La responsabilité des dirigeants
Toutes les parties prenantes au dossier - salariés, syndicats, dirigeants, administrateur judiciaire, Etat, collectivités - étaient représentées à la réunion organisée par le préfet de l'Eure, mercredi soir. Elle n'a apporté aucun espoir, mais permis de clarifier la situation en apportant d'indispensables précisions.
L'amertume et la colère des travailleurs était perceptible, leur ultime demande d'indemnités supplémentaires ayant été refusée, faute de fonds disponibles. Ils devront se contenter, après des années de labeur, des indemnités prévues par le Code du Travail et la convention collective.
L'avenir dépend d'un calendrier et de décisions qui relèvent de l'autorité judiciaire, en l'occurence le tribunal de commerce et le procureur de la Répubique. Préfet de l'Eure s'est engagé à surveiller de près la suite de la procédure et à faire régulièrement le point dans le même cadre de réunion. La ville de Louviers et la communauté d'agglomération feront tout leur possible pour accompagner les salariés vers le retour à l'emploi. J'ai noté avec intérêt la présence du commissaire régional au Redressement Productif, poste institué par Arnaud Montebourg dans chaque Région.
Selon les salariés, qui disposent de l'étude réalisée dans le cadre de la procédure d'alerte, la responsabilité des patrons dans la mauvaise gestion de CINRAM est écrasante. J'ai suggéré que tout soit mis en oeuvre pour une recherche en responsabilité devant le tribunal compétent.
Je vous propose de lire cette étude en la téléchargeant.
L'amertume et la colère des travailleurs était perceptible, leur ultime demande d'indemnités supplémentaires ayant été refusée, faute de fonds disponibles. Ils devront se contenter, après des années de labeur, des indemnités prévues par le Code du Travail et la convention collective.
L'avenir dépend d'un calendrier et de décisions qui relèvent de l'autorité judiciaire, en l'occurence le tribunal de commerce et le procureur de la Répubique. Préfet de l'Eure s'est engagé à surveiller de près la suite de la procédure et à faire régulièrement le point dans le même cadre de réunion. La ville de Louviers et la communauté d'agglomération feront tout leur possible pour accompagner les salariés vers le retour à l'emploi. J'ai noté avec intérêt la présence du commissaire régional au Redressement Productif, poste institué par Arnaud Montebourg dans chaque Région.
Selon les salariés, qui disposent de l'étude réalisée dans le cadre de la procédure d'alerte, la responsabilité des patrons dans la mauvaise gestion de CINRAM est écrasante. J'ai suggéré que tout soit mis en oeuvre pour une recherche en responsabilité devant le tribunal compétent.
Je vous propose de lire cette étude en la téléchargeant.
Alain Lefeez, au nom de la CGT, s'exprime dans «Filfax»
Je reproduis ici l'article paru dans Filfax, sous la plume de Dominique Aubi, ce matin :
« Le tribunal de commerce d’Evreux pourrait prononcer dès jeudi la mise en liquidation de l’usine de DVD Cinram de Louviers qui emploie 105 salariés. Cette usine a déposé son bilan en mai dernier à la suite de la faillite de sa maison mère située à Toronto au Canada. Les actifs ont été repris par le fonds d’investissement américain Najafi exceptées plusieurs usines dont celle de Louviers.
Faute de candidat à la reprise depuis, l’administrateur judiciaire a recommandé au tribunal de commerce de prononcer la liquidation. Mais les salariés mécontents ont entamé lundi une grève illimitée et le blocage du site. « L’outil industriel c’est notre trésor de guerre », assure Alain Lefeez, délégué CGT.
Mercredi matin, les grévistes ont haussé le ton et sorti des machines de l’usine pour les disposer sur la route passant devant l’usine. « Le but était de ralentir la circulation et de pouvoir expliquer notre problème aux automobilistes », précise Alain Lefeez. Les salariés veulent un repreneur ou à défaut des indemnités supralégales de licenciement ce que la direction - qu’il n’a pas été possible de joindre - refuse.
« C’est facile : elle a plombé les comptes, a remonté l’argent dans le groupe et les actionnaires se sont goinfrés et il ne reste plus rien », assure Alain Lefeez.
Cette usine a été ouverte en 1957 par le groupe néerlandais Phillips pour fabriquer des disques vinyls et a compté jusqu’à mille salariés. Avec le temps, elle s’est reconvertie dans les cassettes VHS puis dans les CD et les DVD. Les salariés accusent la direction de ne pas avoir investi ces dernières années pour prévoir une compensation au recul du DVD dont les ventes baissent de 10 à 15 % l’an.»
« Le tribunal de commerce d’Evreux pourrait prononcer dès jeudi la mise en liquidation de l’usine de DVD Cinram de Louviers qui emploie 105 salariés. Cette usine a déposé son bilan en mai dernier à la suite de la faillite de sa maison mère située à Toronto au Canada. Les actifs ont été repris par le fonds d’investissement américain Najafi exceptées plusieurs usines dont celle de Louviers.
Faute de candidat à la reprise depuis, l’administrateur judiciaire a recommandé au tribunal de commerce de prononcer la liquidation. Mais les salariés mécontents ont entamé lundi une grève illimitée et le blocage du site. « L’outil industriel c’est notre trésor de guerre », assure Alain Lefeez, délégué CGT.
Mercredi matin, les grévistes ont haussé le ton et sorti des machines de l’usine pour les disposer sur la route passant devant l’usine. « Le but était de ralentir la circulation et de pouvoir expliquer notre problème aux automobilistes », précise Alain Lefeez. Les salariés veulent un repreneur ou à défaut des indemnités supralégales de licenciement ce que la direction - qu’il n’a pas été possible de joindre - refuse.
« C’est facile : elle a plombé les comptes, a remonté l’argent dans le groupe et les actionnaires se sont goinfrés et il ne reste plus rien », assure Alain Lefeez.
Cette usine a été ouverte en 1957 par le groupe néerlandais Phillips pour fabriquer des disques vinyls et a compté jusqu’à mille salariés. Avec le temps, elle s’est reconvertie dans les cassettes VHS puis dans les CD et les DVD. Les salariés accusent la direction de ne pas avoir investi ces dernières années pour prévoir une compensation au recul du DVD dont les ventes baissent de 10 à 15 % l’an.»