"J'adorerais que pour remporter le concours contre Skôpas,

Praxitélès soit amené à bousculer autant que moi le public athénien.

C'est pourquoi je suis prête, sans la moindre hésitation, à poser

devant lui, les seins nus."

(La première femme nue, Christophe Bouquerel, Actes Sud 2015, p.505)

Voici comment C. Bouquerel raconte le dénouement du procès

de la trop belle hétaïre défendue par son amant Hypereïdês devant les héliastes :

"Il se tourne vers moi. Il m'oblige à me lever... il me murmure

"Laisse-moi faire, ne proteste pas!"... Passant brusquement dans mon dos,

faisant glisser mon châle, il arrache de ses deux mains la fibule qui retient

ma tunique légère, dont il baisse soudain les pans sur ma poitrine

pour l'exhiber devant tous les juges. Moment de stupeur.

"Regardez, Athéniens, la perfection de ce sein irréprochable...

elle est un don des dieux." (opus cité, p. 593)

En ce début d'année, l'un des pionniers
de l'abstraction d'après guerre et le
fondateur de l'abstraction lyrique,
Georges Mathieu, a créé l’événement
à New York où quatre toiles
monumentales de 6 mètres, peintes
en 1978 sont exposées.

Provocateur médiatique il a développé
une peinture où la vitesse et la
spontanéité sont essentielles. Ainsi
à Vienne, en avril 59, une fresque
gigantesque fut-elle peinte en
public en 40 minutes sur une
musique de Pierre Henry pour un
prix non moins... gigantesque !

Tous les français ont approché cet
artiste pour avoir eu entre leurs mains
sa célèbre pièce de 10 F, ou avoir jeté
un œil sur le logo d'Antenne2.

Peinture souvent ésotérique,
calligraphique, des titres pétris de
références historiques ou
géographiques, et par moments
des teintes aux résonances
poétiques, comme cette toile Arcadie.


(extrait du site officiel Georges Mathieu)