Avec Jean Michel Baylet, lors du congrès de Paris
FRANCE 3 MIDI PYRENEES
19/20 MIDI-PYRENEES – Le 07/07/2011 – 19:04:49
JULIE VALIN
Le président du conseil général du Tarn-et-Garonne et patron du Parti
radical de gauche, Jean-Michel BAYLET, se lance donc dans la campagne
des primaires socialistes. C’est le sixième candidat officiel et pour lui, c’est la
première fois qu’il se présente aux élections présidentielles. Avant de savoir
pourquoi il le fait maintenant, retour sur son parcours politique avec Pierre-Jean
FRISON.
PIERRE-JEAN FRISON
Enfant de Valence, d’Agen, héritier d’une dynastie, la politique, Jean-
Michel BAYLET est tombé dedans tout petit.
JEAN-MICHEL BAYLET, DOCUMENT D’ARCHIVES
Vous savez, on n’échappe pas de son milieu. J’ai été élevé dans le
monde politique et j’ai pris goût, j’ai attrapé le virus.
PIERRE-JEAN FRISON
Son père, sa mère, son grand-père et son grand-oncle l’ont en effet
précédé dans la carrière. Tous furent maire de Valence, d’Agen avant lui et
c’est en 1977 qu’il en devient premier magistrat. Ancré localement, Jean-Michel
BAYLET l’est et le restera. Elu député du Tarn-et-Garonne en 1978, il succède
ensuite à sa mère à la présidence de ce département en 85, poste qu’il occupe
toujours aujourd’hui. Il est également sénateur depuis 95. Un parcours très
tarn-et-garonnais mais pas seulement et depuis longtemps déjà. En 1973, il fait
ainsi partie des créateurs du Mouvement des Radicaux de Gauche avec Robert
FABRE. Ce parti va lui permettre de tutoyer les plus grands ténors nationaux.
Son mouvement soutient MITTERRAND en 81. Jean-Michel BAYLET sera
donc rapidement secrétaire d’Etat d’abord auprès du ministre des Relations
extérieures dans le gouvernement FABIUS puis en charge des collectivités
locales sous ROCARD, Michel ROCARD qui lui accordera ensuite le statut de
ministre. Ce sera pour le tourisme en 90 et 93. Un parcours riche donc auquel
il manque tout de même une candidature à la présidentielle, mais peut-être que
cet homme pressé y pense désormais en se rasant !
JULIE VALIN
JEAN-MICHEL BAYLET
Bonsoir !
JULIE VALIN
Tous droits réservés
Jean-Michel BAYLET, bonsoir.
KANTAR MEDIA
Alors, est-ce que vous y pensez en vous rasant ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Ce n’est pas une fixation, mais il se trouve que le contexte s’y prête, les
radicaux dès 2005 avaient souhaité que des primaires soient organisées. Nous
avons même déposé des propositions de loi en ce sens. Ces primaires étaient
des primaires jusque-là socialistes ; elles deviennent désormais des primaires
citoyennes puisque le PRG les a rejoints. Nous avons négocié avec le Parti
socialiste un accord électoral pour les sénatoriales ; nous sommes en train avec
quelques difficultés …
JULIE VALIN
On va en parler juste après justement, je voulais savoir ce qu’en
pensaient les socialistes locaux, je vous propose d’écouter tout de suite, je
vous ferai réagir après, les réactions de Martine MARTINEL, députée socialiste
et conseillère générale de Haute-Garonne et Sébastien DENARD, premier
secrétaire fédéral PS de Haute-Garonne. Ecoutez-les.
MARTINE MARTINEL
Très franchement, je crois que Jean-Michel BAYLET n’envisage pas
d’être président et que l’électorat n’envisage pas de le porter à la présidence,
mais qu’il ait un rôle dans un gouvernement pourquoi pas. Enfin, ça, ça nous
échappe pour le moment et puis, il me semble que ça évite un des risques, c’est
que peut-être ces primaires tournent à un congrès interne au Parti socialiste.
