Michel Champredon, Pascal Labbé, Franck Martin ont lutté en vain contre le rouleau compresseur de l'argent-roi
Preuve en est faite : l'Eure reste un département rural, dominé par des élus qui ouvrent des yeux grands comme des soucoupes quand on leur parle d'aménagement concerté, de cohésion territoriale. Une myopie paysanne les empêche de voir plus loin que le bout de leur pré, plus loin que le fond de leur bourse communale. Ne leur parlez pas de long terme ! Un sou est un sou !
Si vous leur parlez de développement durable, ils sortent le cornet acoustique :
- De quoi ? De quoi ? Qu'est qu'y dit, la mé ? Développement durable ? Durable ? N'est bon pour les lapins, ça !»
Eh oui, pour nos élus des champs, le développement durable ne concerne... que les lapins !
Incapables de voir que sous la cape étoilée du magicien Mac Arthur se cache la truelle du bétonneur, nos élus sont des proies de rêve pour les prédateurs de la finance : il suffit de leur promettre des compensations financières pour qu'ils offrent leur bulletin de vote en CDAC. Ainsi va le monde...
Si vous leur parlez de développement durable, ils sortent le cornet acoustique :
- De quoi ? De quoi ? Qu'est qu'y dit, la mé ? Développement durable ? Durable ? N'est bon pour les lapins, ça !»
Eh oui, pour nos élus des champs, le développement durable ne concerne... que les lapins !
Incapables de voir que sous la cape étoilée du magicien Mac Arthur se cache la truelle du bétonneur, nos élus sont des proies de rêve pour les prédateurs de la finance : il suffit de leur promettre des compensations financières pour qu'ils offrent leur bulletin de vote en CDAC. Ainsi va le monde...
Un projet déjà vieux, avant de naître
Cela dit, l'élu eurois est capable de mettre, parfois, le pied au plancher et de donner un grand coup d'accélérateur. Le problème est qu'il persiste à conduire... en regardant dans le rétroviseur.
Le concept de Village des Marques pouvait passer pour innovant dans les années 1980. Aujourd'hui, il est usé, daté, obsolète, il correspond à une vision du développement commercial d'un autre âge.
Le plus rigolo, enfin, tristement rigolo, c'est qu'en gobant le projet Mac Arthur Glen, nos braves élus eurois ont cru valider un projet d'une affolante modernité ! Quoi de plus moderne que de poser un Disneyland ( sans Mickey, hélas ) au milieu des champs, entouré d'un gigantesque parking, capable d'accueillir 3,2 millions de visiteurs venus de 200 km à la ronde !
Ce type de commerce a eu son heure de gloire, il n'est plus acceptable : la pollution ainsi générée n'est plus... soutenable, à l'heure des bilans carbone, à l'heure où le consommateur commence à surveiller avant tout le prix du plein d'essence.
Les hypermarchés, la grande distribution souffrent, la distribution de marques se réimplante dans les centres-villes.
On privilégie les circuits courts, on tente de rapprocher la distribution du client et non l'inverse.
Mac Arthur fourgue aux élus le dernier des dinosaures commerciaux. En trompant les consommateurs sur la marchandise : il ne s'agit, en aucun cas, de ventes d'usines, strictement définies par la loi. On trouve dans les Villages de Marque quelques produits de luxe déclassés, mais ils ne représentent, au mieux, que 10 % de l'offre.
Le reste c'est ce qu'on appelle, dans le jargon du métier, du "mass-market" : 90% de produits de moyenne gamme que vous trouvez pratiquement au coin de la rue... si vous êtes un rat des villes et non un rat des champs.
Le concept de Village des Marques pouvait passer pour innovant dans les années 1980. Aujourd'hui, il est usé, daté, obsolète, il correspond à une vision du développement commercial d'un autre âge.
Le plus rigolo, enfin, tristement rigolo, c'est qu'en gobant le projet Mac Arthur Glen, nos braves élus eurois ont cru valider un projet d'une affolante modernité ! Quoi de plus moderne que de poser un Disneyland ( sans Mickey, hélas ) au milieu des champs, entouré d'un gigantesque parking, capable d'accueillir 3,2 millions de visiteurs venus de 200 km à la ronde !
Ce type de commerce a eu son heure de gloire, il n'est plus acceptable : la pollution ainsi générée n'est plus... soutenable, à l'heure des bilans carbone, à l'heure où le consommateur commence à surveiller avant tout le prix du plein d'essence.
Les hypermarchés, la grande distribution souffrent, la distribution de marques se réimplante dans les centres-villes.
On privilégie les circuits courts, on tente de rapprocher la distribution du client et non l'inverse.
Mac Arthur fourgue aux élus le dernier des dinosaures commerciaux. En trompant les consommateurs sur la marchandise : il ne s'agit, en aucun cas, de ventes d'usines, strictement définies par la loi. On trouve dans les Villages de Marque quelques produits de luxe déclassés, mais ils ne représentent, au mieux, que 10 % de l'offre.
Le reste c'est ce qu'on appelle, dans le jargon du métier, du "mass-market" : 90% de produits de moyenne gamme que vous trouvez pratiquement au coin de la rue... si vous êtes un rat des villes et non un rat des champs.