Les Français aiment le 50 cm3

Les maxiscooters de grosse cylindrée sont une réelle tendance du marché. Pour autant, ce sont toujours les modestes 50 cm3 qui dominent les ventes de 2 roues citadins en France. En 2009, 160 000 d'entre eux ont été écoulés contre seulement la moitié de 125. Le segment est dominé par le seul constructeur de scooters tricolore, Peugeot, dont le catalogue foisonne de propositions. MBK , Piaggio et Yamaha se disputent le reste de la clientèle : adolescents titulaires du BSR, citadins pressés, mais aussi conducteurs privés de leur permis de conduire...

Pour séduire ces adultes, habitués aux standards de qualité des automobiles, les constructeurs s'efforcent de proposer des montures toujours plus rigoureuses. Les moteurs à quatre temps supplantent petit à petit les anciens deux temps, tandis que le style et les aspects pratiques rivalisent désormais avec la catégorie supérieure.

Véritable vitrine de la gamme Peugeot, l'Elystar est un scooter de 50 cm3 haut de gamme à la stature, à l’équipement et au prix (2 359 €) dignes d’un 125. Modernisé avec un bloc 4T, son petit frère, le Vivacity, s'est paré en 2010 d’une robe « Peace & Love » pour séduire les nostalgiques des années 60. Cette déclinaison hippie-chic fait de multiples clins d’oeil au passé, tout comme son grand rival, le Vespa LX 4T. Compact, très distingué et véloce, ce dernier est équipé d’un frein avant à disque. Il se négocie toutefois à 2 630 €, contre seulement 1 799 € pour le Peugeot Vivacity.

Dans cette famille des 50 modernes, le Yamaha Neos (1 749 €) tire également son épingle du jeu grâce à ses proportions généreuses, à ses finitions soignées et à son grand confort, même en duo. Pour ce qui relève des modèles sport, une foule de challengers tente de détrôner l’indémodable MBK Booster X (1 499 €). On a ainsi récemment vu débarquer l'Allemand Sachs qui, avec son très agressif SX1, propose une monture bien équipée à 1 399 €.

Les plus pressés seront peut-être tentés de débrider ces machines peu puissantes, normalement limitées à 45 km/h. Toutefois, cette opération facile à réaliser expose à un procès-verbal, à l’immobilisation, voire à la confiscation du véhicule, à la résiliation du contrat d'assurance, sans parler des risques physiques en cas d’accident à vive allure. Un scooter de 50 cm3 n’est pas taillé pour la performance !