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Les habitants de Val-de-Reuil déplorent un triple gaspillage


Franck Martin

A propos de l'inauguration des ateliers municipaux de Val-de-Reuil j'ai reçu une demande de contribution au débat émanant d'un groupe d'habitants de Val-de-Reuil.

Je la publie bien volontiers, en ajoutant que les 13 000 habitants de Val-de-Reuil disposent de l'espace foncier considérable prévu pour une ville de 130 000 habitants. Les ateliers municipaux auraient pu être construits ailleurs sans difficulté.

Ce choix, comme celui du coûteux financement de ces ateliers, relève du maire de Val de Reuil. Je n'en commenterai que les conséquences directes pour la CASE, qui a réussi le développement économique dans et autour de Val-de-Reuil... et qui aimerait bien développer les activités tertiaires qui manquent si cruellement à notre économie locale.


Le cri de l'Oedicnème

Les habitants de Val-de-Reuil déplorent un triple gaspillage
Une jolie boîte… qui n'est vraiment pas un cadeau !

L'inauguration du local des services techniques de Val-de-Reuil se prépare fiévreusement : le prestige du maire est en jeu, à quelques jours de la sacro-sainte cérémonie des voeux !

Certes, le bâtiment est joli, sans grande originalité. Mais l'espace accordé aux services municipaux est colossal pour une ville de 13 000 habitants. Et c'est là que le bât commence à blesser…

Disposer d'une gare est un atout majeur, exceptionnel pour le développement économique, non seulement de Val-de-Reuil, mais de l'agglo Seine Eure voire de tout le quart Nord-Est de l'Eure.
 
Disposer de terrains autour d'une gare permet d'implanter ce dont l'économie euroise manque cruellement : des bureaux, reliés à Rouen et Paris par une gare en pied de bâtiment.

Une fois de plus, le maire témoigne de son exceptionnelle courte vue en gaspillant ces précieux mètres carrés.

Ne valait-il pas mieux construire des bureaux, ou agrandir les parkings terriblement saturés, au lieu de flatter l'oeil des passants avec un local municipal, certes utile, mais sans valeur ajoutée pour l'économie locale ?

P comme Prestige, mais aussi...

Le prestige à un coût. Considérable. Tellement considérable que c'est un secret. Quel conseiller municipal peut-il dire ce que cet équipement va coûter à la commune ?

Pour masquer le coût de cet équipement et le transférer aux générations futures, le maire a recours  à l'instrument qui a valu tant de déboires à Bernard Amsalem, son prédécesseur : le PPP, partenariat public-privé.

Avec un PPP, la ville ne paie rien aujourd'hui, mais beaucoup trop demain : c'est un privé qui investit d'abord, puis récupère sa mise, considérablement augmentée, des années plus tard.

De sinistre mémoire, c'est le PPP de la piscine de Val-de-Reuil qui a plombé la gestion de Bernard Amsalem…

Allons, pas de tristesse ! Dansons la valse des impôts ! La fin du monde est reportée à une date ultérieure ! La ville sera coquette le jour où le maire coupera le ruban ! Et pour fêter l'an nouveau, les contribuables iront noyer leurs craintes dans l'alcool offert par les élus, avec le produit de la taxe d'habitation.

Aucune crainte du côté des socialistes et le maire n'a pas d'opposition crédible, alors… champagne !

La myopie du maire entrave le développement économique

Val-de-Reuil dispose d'un espace foncier considérable, sans commune mesure avec les autres communes de l'Agglo Seine-Eure :  commune s'étend sur plus de 25 kilomètres carrés : 2 560 hectares. Le chef-lieu de l'Eure, Evreux ne compte pas 100 hectares de plus pour une population de plus de 51 000 habitants.

La population de Val-de-Reuil était de 13 250 au recensement de 1999, 13 595 en 2006, 13 548 en 2007 et 13 461 en 2009. La densité de population de la ville est donc faible - environ 530 habitants par km² - et l'espace pour construire y abonde.

Mais, du fait de la proximité de l'Eure, il y a très peu de terrain constructible autour de la gare, la plupart des parcelles étant classées comme inondables. Or, la proximité de la gare est un atout fantastique pour développer de l'activité économique tertiaire, en construisant des bureaux.

De plus, la saturation des parkings de la gare, outil économique de première importance, en gêne gravement le fonctionnement. Je suis donc d'accord avec l'Oedicnème criard pour déplorer un vrai gaspillage...

Il aurait mieux valu construire un immeuble de bureaux ou étendre le parking.






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