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Les labels de la mode bio


Le textile concentre une soixantaine de labels dans le monde. Un défrichage du bio côté étiquette s’impose pour s’y retrouver dans cette valse des labels.


Les labels de la mode bio

Un label sert à informer le consommateur que le produit concerné respecte des critères définis par un cahier des charges. Pour le bio, il s’agit de ne contenir aucun élément chimique. La culture ou la fabrication doivent être naturelles. Le label peut également certifier une qualité ou une origine. C’est en général une récompense pour un produit jugé respectueux de son environnement

Son identification passe par un logo sur l’emballage ou sur l’étiquette, qui avise le public. Mais la procédure n’est pas si simple : le secteur de la mode est l'une des industries les plus mondialisées, soumise à des échanges incessants et à une chaîne de fabrication complexe. Par un souci de transparence et d’engagement éthique, entraînées par la vague de fond du bio, des marques ont mis en place des garanties fiables.

Des certifications exigeantes

Ce sont les organismes indépendants de certification et de contrôle, reconnus par l’État, qui accordent les labels. Un label bio considère à la base les techniques de production de la fibre (coton principalement, mais aussi chanvre, soie...). 

Au-delà d’une forte majorité de substances naturelles, c’est l’impact de cette production sur l’environnement qui est pris en compte : une utilisation raisonnée des ressources naturelles, le respect des espèces et de la condition animale, un usage réduit et responsable des produits chimiques, des efforts de production et de recyclage, une recherche de la qualité du produit sont autant de paramètres qui pèsent dans la balance de la certification

L’environnement social n’est pas oublié : les conditions sanitaires, sociales et économiques des acteurs sont examinées. Ces critères de certification varient selon les pays : environ une soixantaine courent par le monde. Les termes peuvent parfois prêter à confusion : la désignation naturel en France est commerciale alors qu’en Allemagne l’expression produit naturel contrôlé correspond à une certification bio !

Des organismes européens qui font référence

Le label EKO est délivré par la société Skal. Cet organisme hollandais de renommée internationale se soucie de la transformation du coton ou de son emballage. L’utilisation du chlore est bannie ainsi que les teintures à base de colorants cancérigènes, de substances allergènes ou de métaux lourds. La fabrication doit se dérouler dans le respect des droits de l'homme. L’entreprise suisse Remei AG a inclus dans sa labellisation une composante originale : la notion de commerce équitable. 

Le label bioRe a élaboré un cahier des charges sur le plan social pour le coton. Il garantit l’interdiction du travail des enfants, la fixation de minima sociaux et l’encadrement des horaires de travail. L’achat de sa récolte au cultivateur se fait à un prix supérieur de 20 % à celui du marché pendant cinq ans. Depuis 1996, bioRe s’est vu remettre plusieurs prix pour ses initiatives, en particulier concernant le développement durable. Le label écologique de l’Union européenne est baptisé Éco-label

Son système d’homologation unique est destiné à aider les consommateurs européens à discerner les produits et services favorables à l’environnement en dehors des denrées alimentaires et des médicaments.

Et en France ?

Le label Textile biologique est contrôlé depuis 2006 par EcoCert, l'organisme français de certification biologique internationale. Il concerne les tissus dont 95 % au moins des fibres sont issues de l’Agriculture biologique (coton, laine, soie, chanvre). Le label Textile à base de fibres biologiques n’en requiert que 70 à 95 %. 

Dans les deux cas, 5 % de fibres synthétiques maximum sont acceptées. En l’absence de norme de commerce équitable, il existe des normes produits et services françaises (Iso 9001 et Iso 14001) ou des référentiels internationaux comme SA 8000, WRAP (la plus répandue pour l’industrie textile). Ces normes sont fondées sur une évaluation de la qualité environnementale et sociale. 

À noter qu’il existe d'autres labels et sigles comme Le Point vert ou le logo Préserve la couche d’ozone. Chacun de ces sigles a une signification précise mais leur mention sur un emballage ne garantit en rien la mise en oeuvre d’une démarche environnementale poussée comme les labels bio. À vous de jouer et d’être vigilant !

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Rédigé par Estelle Papin, le Mercredi 27 Octobre 2010 et lu 7846 fois.

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