le Lac Titicaca, le plus haut lac navigable au monde !
Situé à plus de 3 800 mètres d’altitude, pour une superficie de près de 8 500 m2, le lac Titicaca, telle une mer intérieure posée dans les Andes (cordillère des andes), est le plus haut lac navigable du monde. Son nom remonterait aux origines quechuas et aymaras, notamment le mot Intikjarka, combinaison entre le soleil (inti) et le rocher (kjarka), désignant la demeure du dieu Soleil.
D’autres versions y voient davantage le « rocher du Puma », traduction de Titi Kaka. La cosmogonie inca rapporte le mythe selon lequel jaillirent du lac les héros fondateurs de leur civilisation, les premiers hommes, Manco Cápac et sa soeur-épouse, Mama Occllo. Chaque 4 et 5 novembre, on célèbre d’ailleurs leur émergence du lac par une procession costumée où affluent tous les habitants des environs, y compris ceux des îles.
Les échos d’une seconde légende laissent entendre que les eaux translucides du lac conserveraient un véritable trésor. Celui-ci aurait été jeté par dessus les embarcations navigant sur le lac, lorsque les mariniers apprirent l’exécution de leur empereur Atahualpa, et par là même, la trahison de Pizarro.
Le commandant Cousteau en personne a tenté de vérifier ces récits folkloriques qui remplissent de mystère les longues nuits (souvent très froides) berceant le Titicaca. Mais l’homme au bonnet rouge n’y trouva rien, si ce n’est une faune pour le moins surprenante.
Les lois de l’apesanteur
Dans le bus qui effectue la liaison entre Arequipa et Puno, la plus grande ville péruvienne qui borde le lac, le voyageur, fébrile rien qu’à l’évocation du nom mythique de ce grand lac ou l’apesanteur semble un peu plus pressante qu’ailleurs sur le planète, aura le temps de repenser à toutes ces légendes.
Mais, une fois sur place, l’heure ne sera plus à la rêverie les possibilités qu’offrent les îles du Titicaca et les villages qui le bordent peuvent occuper de très longs séjours. Si vous êtes sur place à la fin du mois de février, ne manquez sous aucun prétexte les festivité de la Vierge et leurs fameuses danses du diable. Costumes et rituels fourniront des fantastiques clichés et d’inoubliables souvenirs.
Les mille et une îles
Une fois chaudement équipé (le froid, ici, peut gâcher jusqu’à la plus merveilleuse des expéditions), vous aurez deux options pour visiter la quarantaine d’îles que compte le Titicaca. Soit tenter de négocier avec les bateliers andins (très nombreux sur les berges et aux tarifs attractifs, pour des navigations « à la carte »), soit vous en remettre, sur place, à une agence qui propose des circuits organisés. Dans les deux cas, comptez au moins trois jours de navigation.
Première escale : les îles flottantes des Indiens Uros, peuple qui, au XIIIe siècle, avait construit ces parcelles dérivantes (fabriquées avec des roseaux) pour échapper aux Incas. Aujourd’hui, la population locale préserve ces lieux exceptionnels et partage son histoire avec les nombreux touristes saisis par cette performance architecturale.
Cap ensuite vers Taquile et Amantani, deux îles situées à quelque trente nautiques au large de Puno. Là vous attendent artisans, pêcheurs, ruines (dont les immanquables Uray K’ari et Hannan K’ari), musées et paysages saisissants.
De retour à Puno, prolongez un peu l’émerveillement en vous rendant sur la péninsule du lac Umayo pour contempler les fameuses chullpas, tours funéraires aux architectures stupéfiantes (d’une richesse quasi inégalée en Amérique du Sud). Vous serez définitivement bouleversé par la maîtrise et la finesse développées par le peuple Aymara.
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