En ce moment les colistiers de Parents Conscients débattent au sujet de la différence qui existe entre politesse, et communication respectueuse (il y est plus précisément question de la cnv, mais je pense que sous cette appellation sont regroupées d'autres techniques qui visent à vivre la relation à l'autre différemment même si la cnv a ses spécificités propres).
J'inclus à mon article les questions de respect, et d'amour parce-qu'elles me paraissent parfois radicalement opposées.
Commençons par la politesse :
Il s'agit d'un code social, elle fait partie de l'éventail des conventions auquel les enfants ne prêtent pas forcément une attention démesurée ! Vous le savez si vous êtes parents, ces petits mots : Bonjour, au revoir, merci, s'il te plait etc... s'acquièrent par imitation, ils deviennent peu à peu des automatismes, ce sont des rituels quasi obligatoires dans notre société. Les enfants s'en emparent et en usent d'autant plus vite que leurs parents les utilisent eux mêmes sans stigmatiser leurs enfants à chaque fois qu'un petit mot-clé manque à l'appel.
Quand on parle de conventions, il est difficile d'évoquer l'authenticité, car elle est absente le plus souvent de ces échanges superficiels que nous vivons parfois le "çava?çavaettoimoiçava" est une entrée en matière qui n'a presque aucun sens, mais nous l'utilisons malgré tout avant de passer à autre chose dans l'échange.
Améliorer sa communication, à quoi ça mène ?
La communication respectueuse quelle que soit la méthode utilisée, ou sans aucune méthode, nous demande d'examiner avec précision notre ressenti pour le livrer à l'autre. Nous nous retrouvons face à nous mêmes, c'est une situation inhabituelle, et elle l'est tant que nous ignorons quelquefois ce que nous ressentons, nous avons tellement été habitué à nous couper de nous mêmes depuis l'enfance !
Certains sentiments n'étaient pas bienvenus, nous ne pouvions clairement parler de nos souffrances, il était même dangereux de les ressentir tant elles étaient violentes, du coup nous avons appris à refouler, ce vieux réflexe est toujours à l'oeuvre en nous.
"J'ai mal, mais à quoi bon en parler, cela n'intéressera personne, je n'ai pas envie d'ennuyer les autres avec mes états d'âme" ou bien "tout va bien, la vie est belle, je ne ressens rien !"
Il nous faut de l'honneteté vis à vis de nous mêmes, et du courage pour faire face à des sentiments que nous avons enterrés car personne n'était là pour les écouter.
La communication respectueuse c'est aussi cela : être authentique vis à vis de soi. Se retrouver, se reconnecter à soi, dire quelle est sa réalité...
C'est presque le contraire de la politesse, où on s'évertue à faire briller notre image sociale, à être prévisible, sans émotions, le sourire aux lèvres en permanence. (A propos du sourire qui ne signifie rien je vous renvoie à ce livre pour enfant :
Juste une rencontre
Et si nous vivions les techniques de communication comme un outil de découverte de soi ?
Ce sont nos relations aux autres, notre santé, notre joie de vivre qui en dépendent... Ce que l'on prend comme un outil pour communiquer sans blesser l'autre nous entraîne sur des chemins insoupçonnés qui nous conduisent largement au-delà de ce simple objectif.
Le respect
Celui-là est mis à toutes les sauces, la pédagogie noire s'en sert d'ailleurs abondamment. A certains il serait du, sans qu'ils le méritent, privilège de l'âge je suppose, car les petits n'y ont pas droit, ils devraient se montrer "exemplaires" (selon des critères flous et oppressifs) pour le mériter, et l'obtenir au prix exhorbitant d'un écrasement de soi, d'une non existence.
A une époque pas si lointaine, les femmes se trouvaient dans la même situation !
Le respect se mérite en effet, en particulier quand on est adulte. S'il y a des personnes auxquelles il devrait être du, ce sont les touts petits qui ne l'exigent pas et qui en ont tant besoin. Respect de leur dignité, de leurs besoins spécifiques, de leur personnalité, de leurs désirs !
Le respect est une étrange notion qui nécessite une prise de distance, j'ai l'impression qu'elle se dilue dans le lien, l'amour, l'attention...
Quand la tendresse, la confiance, le plaisir d'être ensemble, les élans communs, sont là on n'a vraiment plus besoin du respect.
L'amour suffit amplement...
Evidemment cela dépend de ce que l'on entend par amour, si c'est encore une occasion de manipulation, d'abus de pouvoir, "je t'aimerais seulement si tu fais ce que je veux, et tu m'appartiendras", "je t'aimerais parce-ce que j'ai tellement besoin d'amour, que je vais te vampiriser autant qu'il me sera possible de le faire"... Cet amour-là aurait encore bien besoin de respect.
Mais s'il s'agit d'une forme d'amour gratuite qui laisse l'autre, les autres devenir ce qu'ils sont, qui les soutient dans leurs projets, qui est loyal, et plein d'attention, celui-là se suffit à lui même et balance le respect par la fenêtre ! En plus il nous fait du bien, vous l'avez remarqué ?
