DIF et CIF : quelles différences ?
Contrairement à une idée reçue, Le DIF et le CIF sont deux dispositifs de formation professionnelle très distincts. Tout d’abord sur le plan du financement. Le DIF est directement acquitté par l’employeur. Le CIF, quant à lui, est financé grâce aux cotisations aux Fongecif (Fonds de gestion du congé individuel de formation).
Autre grande différence : le type de formation possible en CIF et en DIF. Le DIF donne généralement droit à des formations courtes. Le projet de loi souhaite toutefois faciliter son usage pour les formations plus longues. Le CIF permet des formations de longue durée. Il se présente comme une autorisation d’absence dans l’entreprise, ce qui engendre un changement de statut du bénéficiaire qui passe de salarié à stagiaire en formation. Le DIF, quant à lui, permet de conserver le statut de salarié, et quand bien même il engendrerait une absence du salarié, ce dernier conserve son salaire.
DIF et CIF, deux dispositifs complémentaires : pourquoi les fusionner ?
Les formations en DIF, à l’initiative individuelle du salarié, permettent une formation personnalisée (en développement personnel, langue, informatique…). Il n’a pas de finalité préétablie par l’entreprise. Le CIF, quant à lui permet davantage d’acquérir des compétences en lien avec le domaine d’activité dans lequel le salarié s’exerce dans l’objectif d’une progression de carrière. Il peut également être utilisé pour une reconversion. Les conditions d’utilisation du CIF et du DIF sont différentes. Ces utilisations peuvent être associées mais les objectifs des deux types de formations sont, par définition, différents.