la ville sur la ville, s’est exprimée en trois règles simples. La libre expression de l’architecture de notre temps. Oui à l’intégration harmonieuse du neuf dans l’existant. Non au pastiche, à la copie monotone du passé.

Les Anciens affirmaient que l’architecture est un art majeur. Toute démarche artistique nait de la tension entre le désir, le rêve, l’invention d’une forme idéale et les contraintes du terrain, de la matière, de l’usage, du coût du bâtiment à construire.

Trop souvent, le maître d’ouvrage vient ajouter à ces contraintes l’exigence du lieu commun, dicté par la frilosité des élus devant la réaction de la population, la peur de choquer en proposant des formes inconnues, des propositions originales.

Sous prétexte d’intégration au patrimoine bâti des villes, on se cantonne à produire des pastiches, des copies d’ancien lourdement, affreusement modernisées. Trop souvent, alors que le vieux se meurt, le nouveau ne peut pas naître.


Reconstruire la ville sur la ville n’est pas une idée neuve. Jusqu’au 19ème siècle, on ne se posait guère la question de la préservation du patrimoine bâti, du respect des formes passées, que les romantiques ont imposé. On détruisait ce qu’il fallait détruire, sans trop se poser de questions. On reconstruisait selon le goût de l’époque.

Sans faire n’importe quoi n’importe où, il faut retrouver cette spontanéité créatrice, en n’oubliant jamais que l’art d’une époque donnée intègre, englobe et dépasse l’héritage du passé, qui ne se laisse jamais oublier.

Si nos villes sont belles, c’est bien grâce au mélange des styles, des époques. Le véritable héritage du passé est produit par le cycle incessant de la destruction créatrice.


Les élus locaux n’ont pas la prétention de changer la vie. Mais ils ont le pouvoir de changer la ville.

Toute promenade, passage ou séjour dans une rue, rue de Louviers ou d’ailleurs, imprègne nos sens, baignés dans un milieu singulier. L’oeil perçoit une fresque visuelle et sonore composée de la juxtaposition, plus ou moins harmonieuse, d’images et de sons émis par chaque bâtiment et les espaces qui les relient.

Ces images singulières, ces fragments sont autant de messages écrits par des bâtisseurs, créateurs d’hier ou d’aujourd’hui, messages que l’œil déchiffre, lit, recompose en un paysage urbain. Ce paysage urbain est sensible par tous. Le corps le ressent comme une ambiance singulière, l’atmosphère, le petit monde de la rue qu’il habite ou traverse.


Le sujet de ce film est de rendre cette perception du paysage urbain plus consciente, pour mieux l’apprécier, la savourer, la mieux vivre, en écoutant les architectes nous parler de leur art et de sa concrétisation à Louviers, aujourd’hui.






1.Posté par Sylvia Mackert le 30/03/2011 20:59 | Alerter
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Je trouvais le film très bien fait, et c'est vrai qu'il s'agit de 5 oeuvres artistiques, architecture (4) + film (1)
Ensuite l'appréciation des oeuvres appartient à chacun, comme lorsqu'on visite une exposition d'art dans un musée. Il faut que cela corresponde et qu'il y ait un feeling entre l'artiste et le(s) spectateur(s).
Ceci-dit, c'est bien qu'il y ait une réflexion sur un habitat différent, de qualité et d'espace vital. Il faut se sentir bien dans son environnement.

2.Posté par Sylvia Mackert le 31/03/2011 13:26 | Alerter
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En fait, ce film m'a rappelé ma "précédente" vie, où ensemble avec mon ex-mari (beaux-frères et parfois quelques amis) on avait restauré une vieille maison, où on a reconstruit sur de l'ancien, essayé de marier l'ancien et le moderne, les colombages et à l'intérieur l'isolation et utilisations de matériaux incombustibles, sains et isolants. Mais comme mon ex-mari était couvreur de profession, il souhaitait une toiture en tuiles de pays qu'on avait récupérées chez des particuliers parce qu'elles n'étaient plus fabriquées (recyclage finalement). Le style normand à l'extérieur, plus contemporain à l'intérieur, bien isolé et une toiture style normand aussi. Donc voilà, la préservation du patrimoine architectural, local à la campagne, même si nous n'avions pas de diplome dans le batiment et juste l'amour pour réaliser ce projet et apprendre au fur et à mesure, ce qu'on ne savait pas encore. A partir de documentations, livres, guides pour particuliers etc., Belle aventure humaine aussi. Et c'est vrai que l'ambiance compte, on ressent tout, la lumière qui entre, etc, donc sur ce plan-là, je comprends tout à fait ces architectes qui veulent se réaliser à travers leurs créations artistiques. Cependant je peux aussi comprendre ceux qui recherchent ce qui les rassure et ce qu'ils connaissent, les logements standard, où on n'a pas besoin de rideaux sur mesure et qu'il suffit d'acheter une tringle à coller derrière les carreaux quand on n'est pas bricoleur. Le côté pratique pour la ménagère avec une grande cuisine, une grande salle, un garde-manger frais, un endroit où sécher le linge sans avoir besoin d'encombrer son balcon et surtout des salles de bains avec fenêtre, pour mieux aérer et utiliser moins d'électricité si on travaille dans cette pièce (exemple lavage du linge ou prendre du temps pour soi, toilette etc)
Dans l'immeuble Mendès France, les pièces sont grandes, mais le couloir, toilettes, salle de bains sans fenêtres, la cage d'escalier dans le noir, dès qu'un interrupteur ne fonctionne plus et c'est couteux en charges de ce fait. Du positif et aussi quelques critiques, mais voilà, c'est plus spacieux et plus clair durant l'été, où le soleil fait parfois loupe, et qu'il faut baisser les volets. Le choix de l'exposition est en effet important à mes yeux. NORD-SUD auparavant, chez nous à la campagne. Et on avait un arbre devant la maison, qui protégeait du soleil l'été et qui perdait ses feuilles l'hiver et laissait passer la lumière, donc c'était bien conçu autrefois. Nos ancêtres ne faisaient pas n'importe quoi pour autant et certaines idées d'autrefois pourraient être reprises, même s'il ne faut pas copier tous les styles romains non plus. Le style normand, est-ce pour autant la même chose ? Les Normands vivaient avec la nature, et utilisaient du bois et des matériaux naturels pour construire leur habitat. Du bois traité est-ce aussi écologique que d'utiliser des pierres qui ne brûlent pas ? Voilà, hier soir je n'avais pas de questions, mais bon, j'ai aussi mes idées sur l'habitat; et je n'ai pas envie d'en débattre après toutes ces querelles durant les cantonales, j'ai besoin de retrouver de l'énergie positive pour l'instant. On n'a pas forcément toujours les diplomes, mais on a l'expérience de la vie.

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