J'inclus à mon article les questions de respect, et d'amour parce-qu'elles me paraissent parfois radicalement opposées.
Commençons par la politesse :
Il s'agit d'un code social, elle fait partie de l'éventail des conventions auquel les enfants ne prêtent pas forcément une attention démesurée ! Vous le savez si vous êtes parents, ces petits mots : Bonjour, au revoir, merci, s'il te plait etc... s'acquièrent par imitation, ils deviennent peu à peu des automatismes, ce sont des rituels quasi obligatoires dans notre société. Les enfants s'en emparent et en usent d'autant plus vite que leurs parents les utilisent eux mêmes sans stigmatiser leurs enfants à chaque fois qu'un petit mot-clé manque à l'appel.
Quand on parle de conventions, il est difficile d'évoquer l'authenticité, car elle est absente le plus souvent de ces échanges superficiels que nous vivons parfois le "çava?çavaettoimoiçava" est une entrée en matière qui n'a presque aucun sens, mais nous l'utilisons malgré tout avant de passer à autre chose dans l'échange.
Améliorer sa communication, à quoi ça mène ?
La communication respectueuse quelle que soit la méthode utilisée, ou sans aucune méthode, nous demande d'examiner avec précision notre ressenti pour le livrer à l'autre. Nous nous retrouvons face à nous mêmes, c'est une situation inhabituelle, et elle l'est tant que nous ignorons quelquefois ce que nous ressentons, nous avons tellement été habitué à nous couper de nous mêmes depuis l'enfance !
Certains sentiments n'étaient pas bienvenus, nous ne pouvions clairement parler de nos souffrances, il était même dangereux de les ressentir tant elles étaient violentes, du coup nous avons appris à refouler, ce vieux réflexe est toujours à l'oeuvre en nous.
"J'ai mal, mais à quoi bon en parler, cela n'intéressera personne, je n'ai pas envie d'ennuyer les autres avec mes états d'âme" ou bien "tout va bien, la vie est belle, je ne ressens rien !"
Il nous faut de l'honneteté vis à vis de nous mêmes, et du courage pour faire face à des sentiments que nous avons enterrés car personne n'était là pour les écouter.
La communication respectueuse c'est aussi cela : être authentique vis à vis de soi. Se retrouver, se reconnecter à soi, dire quelle est sa réalité...
C'est presque le contraire de la politesse, où on s'évertue à faire briller notre image sociale, à être prévisible, sans émotions, le sourire aux lèvres en permanence. (A propos du sourire qui ne signifie rien je vous renvoie à ce livre pour enfant :
Juste une rencontre
Et si nous vivions les techniques de communication comme un outil de découverte de soi ?
Ce sont nos relations aux autres, notre santé, notre joie de vivre qui en dépendent... Ce que l'on prend comme un outil pour communiquer sans blesser l'autre nous entraîne sur des chemins insoupçonnés qui nous conduisent largement au-delà de ce simple objectif.
Le respect
Celui-là est mis à toutes les sauces, la pédagogie noire s'en sert d'ailleurs abondamment. A certains il serait du, sans qu'ils le méritent, privilège de l'âge je suppose, car les petits n'y ont pas droit, ils devraient se montrer "exemplaires" (selon des critères flous et oppressifs) pour le mériter, et l'obtenir au prix exhorbitant d'un écrasement de soi, d'une non existence.
A une époque pas si lointaine, les femmes se trouvaient dans la même situation !
Le respect se mérite en effet, en particulier quand on est adulte. S'il y a des personnes auxquelles il devrait être du, ce sont les touts petits qui ne l'exigent pas et qui en ont tant besoin. Respect de leur dignité, de leurs besoins spécifiques, de leur personnalité, de leurs désirs !
Le respect est une étrange notion qui nécessite une prise de distance, j'ai l'impression qu'elle se dilue dans le lien, l'amour, l'attention...
Quand la tendresse, la confiance, le plaisir d'être ensemble, les élans communs, sont là on n'a vraiment plus besoin du respect.
L'amour suffit amplement...
Evidemment cela dépend de ce que l'on entend par amour, si c'est encore une occasion de manipulation, d'abus de pouvoir, "je t'aimerais seulement si tu fais ce que je veux, et tu m'appartiendras", "je t'aimerais parce-ce que j'ai tellement besoin d'amour, que je vais te vampiriser autant qu'il me sera possible de le faire"... Cet amour-là aurait encore bien besoin de respect.
Mais s'il s'agit d'une forme d'amour gratuite qui laisse l'autre, les autres devenir ce qu'ils sont, qui les soutient dans leurs projets, qui est loyal, et plein d'attention, celui-là se suffit à lui même et balance le respect par la fenêtre ! En plus il nous fait du bien, vous l'avez remarqué ?