Durant ses années de lycée, Jean Felzine a assidûment fréquenté le cercle des chanteurs disparus. Et passé des journées à crooner avec Elvis, faire des concours de rimes avec Hank Williams et percer les secrets que cachent les lunettes noires de Roy Orbison. Comme deux de ses camarades de classe en pincent pour le Diddley beat, un groupe est né. En 2007, le premier EP autoproduit de Mustang (Jean Felzine, chant, guitare, piano, Johan Gentile, basse, Rémi Faure, batterie) illustre ainsi la sidérante familiarité de très jeunes gens – aucun d’eux n’a alors 19 ans – avec les textes sacrés et les mélodies nacrées des pionniers du Tennessee.
Mais si le trio clermontois a le cœur à Memphis, c’est dans l’effervescence du Manhattan souterrain que ses chansons puisent leur électricité. Car Mustang réussit le prodige d’être à tu et à toi avec le Lou Reed de 1967 autant qu’avec Johnny Cash, de présenter la guitare immaculée de Scotty Moore au synthé crotté de Suicide, de faire surfer Dick Dale sur les déferlantes de la new wave. Plus audacieux encore, c’est dans la langue de Ronsard et Nino Ferrer que Jean Felzine signe, déjà, des textes où amour courtois rime avec humour narquois. Avec Mustang, le yéyé se retrouve en effet déniaisé – par le miracle d’une écriture acerbe et sexy, la variété française des sixties figure soudain au rang des idiomes musicaux modernes.
Sur scène, l’effet est soufflant : dans des bars minuscules comme à la Coopérative de Mai, les sets de Mustang font défiler le Grand Ole Opry et Max’s Kansas City, le Golf Drouot et le CBGB, moissonnent les cœurs et font taire les moqueurs. Cette rencontre d’un jeune Elvis, frais émoulu des studios Sun, et du rock urbain le plus malsain ne pouvait passer inaperçue : repéré par la presse spécialisée (Les Inrockuptibles, Rock & Folk, Magic) comme par les comités de sélection du Printemps de Bouges et des Francofolies de la Rochelle, Mustang caracole aujourd’hui sur tous les fronts.
Mais si le trio clermontois a le cœur à Memphis, c’est dans l’effervescence du Manhattan souterrain que ses chansons puisent leur électricité. Car Mustang réussit le prodige d’être à tu et à toi avec le Lou Reed de 1967 autant qu’avec Johnny Cash, de présenter la guitare immaculée de Scotty Moore au synthé crotté de Suicide, de faire surfer Dick Dale sur les déferlantes de la new wave. Plus audacieux encore, c’est dans la langue de Ronsard et Nino Ferrer que Jean Felzine signe, déjà, des textes où amour courtois rime avec humour narquois. Avec Mustang, le yéyé se retrouve en effet déniaisé – par le miracle d’une écriture acerbe et sexy, la variété française des sixties figure soudain au rang des idiomes musicaux modernes.
Sur scène, l’effet est soufflant : dans des bars minuscules comme à la Coopérative de Mai, les sets de Mustang font défiler le Grand Ole Opry et Max’s Kansas City, le Golf Drouot et le CBGB, moissonnent les cœurs et font taire les moqueurs. Cette rencontre d’un jeune Elvis, frais émoulu des studios Sun, et du rock urbain le plus malsain ne pouvait passer inaperçue : repéré par la presse spécialisée (Les Inrockuptibles, Rock & Folk, Magic) comme par les comités de sélection du Printemps de Bouges et des Francofolies de la Rochelle, Mustang caracole aujourd’hui sur tous les fronts.
Lequel animal ne dort que d’un œil : en mettant un félin dans ses refrains – et en feulant avec les géants du rock’n’roll – Mustang offre au rock français les griffes et crocs qui lui faisaient défaut ; tout la haut, Elvis se dit soudain que, n’en déplaise au colonel Parker, sa prochaine tournée pourrait bien commencer sur l’ancien continent. Et qu’il a, enfin, déniché le groupe capable d’en assurer la première partie. Plus d'info www.myspace.com/legroupemustang