Voeux du maire-candidat au personnel municipal

Pour gagner les élections législatives, Priollaud a absolument besoin du vote des employés municipaux, qu'il a fort maltraités depuis son élection.

Pour inverser sa courbe d'impopularité, il a misé sur la cérémonie des vœux du personnel...

Mais voilà : traditionnellement la cérémonie des vœux avait lieu en soirée et en famille, le vendredi ou samedi soir... Pas de feuille de présence, la participation des employés était volontaire, au gré de leur humeur.

Aussi, craignant de faire discours devant une salle presque vide, craignant le boycott du personnel, fort probable avec le mauvais climat ambiant, le maire a décrété que la cérémonie aurait lieu durant le temps de travail. Et il a fait courir le bruit que toute absence serait remarquée...
De plus, les demandes de congés ce vendredi ont été systématiquement refusées, pour grossir les rangs d'un public... captif.

Vendredi après-midi, les portes de la mairie étaient fermées. Service public interrompu pour le contribuable...
Un contribuable soumis à double peine, puisque ses impôts ont financé la séance de propagande du maire : les heures de vendredi seront évidemment - et c'est bien normal - payées au personnel mis au chômage forcé, pour écouter le discours du maire.

Bien évidemment, la tradition des voeux au personnel doit être maintenue. Toutes les municipalités organisent cette belle cérémonie sans qu'il y ait à redire. De même qu'il est bien normal que l'on paie au personnel les heures de présence, sur ordre du maire, à la cérémonie.

Mais qu'en année électorale, alors que le maire est candidat, on bouleverse le déroulement de la cérémonie habituelle pour s'assurer la présence d'un public, que l'on rémunère le personnel municipal pour sa participation quasiment forcée, à la différence des années sans élections.

Les candidats aux législatives regarderont de près le compte de campagne du candidat Priollaud... ou devrait figurer le montant des salaires versés ce vendredi après-midi. A bon entendeur...