Le président de la CNISEL, M. Mohamed Seddiki (PH/DR)
Après avoir prolongé de 48 heures son activité afin de rédiger son rapport final et l'adopter avant de le remettre au président algérien Bouteflika,
M. Seddiki a indiqué, ce samedi, lors d'une conférence de presse que 35 des 44 membres ont cosigné ce rapport, notant que les représentants du Front de Libération National (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND), les principaux vainqueurs de ce scrutin, ont refusé d'y apposer leur paraphe au motif que « les accusations de partialité » contre le président Abdelaziz Bouteflika étaient « infondées ».
La commission note qu'à la veille des élections, Bouteflika, commémorant à Sétif les massacres de 1945, avait émis un appel « en faveur d'une large participation était un signal aux électeurs pour voter en faveur du FLN et un ordre à l'administration pour favoriser ce parti dont il est le président d'honneur ».
La CNISEL souligne également que le vote des corps constitués (policiers, militaires et agents de la Protection civile) a été en faveur des deux partis du pouvoir, en conséquence de quoi M. Seddiki a préconisé « le retour au vote des membres des corps constitués en tant que citoyens dans leur lieu de résidence ».
Le président de la CNISEL a aussi relevé « l'hostilité » de l'administration à l'égard de la commission qui n'aurait pas eu suffisamment de moyens pour mener à bien sa mission de surveillance et de contrôle du scrutin. Des représentants de la CNISEL avaient souvent été interdits d’entrer dans les bureaux de vote.
Au lendemain de la validation des résultats par le Conseil constitutionnel algérien, la CNISEL avait déjà qualifié ces conclusions d’« illogiques » et de « bizarres ».
M. Seddiki a indiqué que la CNISEL avait aussi préconisé dans son rapport final la création d'une commission indépendante composée de magistrats, de représentants de l'administration et des partis politiques et qui sera habilitée à « annuler les élections si des cas de dépassements étaient avérés ».
Au delà des critiques, le rapport de la CNISEL formule plusieurs recommandations en prévision des nouvelles échéances électorales, dont les élections locales prévues début novembre. Elle évoque notamment la nécessité de « revoir la loi organique portant sur le mode électoral et l'adoption du bulletin de vote unique ».
La conclusion de ce rapport final est en contradiction totale avec le « brevet de bonne gouvernance » décerné au pouvoir en place par les quelques 500 observateurs internationaux issus notamment de la Ligue arabe, Union Africaine (UA), Organisation de la coopération islamique (OCI) mais aussi de l'Union européenne.
La Fondation Carter dont l'un des buts est l'observation des élections avait décliné diplomatiquement la sollicitation du pouvoir algérien, le ministre algérien de l'intérieur lui ayant refusé l’accès au fichier électoral au motif que « cela relevait de la souveraineté nationale ».
wbw
SIWEL 021823 JUIN 12
M. Seddiki a indiqué, ce samedi, lors d'une conférence de presse que 35 des 44 membres ont cosigné ce rapport, notant que les représentants du Front de Libération National (FLN) et du Rassemblement national démocratique (RND), les principaux vainqueurs de ce scrutin, ont refusé d'y apposer leur paraphe au motif que « les accusations de partialité » contre le président Abdelaziz Bouteflika étaient « infondées ».
La commission note qu'à la veille des élections, Bouteflika, commémorant à Sétif les massacres de 1945, avait émis un appel « en faveur d'une large participation était un signal aux électeurs pour voter en faveur du FLN et un ordre à l'administration pour favoriser ce parti dont il est le président d'honneur ».
La CNISEL souligne également que le vote des corps constitués (policiers, militaires et agents de la Protection civile) a été en faveur des deux partis du pouvoir, en conséquence de quoi M. Seddiki a préconisé « le retour au vote des membres des corps constitués en tant que citoyens dans leur lieu de résidence ».
Le président de la CNISEL a aussi relevé « l'hostilité » de l'administration à l'égard de la commission qui n'aurait pas eu suffisamment de moyens pour mener à bien sa mission de surveillance et de contrôle du scrutin. Des représentants de la CNISEL avaient souvent été interdits d’entrer dans les bureaux de vote.
Au lendemain de la validation des résultats par le Conseil constitutionnel algérien, la CNISEL avait déjà qualifié ces conclusions d’« illogiques » et de « bizarres ».
M. Seddiki a indiqué que la CNISEL avait aussi préconisé dans son rapport final la création d'une commission indépendante composée de magistrats, de représentants de l'administration et des partis politiques et qui sera habilitée à « annuler les élections si des cas de dépassements étaient avérés ».
Au delà des critiques, le rapport de la CNISEL formule plusieurs recommandations en prévision des nouvelles échéances électorales, dont les élections locales prévues début novembre. Elle évoque notamment la nécessité de « revoir la loi organique portant sur le mode électoral et l'adoption du bulletin de vote unique ».
La conclusion de ce rapport final est en contradiction totale avec le « brevet de bonne gouvernance » décerné au pouvoir en place par les quelques 500 observateurs internationaux issus notamment de la Ligue arabe, Union Africaine (UA), Organisation de la coopération islamique (OCI) mais aussi de l'Union européenne.
La Fondation Carter dont l'un des buts est l'observation des élections avait décliné diplomatiquement la sollicitation du pouvoir algérien, le ministre algérien de l'intérieur lui ayant refusé l’accès au fichier électoral au motif que « cela relevait de la souveraineté nationale ».
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SIWEL 021823 JUIN 12