Khalida Toumi offrant un bouquet de fleurs au chanteur Takfarinas
A Vgayet (Béjaia), Siwel apostrophait un quinquagénaire en train de déchirer une affiche électorale au niveau de la rue de la Liberté. Il a affirmé avoir « eu vent » de l'appel du chanteur fait la veille à travers l'ENTV.
« Dites moi comment un chanteur de fêtes, un artiste qui n'a jamais eu d'opinion politique, en dehors de circonstances obligatoires, peut-il appeler les citoyens d'ici qui crèvent de misère d'aller cautionner une autre farce électorale? », s'est-il interrogé.
Parmi la cinquantaine de personnes interrogées dans la ville de Vgayet et dans les principaux chefs-lieux de la Soummam, beaucoup ont souligné le caractère « gênant » de Takfarinas au moment de son appel.
« L'avez-vous vu? Il était tellement gêné qu'on dirait que derrière lui, un agent du pouvoir lui pointait un pistolet sur sa nuque », a affirmé Hakim un chômeur de Sidi-Aïch.
Il a rappelé que le chanteur était sorti d'une rencontre avec la ministre de la culture Khalida Toumi. « Ça se voyait clairement qu'il a été poussé d'une manière ou d'une autre à dire ça. La preuve c'est qu'il n'a rien dit de concret. Franchement Matoub Lounes nous manque. Lui il était toujours là, debout avec nous. Personne ne lui faisait peur et personne n'a réussi à l'acheter. »
Quant aux militants politiques comme ceux du MAK, nombre d'entre eux l'ont carrément qualifié de « traitre ». « Quand on reçoit des milliards et qu'on vit dans les discothèques parisiennes, c'est normal d'aller voter », commente un militant autonomiste.
Beaucoup de Kabyles ont exprimé leur colère face à un appel « provoquant » et « vide de sens ». Quelques citoyens ont néanmoins estimé qu'il était du droit du chanteur de s'exprimer sur la question.
Pour rappel, Takfarinas avait fait appel pour aller voter en perspective des prochaines législatives du 10 mai. Hésitant, le chanteur avait affirmé que « la conjoncture est difficile et qu'il faille aller voter sinon, ceux qui vont boycotter vont le regretter », sans aucune autre précision.
uz/wbw
SIWEL 191520 AVR 12
« Dites moi comment un chanteur de fêtes, un artiste qui n'a jamais eu d'opinion politique, en dehors de circonstances obligatoires, peut-il appeler les citoyens d'ici qui crèvent de misère d'aller cautionner une autre farce électorale? », s'est-il interrogé.
Parmi la cinquantaine de personnes interrogées dans la ville de Vgayet et dans les principaux chefs-lieux de la Soummam, beaucoup ont souligné le caractère « gênant » de Takfarinas au moment de son appel.
« L'avez-vous vu? Il était tellement gêné qu'on dirait que derrière lui, un agent du pouvoir lui pointait un pistolet sur sa nuque », a affirmé Hakim un chômeur de Sidi-Aïch.
Il a rappelé que le chanteur était sorti d'une rencontre avec la ministre de la culture Khalida Toumi. « Ça se voyait clairement qu'il a été poussé d'une manière ou d'une autre à dire ça. La preuve c'est qu'il n'a rien dit de concret. Franchement Matoub Lounes nous manque. Lui il était toujours là, debout avec nous. Personne ne lui faisait peur et personne n'a réussi à l'acheter. »
Quant aux militants politiques comme ceux du MAK, nombre d'entre eux l'ont carrément qualifié de « traitre ». « Quand on reçoit des milliards et qu'on vit dans les discothèques parisiennes, c'est normal d'aller voter », commente un militant autonomiste.
Beaucoup de Kabyles ont exprimé leur colère face à un appel « provoquant » et « vide de sens ». Quelques citoyens ont néanmoins estimé qu'il était du droit du chanteur de s'exprimer sur la question.
Pour rappel, Takfarinas avait fait appel pour aller voter en perspective des prochaines législatives du 10 mai. Hésitant, le chanteur avait affirmé que « la conjoncture est difficile et qu'il faille aller voter sinon, ceux qui vont boycotter vont le regretter », sans aucune autre précision.
uz/wbw
SIWEL 191520 AVR 12