Crédoc 2010, Les chiffres concernant la téléphonie fixe et mobile
L’équipement en téléphonie fixe et téléphone mobile avait beaucoup progressé l’an dernier et stagne cette année : en juin 2010, 83 % des Français possèdent un téléphone mobile (+1 point par rapport à 2009) et 87 % un téléphone fixe (-1 point par rapport à l’année précédente). 7 personnes sur 10 sont équipées des deux et jamais l'écart entre les taux pour les téléphones fixes et mobiles n’a été aussi faible. 54 % des personnes téléphonent via une box (Livebox, Freebox …) c’est-à-dire 3 millions de plus qu’en 2009. En 2005, seulement 7% téléphonaient par ce moyen. C’est une progression spectaculaire qui prouve que les personnes s'équipent et en savent davantage en téléphonie et en informatique car de nombreux opérateurs vous laisse vous débrouiller seuls pour installer les appareils, juste avec une notice. Les Français arrivent à connecter les ordinateurs, les modems etc... En ce qui concerne la téléphonie par ordinateur par des logiciels du genre Skype ou MSN, seulement 9 % des Français l'utilisent. Il y a également un boom dans l'utilisation des SMS : la population en envoie en moyenne 57 par semaine soit 27 de plus qu'en 2009. Il est clair que les adolescents (également interrogés par l'enquête) sont responsables de ce chiffre énorme. Les jeunes communiquent beaucoup. Malgré la lenteur de la connexion Internet sur les téléphones mobiles, 15 % naviguent sur Internet et 11 % consultent leurs courriels. Parlons maintenant de la présence de l'ordinateur et d'Internet dans nos foyers.
Crédoc 2010, Les statistiques sur l’ordinateur et Internet
En 2010, 71 % de la population dispose d’une connexion Internet à domicile. Depuis douze ans la progression est linéaire et a gagné encore 4 points cette année. Dans certains pays de l'OCDE, ce chiffre atteint plus de 90 % comme en Corée, en Islande, aux Pays-Bas, en Suède, au Danemark et en Norvège c'est pourquoi l'on peut penser que cette proportion va encore augmenter en France ces prochaines années. La possession d'un ordinateur à domicile se développe encore car c'est le principal moyen de connexion à Internet car les autres biais (téléphones mobiles et ordinateurs portables) sont moins utilisés dans ce but. Les frais liés à Internet notamment l’achat d’un ordinateur sont un frein à son développement pour les ménages les plus défavorisés. Les adolescents surfent beaucoup sur Internet tandis que les anciens (les personnes de plus de 70 ans) sont les moins enclins à l’utiliser. La nouvelle technologie les dépasse peut-être pourtant certaines personnes âgées se connectent aussi principalement pour dialoguer avec leur famille. On se sert d'Internet pour se cultiver et s’amuser : 11 millions de Français jouent en réseau (principalement la jeunesse). Le téléchargement de films ou de musique est en léger repli car les gens peuvent par exemple écouter de la musique sur Internet sans télécharger aucun fichier (de même pour les films). En moyenne, la population disposant d'Internet se connecte 15 heures contre 17 heures à regarder la télévision. Ces chiffres sont davantage à la faveur d’Internet chez les cadres, les jeunes et les professions intellectuelles supérieures. Après la téléphonie et l’ordinateur, qu'en est-il pour la télévision ?
