Les étudiants face à la facture numérique
Comme chaque année, une étrange transhumance se déroule actuellement aux abords des universités et des écoles supérieures : les étudiants retrouvent les bancs des amphithéâtres et les joies de la vie studieuse. Mais entre les loyers exubérants, les factures d'électricité et de gaz et les frais d'inscription, beaucoup sont forcés de sacrifier leur installation informatique sous peine de ne pas finir le mois.
Alors que l'école, qui avait commencé à négocier le virage numérique, semble désormais stagner, la fracture numérique s'installe durablement au niveau supérieur. Pour autant, l'horizon n'est pas entièrement sombre, et si on peut regarder avec une certaine envie les efforts scandinaves ou anglo-saxons dans ce domaine, quelques motifs de satisfaction subsistent.
Des offres intéressantes
Les grands ordonnateurs de l'informatique ont bien compris que plus tôt ils gagnaient les utilisateurs à leurs outils, mieux ils les fidélisaient. C'est Microsoft qui a poussé le plus loin cette stratégie. De longue date, le géant de Seattle propose des offres réservées aux étudiants pour le moins attractives (MSDN AA, Dreamspark). Et cette rentrée 2010 ne déroge pas à la règle avec la sortie de la nouvelle suite Office qui bénéficie de tarifs réduits séduisants (69 €), à l’instar de Windows 7 (à partir de 35 €).
Sur le même principe, Adobe propose également des ristournes aux heureux possesseurs de la carte étudiant. Les exemples du genre se multiplient et il est désormais envisageable de se constituer une logithèque performante à moindre coût. Bien sûr, l'étudiant sans le sou (pléonasme ?) pourra également se retourner vers des solutions gratuites de plus en plus performantes, allant de la suite bureautique (voir ci-dessous) au système d'exploitation (Ubuntu, par exemple), en passant par des logiciels de gravure ou de retouche d'image. Mais encore faut-il avoir un ordinateur …
Dell, HP, Asus… De nombreux constructeurs ont une pensée pour les étudiants. Apple leur emboîte le pas avec le système Apple Campus qui permet aux universitaires (étudiants ou professeurs) de bénéficier de remises (environ 10 %) sur l'achat de matériel au poinçon en forme de pomme. Si l'on ajoute à cela le prix réduit des netbooks – dont la dernière génération offre des performances largement satisfaisantes pour un usage classique –, il est aujourd’hui possible de s'équiper à moindre coût.
Des aides ciblées
Même si la France regagne le peloton de queue des nations européennes en termes d'implantation du numérique dans le cadre scolaire, l'État et les régions ont fait des efforts conséquents pour munir les campus de connexion wifi et de salles informatiques. Certaines universités distribuent même des iPad !
En outre, il existe des communautés territoriales proposant des aides (sous forme de prêts aidés ou de subventions) pour s'équiper en matériel informatique. Les banques, pas en reste, disposent aussi d'un vaste éventail d'offres de prêt réservées aux étudiants. Les banques en ligne, elles, permettent aux petits budgets de réaliser de substantielles économies en réduisant les frais de fonctionnement.
Internet : réservoir à bons plans
Les forfaits internet français sont (encore) les plus bas de la zone euro. Mais les FAI ne s'arrêtent pas là et mettent en avant des formules spécialement conçues pour les étudiants, comme le forfait Everywhere d'Orange (une offre 3G à 30 € par mois) ou la formule Eee, PC + 3G de SFR à 10 € par semaine. De quoi profiter sereinement de ce vaste réservoir à bons plans qu'est internet.
Réseaux sociaux dédiés (Réseau Campus, Wizbii, Buvette des étudiants, etc.), sites recensant les bonnes affaires (Place2be, Studyrama, etc.), portails gouvernementaux (educ.gouv.fr) ou revues spécialisées dans la vie étudiante (L’Étudiant, Cap Campus, etc.), la toile n'en finit pas de faciliter la vie des futurs diplômés !
Sujet à lire sur la même thématique
Suggestion de publications disponible dans la même thématique