Présentée par Bernard Bonnery, (historien, SESA, La Société d’Etudes scientifiques de l’Aude)
http://www.sesa-aude.fr/
A propos de la conférence
Les franciscains spirituels : Pierre de Jean Olivi
Le but de la conférence est de faire connaître les travaux de Giacomo Todeschini : "Richesse franciscaine, de la pauvreté volontaire à l'économie de marché" publié par les éditions Verdier, "Les marchands et le temple" préfacé par Thomas Piketty paru chez Albin Michel.
Ces travaux qui commencèrent a être publiés à partir de 1974 sont cités par J. Le Goff dans un ouvrage publié en 2011 : "Le Moyen Age et l'argent" mais ce dernier les considérait un peu comme une curiosité marginale.
De même la publication par G. Todeschini du "traité sur les contrats" du franciscain spirituel Pierre de Jean Olivi fut perçue comme "un intérêt excessif" porté à une "œuvre mineure".
Mais aujourd'hui, selon Todeschini, on assiste à un "retournement de situation" passablement comique : non seulement on découvrit que les franciscains s'étaient frottés à l'économie, mais on alla jusqu'à en faire les "inventeurs" du capitalisme.
Personnellement je ne pense pas et je n'ai jamais pensé que les Franciscains aient redécouvert les "lois du marché" inaugurant ainsi l'économie moderne en tant que prédécesseurs d'Adam Smith. Je considère par contre que leurs conceptions de la pauvreté... implique intrinsèquement et indépendamment de leur volonté un langage économique et qu'elle a de ce fait formé un certain nombre des catégories fondamentales du raisonnement économique occidental et notamment celles des protestants »
Examiner donc la démarche des Franciscains spirituels, démarche essentiellement morale et pastorale permet de comprendre comment une réflexion éthique compassionnelle et la justification du capitalisme peuvent faire bon ménage.
Ces travaux qui commencèrent a être publiés à partir de 1974 sont cités par J. Le Goff dans un ouvrage publié en 2011 : "Le Moyen Age et l'argent" mais ce dernier les considérait un peu comme une curiosité marginale.
De même la publication par G. Todeschini du "traité sur les contrats" du franciscain spirituel Pierre de Jean Olivi fut perçue comme "un intérêt excessif" porté à une "œuvre mineure".
Mais aujourd'hui, selon Todeschini, on assiste à un "retournement de situation" passablement comique : non seulement on découvrit que les franciscains s'étaient frottés à l'économie, mais on alla jusqu'à en faire les "inventeurs" du capitalisme.
Personnellement je ne pense pas et je n'ai jamais pensé que les Franciscains aient redécouvert les "lois du marché" inaugurant ainsi l'économie moderne en tant que prédécesseurs d'Adam Smith. Je considère par contre que leurs conceptions de la pauvreté... implique intrinsèquement et indépendamment de leur volonté un langage économique et qu'elle a de ce fait formé un certain nombre des catégories fondamentales du raisonnement économique occidental et notamment celles des protestants »
Examiner donc la démarche des Franciscains spirituels, démarche essentiellement morale et pastorale permet de comprendre comment une réflexion éthique compassionnelle et la justification du capitalisme peuvent faire bon ménage.