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Corruption: Le parquet de Milan lance un mandat d'arrêt international contre Farid Bedjaoui, bras droit de Chakib Khelil, ancien ministre de l'Energie

06/08/2013 - 16:35

MILAN (SIWEL) — Dans le cadre d’une enquête sur un scandale de corruption impliquant le groupe pétrolier italien ENI et la Sonatrach n Algérie, la justice italienne veut saisir123 millions de dollars déposés sur des comptes appartenant à un haut fonctionnaire algérien, Farid Bedjaoui. Pour rappel, Farid Bedjaoui est un haut fonctionnaire algérien basé à Dubai. Il est de nationalité française et était le bras droit de Chakib Khelil, ex-ministre algérien de l'Energie, démis de ses fonctions en mai 2010, après avoir occupé, durant 10 années du règne de son ami Bouteflika, le ministère algérien de l’énergie: la caverne d’Ali baba et des 40 voleurs, quoi que 40 soit un nombre très largement « sous estimé ».


Farid Bedjaoui (à g.), haut fonctionnaire algérien  basé à Dubai, de nationalité française et bras droit de l'ex-ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil (à d.) (PH/DR)
Farid Bedjaoui (à g.), haut fonctionnaire algérien basé à Dubai, de nationalité française et bras droit de l'ex-ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil (à d.) (PH/DR)
En plus de la volonté de saisir les 123 millions de dollars sur le compte de Farid Bedjaoui, le quotidien Corriere della Sera, annonce que « le parquet de Milan a lancé un mandat d'arrêt international contre M. Bedjaoui ». Mais étant résidant à Dubai, il y a peu de chance que M. Bedjaoui ne soit extradé.

Selon le quotidien Corriere della Sera « Plus de 100 millions de dollars, soit 75,3 millions d'euros, se trouveraient à Singapour sur des comptes contrôlés par M. Bedjaoui et 23 autres millions de dollars, soit 17,3 millions d'euros, seraient à Hong Kong ».Dans cette affaire, une société d'ingénierie et d’exploration pétrolière, filiale du géant pétrolier italien ENI, du nom de « Saipem » est soupçonnée d'avoir versé des pots-de-vin à la Sonatrach. Cette société étant la société privée de la mafia politico-financière algérienne, elle a développé des appétits qui ont atteint de tels degrés de voracité que plusieurs dirigeants algériens avaient dû démissionner suite à une trop flagrante corruption, entraînant dans leur chute leur acolytes étrangers.

(PH/DR)
(PH/DR)
En effet, le parton italien de Saipem Pietro Tali, a été contraint de démissionner à son tour suite à cette affaire, tandis qu’un autre responsable de la même société, M. Varone, a été arrêté en grand secret le 28 juillet dernier, exactement le même jour où le parquet de Milan lançait le mandat d'arrêt contre M. Farid Bedjaoui, haut fonctionnaire algérien basé à Dubai, de nationalité française et bras droit de l'ex-ministre algérien de l'Energie Chakib Khelil…il faut tout de même admettre qu’il avait vraiment le profil requis.

Toujours selon le quotidien italien, Corriere della Sera, « la société Saipem a obtenu en Algérie sept contrats d'une valeur totale de huit milliards d'euros et pour obtenir ces marchés, le groupe aurait payé 197 millions de dollars de pots-de-vin, présentés comme étant des frais d'intermédiation de la société "Pearl Partners Limited", une société de Hong Kong contrôlée par…M. Bedjaoui.

Selon le Corriere M. Varone, arrêté en Italie le 28 juillet dernier a « reconnu devant les magistrats que Pearl Partners et Bedjaoui sont la même chose » et que « Bedjaoui avait dit clairement qu'il remettait l'argent au ministre de l'Energie Monsieur Chakib Khelil »…Et ainsi va l’Algérie !


avec agences,

aai/zp
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