Crédoc 2010, Les divers canaux d’accès à la télévision
Aujourd’hui, seule 1 personne sur 3 n’a qu’un mode d’accès à la télévision : 53 % des gens utilisent un TNT et 31 % se connectent grâce à l’ADSL. Depuis plusieurs années, nous pouvons regarder la télévision sur un ordinateur ou un téléphone portable. 15 % de la population dispose uniquement d'une antenne hertzienne classique (sans décodeur TNT, ni câble, ni satellite ni ADSL). C'est une minorité. Le passage au tout numérique obligera 8 millions de Français à s’équiper d’ici fin 2011 pour recevoir la télévision. Seulement 3 % de la population ne possède pas de télévision. Ce sont les personnes âgées et les moins diplômées qui en général n'ont qu'un canal d’accès à la télévision. Le nombre des personnes dans le foyer et un bon revenu familial favorisent le nombre de canaux d'accès. On peut regretter avec le développement de la télévision, le recul de la lecture qui est désormais compensée par l’utilisation d’Internet. On peut déplorer également le manque d’orthographe dans les SMS. La modernisation et les moyens de communication sont très importants pour notre société. Les personnes s’équipent d’ordinateurs et deviennent plus compétentes en informatique. De nouvelles conduites nous font évoluer : déclarer ses impôts sur Internet, acheter en ligne, lire le journal sur Internet etc... Une belle modernisation où les gens sont davantage en contact virtuellement et apprennent le fonctionnement des nouvelles technologies utiles pour les loisirs et pour le travail.
Crédoc, Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie
Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie plus connu sous le nom de CRÉDOC est un organisme français de production et d’analyse d’enquêtes statistiques et qualitatives. Il réunit pour cela des études et recherches interdisciplinaires (économiques, sociologiques, statistiques, voire linguistiques). Le CRÉDOC rédige des rapports sur la société française et le comportement des individus en tant que consommateurs ou encore comme membres de la société civile. Ses analyses synthétiques sur la société française sont rendues publiques et participent au débat national.
Historique du Crédoc
Le CRÉDOC a été créé en 1954 sous la forme d’une association 1901, de même que d'autres multiples centres également financés par le Commissariat au plan. À l’origine, sa mission était essentiellement d’étudier les diverses formes et fonctions de la consommation. Son sigle avait d'ailleurs à ses débuts la signification « Centre de recherche pour l'étude et l'observation de la consommation ». Pour ce faire, il rassemblait des économistes, des statisticiens et des sociologues dont une bonne partie était directement payée par le CNRS. Toujours sous l'impulsion du Commissariat au plan, le CRÉDOC s'est doté en 1955 d'une « Division d’économie médicale », dite « la DEM », afin de créer un système statistique permettant de saisir l’étendue et la complexité du système de santé en France. Après avoir mis en place les premières enquêtes sur les consommations médicales, ce petit groupe de médecins hospitaliers et de statisticiens a contribué à établir les premiers « comptes de la santé » pour la préparation du budget et du plan.
Dans les années 1960, la DEM et d'autres équipes du CRÉDOC ont apporté leurs compétences pour aider au développement des « missions RCB » destinées à rationaliser les choix budgétaires sur le modèle du Planning Programming Budgeting System du Pentagone. Puis la Division d’économie médicale s’est autonomisée au sein du CRÉDOC grâce à des financements propres qui lui ont permis de développer les grandes enquêtes sur les besoins de santé et sur l’offre du système de soins dont la gestion publique avait besoin pour maîtriser l’économie de la santé en France. Mais la persistance d’un département autonome est devenue contradictoire avec la volonté de réorganisation du CRÉDOC exprimée en 1984 par sa nouvelle directrice venant de l'INSEE, Catherine Blum. Cette dernière a alors exigé que la DEM soit séparée du CRÉDOC, opération qui a abouti en 1985 à une nouvelle association 1901, laquelle a pris le nom de CREDES.
D'un autre côté, le CRÉDOC a mis en place de 1978 à 1994 sous l’impulsion du statisticien Ludovic Lebart un dispositif permanent d'enquêtes sur les modes de vie, opinions et aspirations des Français, lequel fournit toujours une base de données précieuse sur l’évolution des comportements de consommation en France ainsi que sur leurs déterminants. Dans la période qui a suivi, le départ d'une bonne partie de l'équipe ayant fondé l'enquête Aspirations, la diminution de la part des financements publics dans le budget et, enfin, l'essor de la concurrence des instituts privés ont conduit son directeur, Robert Rochefort, à diversifier de plus en plus les débouchés du CRÉDOC : par le développement de nombreuses enquêtes et études de marché, mais aussi par la construction de systèmes d'information et la mise en place de multiples formes de construction et d'analyse des données telles les enquêtes qualitatives par entretien, les réunions de groupe de données ou l'analyse lexicale.
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