Donc c’est une bonne chose.
SÉBASTIEN DENARD
On n’est pas sur une démarche personnelle, on est véritablement sur la
démarche d’un parti qui souhaite participer à la primaire et quoi de mieux que
d’avoir un ambassadeur, un candidat au sein de cette primaire pour pouvoir
participer pleinement notamment sur le débat d’idées qu’il y aura forcément
dans le cadre de cette primaire.
JULIE VALIN
Alors, Jean-Michel BAYLET, qu’est-ce que vous attendez en fait en
retour ? Vous avez un peu parlé tout à l’heure. C’est quoi, un accord pour les
élections législatives ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Nous avons un peu pris les choses à l’envers. Alors, d’abord, pourquoi
vais-je à ces primaires ? Pour porter le message radical. Nous ne sommes pas
socialistes ; les radicaux veulent s’engager, les radicaux veulent l’unité de la
gauche. Les radicaux souhaitent l’alternance et nous voulons le changement
en France, il est normal que le message radical dans ces différences, parfois
même un peu dans ses divergences avec les socialistes soient partie prenante.
Nous préférons le faire dans des primaires qu’aller effectivement à l’élection
présidentielle. Nous gardons un mauvais souvenir de 2002. Alors bien entendu,
il y a aussi une partie électorale. Je le disais, l’accord sénatorial est bouclé,
l’accord législatif est en discussion finale. Bon, j’ai l’habitude de tout cela. Au
dernier moment, c’est toujours le plus compliqué parce que l’on repousse, on
repousse et il faut bien trancher, mais j’ai bon espoir que nous y arrivions et je
trouve que cet exercice démocratique qu’est l’organisation d’une primaire est
une très bonne chose, qu’il en sortira une gauche en ordre de bataille derrière le
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
candidat qui aurait été choisi, c’est-à-dire celui qui arrivera en tête.
JULIE VALIN
Plusieurs parlementaires du PRG s’étaient opposés à ce que le parti
présente un candidat. Vous leur avez fait changer d’avis ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Ils ne s’étaient pas opposés, ils avaient fait connaître leur préférence
pour un candidat socialiste, mais c’était dans l’hypothèse où cette primaire
n’aurait été qu’entre socialistes. A partir du moment où nous nous sommes
réunis mardi soir, que nous avons discuté ensemble et que j’ai fait savoir quel
était le désir du parti parce que ce n’est pas …je vous le disais, ce n’est pas
une fixette de ma part, les radicaux ont mis comme condition pour intégrer cette
primaire d’avoir un candidat ; ils ont souhaité que ce soit le président du parti.
Au fond, c’est assez légitime et logique. A partir de là, nous en avons parlé avec
les parlementaires et bien naturellement, ils sont tous derrière le candidat du
PRG. C’est bien la moindre des choses tout de même !
JULIE VALIN
Alors c’est quand même stratégique, on l’a compris. Alors, vous êtes
candidat donc à ces primaires, mais vous avez aussi des liens avec Jean-
Louis BORLOO. Alors, on ne comprend pas bien : où est-ce que vous vous
positionnez ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Nous avons beaucoup discuté avec Jean-Louis BORLOO à la fin de
l’année car Jean-Louis BORLOO était sorti du gouvernement, prétendait être
en rupture avec SAROZY, même avec l’UMP, la majorité. Depuis, il n’a pas
poursuivi dans cette voie, c’est son choix, c’est un homme courageux, Jean-
Louis BORLOO. Je le respecte, mais ce qu’il fait, c’est plutôt une fédération du
centre droit que la réalité de la constitution d’une troisième force en France.
A partir de là, nous n’y sommes pas parce que nous voulons le changement ;
nous voulons battre SARKOZY.
JULIE VALIN
Merci beaucoup Jean-Michel BAYLET d’avoir accepté notre invitation
sur notre plateau.
JEAN-MICHEL BAYLET
Merci à vous.
