ARELACOR

L'archéologue allemand

Johann Joachim Winckelmann,

(1717 -1768)

l'inventeur du beau antique

en marbre blanc.



Winckelmann fondateur de l'histoire de l'art, c'est

une théorie que les érudits français et italiens du XVIIIème

ont imposée mais que les historiens d'art remettent

fréquemment en question aujourd'hui.

Dès son premier ouvrage Les Réflexions, Winckelmann affirme

que l'art antique -et plus exactement l'art grec- est le modèle

que tous les artistes doivent imiter :

"L'unique moyen pour nous de devenir grands et, si possible,

inimitables, c'est d'imiter les anciens." (Réflexions, 95)

Mais depuis la Renaissance et Pétrarque, le retour à l'antiquité

est le maître mot d'ordre qui s'impose à tous les artistes.



Winckelmann s'éloigne de la tradition des généalogies d'artistes

pour instaurer le premier une périodisation des styles.

Il distingue d’abord un style ancien, rigidité des formes empruntées

à la nature, qui empêche tout réalisme. Ce style fait place au style

« noble », « élevé », celui de Phidias et de Polyclète, qui correspond à l'âge

de l’Athènes de Périclès, et qui se définit par un effort pour incarner l’idéal

de la beauté et de la grandeur, tout en se rapprochant de la nature.

Puis apparaît le style « beau », de Praxitèle à Lysippe, caractérisé par

la souplesse des contours et l’harmonie de toutes les parties habitées

de cette mystérieuse qualité la « grâce ».

Enfin arrivera le style de l’imitation qui n’est plus portée par l’inspiration

divine et qui coïncide avec la décadence, puis la destruction

du régime démocratique athénien.

(Revue Germanique internationale, Winckelmann :

l’art entre la norme et l’histoire, Édouard Pommier, 1994)



C'est à Winckelmann qu'on doit l'invention du beau antique

en marbre blanc, ignorant comme ses contemporains

qu’il était revêtu de polychromie.

Les artistes ainsi que le fait Praxitèle (La première femme nue, Christophe Bouquerel)

portent leur œuvre une fois achevée dans l'atelier des peintres.

Le IVème est dominé par le peintre Apelle. Son Aphrodite anadyomène est

son chef d’œuvre et les anecdotes à son sujet ne manquent pas.






Ainsi en est-il de cette favorite d'Alexandre, Campaspe.

C'est en faisant son portrait que le peintre en tomba amoureux,

et dans sa grandeur d'âme Alexandre accepta de la lui offrir.


Campaspe, Auguste Ottin. 1883, Palais du Louvre, Tour Carrée, Aile Nord
Campaspe, Auguste Ottin. 1883, Palais du Louvre, Tour Carrée, Aile Nord

Campaspe dans l'imitation d'une Aphrodite anadyomène, au corsage humide
Campaspe dans l'imitation d'une Aphrodite anadyomène, au corsage humide



Reprise de la tradition

apellienne

et historique

dans la présentation

de cette statue

polychromée.