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Le crochetage pour les kinés



La tenue du crochet

L’instrument se tient exactement comme un stylo.
L’index reposant sur la base de la courbure au niveau de l’élargissement de celle-ci.
Dans la mesure du possible, il convient de poser l’auriculaire et  l’annulaire sur la peau du patient de façon à maintenir un point d’appui. Celui-ci permet un meilleur contrôle du geste avec un ajustement de la tension exercée 
 
L’opérateur doit également prendre garde de ne pas « pointer » l’extrémité du crochet dans la peau du patient mais au contraire , réaliser le geste avec une légère flexion dorsale du poignet de telle sorte que l’ensemble de la concavité de la courbure reste en contact avec la peau du patient. Ceci implique également que le thérapeute se positionne correctement et à hauteur de la zone abordée.
Cette erreur est fréquemment rencontrée en phase d’apprentissage de la technique. 
 
N.B. le geste terminal de mise en tension via le crochet  peut être une position de tension qui est  maintenue dans le temps dans ce cas, le praticien recherchera une sédation du tonus de base musculaire tandis qu’un geste plus rapide et plus ample aura plutôt un effet libératoire mécanique sur les accolements tissulaires.

Le crochetage pour les kinés
Complémentarité avec les autres techniques : 

Pour le thérapeute qui propose un abord global via les chaînes musculaires, le crochetage peut être une arme précieuse pour la levée des tensions se situant sur le long de cette chaîne musculaire, ainsi par exemple : une tension au niveau du rond pronateur peut modifier à distance l’extensibilité musculaire de la chaîne de fermeture du membre supérieur.. 
 
 Avec les techniques neuro-inhibitrices
Lorsqu’un muscle n’est pas accessible au crochet , vu sa localisation (plan profond ou à proximité des paquets neuro- lymphatiques) les techniques dites d’inhibition soit par positionnement soit par pression statique sur les points « triggers » constituent un outil complémentaire intéressant pour le thérapeute et visent également à la diminution du tonus musculaire qui maintient la dysfonction articulaire. Et à l’inverse le crochet peut également venir en aide au techniques d’inhibition lorsqu’un spasme musculaire reste maintenu après l’utilisation d’autres techniques surtout lorsque la dysfonction est installée depuis un certain temps. 
 
Avec les techniques articulaires :
En effet, ce fameux spasme musculaire qui maintient une pièce osseuse dans une position non physiologique et qui est parfois responsable de l’échec de la manipulation structurelle peut être abordé au préalable avec les crochets de façon à redonner du jeu articulaire. 
 
Avec les techniques de mobilisation neuro –méningées
Au niveau du système nerveux périphérique, le nerf se fraie un passage à travers différentes structures anatomiques qui peuvent être préjudiciables pour celui-ci si on les retrouve dans un état de sur tension, elles vont alors modifier la physiologie tronculaire et donner des phénomènes de modification de la sensibilité et parfois  également des phénomènes moteurs associés.

 Avec les AUTRES techniques
 - MYO-DÉTENSIVES 
-  SCRAPING
 - AUNISIENNE 
- POSTUROLOGIQUES.. 
- REFLEXES... 

Le crochet prend alors toute son importance pour pouvoir rendre une élasticité tissulaire suffisante à ces différentes structures qui constituent des zones d’enclavement pour le nerf périphérique.