JULIE VALIN
Merci à vous. 19 :10 :42 FIN*
19/20 MIDI-PYRENEES – Le 07/07/2011 – 19:04:49
JULIE VALIN
Le président du conseil général du Tarn-et-Garonne et patron du Parti
radical de gauche, Jean-Michel BAYLET, se lance donc dans la campagne
des primaires socialistes. C’est le sixième candidat officiel et pour lui, c’est la
première fois qu’il se présente aux élections présidentielles. Avant de savoir
pourquoi il le fait maintenant, retour sur son parcours politique avec Pierre-Jean
FRISON.
PIERRE-JEAN FRISON
Enfant de Valence, d’Agen, héritier d’une dynastie, la politique, Jean-
Michel BAYLET est tombé dedans tout petit.
JEAN-MICHEL BAYLET, DOCUMENT D’ARCHIVES
Vous savez, on n’échappe pas de son milieu. J’ai été élevé dans le
monde politique et j’ai pris goût, j’ai attrapé le virus.
PIERRE-JEAN FRISON
Son père, sa mère, son grand-père et son grand-oncle l’ont en effet
précédé dans la carrière. Tous furent maire de Valence, d’Agen avant lui et
c’est en 1977 qu’il en devient premier magistrat. Ancré localement, Jean-Michel
BAYLET l’est et le restera. Elu député du Tarn-et-Garonne en 1978, il succède
ensuite à sa mère à la présidence de ce département en 85, poste qu’il occupe
toujours aujourd’hui. Il est également sénateur depuis 95. Un parcours très
tarn-et-garonnais mais pas seulement et depuis longtemps déjà. En 1973, il fait
ainsi partie des créateurs du Mouvement des Radicaux de Gauche avec Robert
FABRE. Ce parti va lui permettre de tutoyer les plus grands ténors nationaux.
Son mouvement soutient MITTERRAND en 81. Jean-Michel BAYLET sera
donc rapidement secrétaire d’Etat d’abord auprès du ministre des Relations
extérieures dans le gouvernement FABIUS puis en charge des collectivités
locales sous ROCARD, Michel ROCARD qui lui accordera ensuite le statut de
ministre. Ce sera pour le tourisme en 90 et 93. Un parcours riche donc auquel
il manque tout de même une candidature à la présidentielle, mais peut-être que
cet homme pressé y pense désormais en se rasant !
JULIE VALIN
JEAN-MICHEL BAYLET
Bonsoir !
JULIE VALIN
Tous droits réservés
Jean-Michel BAYLET, bonsoir.
KANTAR MEDIA
Alors, est-ce que vous y pensez en vous rasant ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Ce n’est pas une fixation, mais il se trouve que le contexte s’y prête, les
radicaux dès 2005 avaient souhaité que des primaires soient organisées. Nous
avons même déposé des propositions de loi en ce sens. Ces primaires étaient
des primaires jusque-là socialistes ; elles deviennent désormais des primaires
citoyennes puisque le PRG les a rejoints. Nous avons négocié avec le Parti
socialiste un accord électoral pour les sénatoriales ; nous sommes en train avec
quelques difficultés …
JULIE VALIN
On va en parler juste après justement, je voulais savoir ce qu’en
pensaient les socialistes locaux, je vous propose d’écouter tout de suite, je
vous ferai réagir après, les réactions de Martine MARTINEL, députée socialiste
et conseillère générale de Haute-Garonne et Sébastien DENARD, premier
secrétaire fédéral PS de Haute-Garonne. Ecoutez-les.
MARTINE MARTINEL
Très franchement, je crois que Jean-Michel BAYLET n’envisage pas
d’être président et que l’électorat n’envisage pas de le porter à la présidence,
mais qu’il ait un rôle dans un gouvernement pourquoi pas. Enfin, ça, ça nous
échappe pour le moment et puis, il me semble que ça évite un des risques, c’est
que peut-être ces primaires tournent à un congrès interne au Parti socialiste.
Donc c’est une bonne chose.
