Comment sont les gestes quotidiens que vous effectuez de manière répétitives "sur" votre enfant ? Quand j'y réfléchis, depuis sa naissance un enfant est manipulé physiquement plusieurs fois par jour, déplacé, porté, changé (si vous ne pratiquez pas l'hygiène naturelle), coiffé, lavé, etc... Que lui transmettez-vous par ces contacts multiples ?
Ils sont bien souvent imprégnés de la violence que nous avons reçue enfant. Vous vous souvenez des séances de coiffage douloureuses ? Des bains contraints et forcés, du savon dans les yeux parce que tous ces gestes étaient accomplis sans beaucoup de conscience. Aujourd'hui je vous propose de détecter la brutalité dans vos gestes. Devenez conscient de ce que vous faites à ce niveau-là.
Je vous invite aussi à réfléchir au pourquoi de tous ces gestes-là. Si nous faisons pour et à la place de notre enfant, c'est tout simplement parce qu'il n'est pas encore capable de les faire lui même. Imaginez que vous soyez dans l'impossibilité de vous mouvoir et de prendre soin de vous mêmes. Vous aimeriez probablement que l'on vous traite avec soin et respect, que l'on ménage votre dignité, il en est ainsi de tous les enfants. Ils ont une dignité, et ils ont besoin que nous respections leur corps, nous sommes des soutiens pour une période de temps, mais nos petits sont avides de faire seuls très vite, même s'ils sont encore maladroits, et peu efficaces, ils sont entrain d'apprendre à vivre leur vie.
Laissez les donc s'occuper d'eux mêmes à partir du moment où ils en manifesteront le besoin, restez disponibles ils vous redemanderont de participer aux soins de leur corps surtout s'ils se sentent aimés et respectés par vos gestes.
Il n'est pas necessaire de faire violence à un enfant pour qu'il s'habille, qu'il se lave ou qu'il se coiffe. Pourquoi le blesser quotidiennement pourqu'il présente une image de lui même qui corresponde à nos ambitions de parents ? Mettez un miroir à sa hauteur et il décidera peu à peu de se faire l'apparence qu'il aura choisie. Il y a des enfants qui font cela dès deux ans ! D'autres qui ne s'intéressent à leur aspect que plus tard. Ce n'est pas l'apparence d'un enfant qui est le reflet de ce que nous vivons avec lui, elle est plutôt un miroir de l'oppression quotidienne qu'il subit pour en arriver là, ou de la liberté qu'on lui laisse d'exister aussi au travers d'une image qu'il souhaite avoir.
La douceur est bel et bien rationnelle, et elle pourrait présider à tous nos actes quotidiens. J'ai remarqué que j'ai été plus brutale dans des moments où je suis pressée. C'est quelque chose que j'ai reproduit beaucoup : le fait de devoir aller vite. Mais les soins aux enfants demandent beaucoup de temps. Démêler des cheveux c'est une bonne heure de travail si on veut le faire avec douceur, et c'est bien comme cela que j'ai réévalué la durée de toutes les actions quotidiennes, même si parfois la brutalité resurgit de mon sac à dos...
Alors êtes-vous prêts? Soyez vigilant et conscient de ce que vous transmettez à votre enfant dans tous vos actes quotidiens. Traquez brutalité, et prenez le temps qu'il faudra pour effectuez tous les soins de votre enfant avec douceur et respect.
Catherine Dumonteil Kremer
Cet article est paru sur le blog de Catherine Dumonteil Kremer
Ils sont bien souvent imprégnés de la violence que nous avons reçue enfant. Vous vous souvenez des séances de coiffage douloureuses ? Des bains contraints et forcés, du savon dans les yeux parce que tous ces gestes étaient accomplis sans beaucoup de conscience. Aujourd'hui je vous propose de détecter la brutalité dans vos gestes. Devenez conscient de ce que vous faites à ce niveau-là.
Je vous invite aussi à réfléchir au pourquoi de tous ces gestes-là. Si nous faisons pour et à la place de notre enfant, c'est tout simplement parce qu'il n'est pas encore capable de les faire lui même. Imaginez que vous soyez dans l'impossibilité de vous mouvoir et de prendre soin de vous mêmes. Vous aimeriez probablement que l'on vous traite avec soin et respect, que l'on ménage votre dignité, il en est ainsi de tous les enfants. Ils ont une dignité, et ils ont besoin que nous respections leur corps, nous sommes des soutiens pour une période de temps, mais nos petits sont avides de faire seuls très vite, même s'ils sont encore maladroits, et peu efficaces, ils sont entrain d'apprendre à vivre leur vie.
Laissez les donc s'occuper d'eux mêmes à partir du moment où ils en manifesteront le besoin, restez disponibles ils vous redemanderont de participer aux soins de leur corps surtout s'ils se sentent aimés et respectés par vos gestes.
Il n'est pas necessaire de faire violence à un enfant pour qu'il s'habille, qu'il se lave ou qu'il se coiffe. Pourquoi le blesser quotidiennement pourqu'il présente une image de lui même qui corresponde à nos ambitions de parents ? Mettez un miroir à sa hauteur et il décidera peu à peu de se faire l'apparence qu'il aura choisie. Il y a des enfants qui font cela dès deux ans ! D'autres qui ne s'intéressent à leur aspect que plus tard. Ce n'est pas l'apparence d'un enfant qui est le reflet de ce que nous vivons avec lui, elle est plutôt un miroir de l'oppression quotidienne qu'il subit pour en arriver là, ou de la liberté qu'on lui laisse d'exister aussi au travers d'une image qu'il souhaite avoir.
La douceur est bel et bien rationnelle, et elle pourrait présider à tous nos actes quotidiens. J'ai remarqué que j'ai été plus brutale dans des moments où je suis pressée. C'est quelque chose que j'ai reproduit beaucoup : le fait de devoir aller vite. Mais les soins aux enfants demandent beaucoup de temps. Démêler des cheveux c'est une bonne heure de travail si on veut le faire avec douceur, et c'est bien comme cela que j'ai réévalué la durée de toutes les actions quotidiennes, même si parfois la brutalité resurgit de mon sac à dos...
Alors êtes-vous prêts? Soyez vigilant et conscient de ce que vous transmettez à votre enfant dans tous vos actes quotidiens. Traquez brutalité, et prenez le temps qu'il faudra pour effectuez tous les soins de votre enfant avec douceur et respect.
Catherine Dumonteil Kremer
Cet article est paru sur le blog de Catherine Dumonteil Kremer