Une de mes lectrices parlait un jour des options possibles de pose de limites quand un enfant "se met en danger", cette seule assertion serait exploitable si nous connaissions l'âge de l'enfant, et sa situation, si nous savions ce que sa maman entend par danger. Croyez-moi, tout est relatif ! Alors que certains parents considèrent que le fait de traverser la rue est un danger, d'autres pensent que ramper sous une table pour un bambin qui risque de heurter son crâne est aussi un danger, donc là-dedans il y a probablement un tri à opérer.
Nous avons parfois peur pour nos enfants à l'endroit même où nos parents avaient peur pour nous, je crois que c'est la première question que l'on pourrait se poser. Ensuite, ce que je me suis dit pour moi même concernant la mise en danger, c'est qu'il ne servirait à rien d'ajouter au danger une blessure, car de la peur par dessus une autre peur ne permet en rien à l'intelligence de fonctionner.
Par exemple si je donne une fessée à mon enfant parce-que j'ai eu peur qu'il traverse la rue seul, je ne lui permets pas de comprendre mais je rajoute à sa peur, c'est à peu près la même chose si je l'isole, c'est aussi une grande crainte chez l'enfant que d'être séparé de ses parents. Au danger qui se présente, je peux en ajouter un autre infiniment plus important, c'est celui de perdre l'amour de sa mère et de son père.
Alors que faire ? Voici quelques suggestions : on peut en dehors du contexte expliquer, faire des expériences, tirer des conclusions des observations qui se présentent dans la vie quotidienne, on peut trouver des jeux pour relâcher les tensions associées au danger potentiel (je vous renvoie là à "jouons ensemble autrement"). Quand le danger se présente, et qu'un enfant traverse la rue, on peut le retenir, le contenir, avec force mais sans violence, il se peut qu'entraver dans son action, il pleure ou il se mette en colère, nous pouvons écouter sa colère et sa tristesse, en ayant confiance dans le fait qu'il résoud quelque chose en lui, et que ce problème finira par ne plus se présenter.
Et cela va très vite quand un enfant est respecté ! En plus il éprouve la peur de ses parents, les décharges d'adrénaline sont contagieuses j'ai appris cela avec Michel Odent. Il est vraiment inutile de vouloir enfoncer le clou, même si c'est très difficile de revenir sur nos habitudes de parents potiers, je crois que nous pouvons le faire.
Empêcher physiquement un enfant de faire quoique ce soit peut augmenter son sentiment d'impuissance, j'ai utilisé cela seulement quand mes enfants se mettaient en danger ou qu'ils voulaient agresser les autres, ou dégrader des objets auxquels je tenais.
Il existe de nombreuses autres possibilités pour les difficultés de la vie quotidienne qui ne présentent pas l'urgence de la mise en danger.
Catherine Dumonteil Kremer
Nous avons parfois peur pour nos enfants à l'endroit même où nos parents avaient peur pour nous, je crois que c'est la première question que l'on pourrait se poser. Ensuite, ce que je me suis dit pour moi même concernant la mise en danger, c'est qu'il ne servirait à rien d'ajouter au danger une blessure, car de la peur par dessus une autre peur ne permet en rien à l'intelligence de fonctionner.
Par exemple si je donne une fessée à mon enfant parce-que j'ai eu peur qu'il traverse la rue seul, je ne lui permets pas de comprendre mais je rajoute à sa peur, c'est à peu près la même chose si je l'isole, c'est aussi une grande crainte chez l'enfant que d'être séparé de ses parents. Au danger qui se présente, je peux en ajouter un autre infiniment plus important, c'est celui de perdre l'amour de sa mère et de son père.
Alors que faire ? Voici quelques suggestions : on peut en dehors du contexte expliquer, faire des expériences, tirer des conclusions des observations qui se présentent dans la vie quotidienne, on peut trouver des jeux pour relâcher les tensions associées au danger potentiel (je vous renvoie là à "jouons ensemble autrement"). Quand le danger se présente, et qu'un enfant traverse la rue, on peut le retenir, le contenir, avec force mais sans violence, il se peut qu'entraver dans son action, il pleure ou il se mette en colère, nous pouvons écouter sa colère et sa tristesse, en ayant confiance dans le fait qu'il résoud quelque chose en lui, et que ce problème finira par ne plus se présenter.
Et cela va très vite quand un enfant est respecté ! En plus il éprouve la peur de ses parents, les décharges d'adrénaline sont contagieuses j'ai appris cela avec Michel Odent. Il est vraiment inutile de vouloir enfoncer le clou, même si c'est très difficile de revenir sur nos habitudes de parents potiers, je crois que nous pouvons le faire.
Empêcher physiquement un enfant de faire quoique ce soit peut augmenter son sentiment d'impuissance, j'ai utilisé cela seulement quand mes enfants se mettaient en danger ou qu'ils voulaient agresser les autres, ou dégrader des objets auxquels je tenais.
Il existe de nombreuses autres possibilités pour les difficultés de la vie quotidienne qui ne présentent pas l'urgence de la mise en danger.
Catherine Dumonteil Kremer