SÉBASTIEN DENARD
On n’est pas sur une démarche personnelle, on est véritablement sur la
démarche d’un parti qui souhaite participer à la primaire et quoi de mieux que
d’avoir un ambassadeur, un candidat au sein de cette primaire pour pouvoir
participer pleinement notamment sur le débat d’idées qu’il y aura forcément
dans le cadre de cette primaire.
JULIE VALIN
Alors, Jean-Michel BAYLET, qu’est-ce que vous attendez en fait en
retour ? Vous avez un peu parlé tout à l’heure. C’est quoi, un accord pour les
élections législatives ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Nous avons un peu pris les choses à l’envers. Alors, d’abord, pourquoi
vais-je à ces primaires ? Pour porter le message radical. Nous ne sommes pas
socialistes ; les radicaux veulent s’engager, les radicaux veulent l’unité de la
gauche. Les radicaux souhaitent l’alternance et nous voulons le changement
en France, il est normal que le message radical dans ces différences, parfois
même un peu dans ses divergences avec les socialistes soient partie prenante.
Nous préférons le faire dans des primaires qu’aller effectivement à l’élection
présidentielle. Nous gardons un mauvais souvenir de 2002. Alors bien entendu,
il y a aussi une partie électorale. Je le disais, l’accord sénatorial est bouclé,
l’accord législatif est en discussion finale. Bon, j’ai l’habitude de tout cela. Au
dernier moment, c’est toujours le plus compliqué parce que l’on repousse, on
repousse et il faut bien trancher, mais j’ai bon espoir que nous y arrivions et je
trouve que cet exercice démocratique qu’est l’organisation d’une primaire est
une très bonne chose, qu’il en sortira une gauche en ordre de bataille derrière le
Tous droits réservés
KANTAR MEDIA
candidat qui aurait été choisi, c’est-à-dire celui qui arrivera en tête.
JULIE VALIN
Plusieurs parlementaires du PRG s’étaient opposés à ce que le parti
présente un candidat. Vous leur avez fait changer d’avis ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Ils ne s’étaient pas opposés, ils avaient fait connaître leur préférence
pour un candidat socialiste, mais c’était dans l’hypothèse où cette primaire
n’aurait été qu’entre socialistes. A partir du moment où nous nous sommes
réunis mardi soir, que nous avons discuté ensemble et que j’ai fait savoir quel
était le désir du parti parce que ce n’est pas …je vous le disais, ce n’est pas
une fixette de ma part, les radicaux ont mis comme condition pour intégrer cette
primaire d’avoir un candidat ; ils ont souhaité que ce soit le président du parti.
Au fond, c’est assez légitime et logique. A partir de là, nous en avons parlé avec
les parlementaires et bien naturellement, ils sont tous derrière le candidat du
PRG. C’est bien la moindre des choses tout de même !
JULIE VALIN
Alors c’est quand même stratégique, on l’a compris. Alors, vous êtes
candidat donc à ces primaires, mais vous avez aussi des liens avec Jean-
Louis BORLOO. Alors, on ne comprend pas bien : où est-ce que vous vous
positionnez ?
JEAN-MICHEL BAYLET
Nous avons beaucoup discuté avec Jean-Louis BORLOO à la fin de
l’année car Jean-Louis BORLOO était sorti du gouvernement, prétendait être
en rupture avec SAROZY, même avec l’UMP, la majorité. Depuis, il n’a pas
poursuivi dans cette voie, c’est son choix, c’est un homme courageux, Jean-
Louis BORLOO. Je le respecte, mais ce qu’il fait, c’est plutôt une fédération du
centre droit que la réalité de la constitution d’une troisième force en France.
A partir de là, nous n’y sommes pas parce que nous voulons le changement ;
nous voulons battre SARKOZY.
JULIE VALIN
Merci beaucoup Jean-Michel BAYLET d’avoir accepté notre invitation
sur notre plateau.
JEAN-MICHEL BAYLET
Merci à vous.
JULIE VALIN
Merci à vous. 19 :10 :42 FIN*