Attiré par la philosophie, la littérature et la poésie,

Robert Motherwell rencontre dans les années 1930

les artistes surréalistes et s’inspirera des œuvres de

Mondrian et Matisse.

Cette série de fenêtres ouvertes sur le monde extérieur

qu'il débute en 1967, illustre cette existence de deux

mondes parallèles, le monde intérieur, celui des émotions,

et le monde extérieur, celui des sens.

"Un trait minimaliste,

rehaussé de tons colorés

d'une grande sensualité".

(Télérama, mai 2018)

Ces fenêtres nous conduisent

à nous questionner sur notre

place : se trouve-t'on à

l'intérieur de la maison pour

regarder par la fenêtre

le monde extérieur ?

Ou bien nous trouvons-nous

plutôt dans la posture d'un passant

qui se trouve à l'extérieur du

bâtiment et regarde à travers

une fenêtre ce qui se passe

à l'intérieur ?

Fille d'Hélios et sœur de Pasiphaé, Circé, l'enchanteresse,

reçoit ses hôtes dans l'île d’ Ééa en leur offrant

un breuvage dont on connaît les effets.

Circé, Statue en marbre (1860)

Façade Sud de la Cour Carrée,

Louvre

Charles Gumery

(1824 - 1871))

De l'autre côté de la fenêtre, il y a les compagnons d'Ulysse,

victimes du poison, tout entiers livrés au monde des sens

A l'intérieur Circé fera connaître à Ulysse qui a vaincu la drogue

un monde d'émotions que le héros mettra longtemps à quitter.

Avec Robert Motherwell la peinture accède à une dimension philosophique au-delà

de la dimension première d'esthétisme.

Circé sera notre guide pour nous conduire dans ces deux mondes qui ne sont séparés

par ce mince filet qui délimite la fenêtre.