ARELACOR

Cliquetis de timbales d'or,
Laissez passer César

Cliquetis de timbales d'or,
Laissez passer César


Comment ne pas évoquer l'empereur Hadrien quand on parle d'Antinoüs ?

Mais tant d'autres souvenirs affluent que tout le monde connaît... Marguerite Yourcenar et son ouvrage "Les mémoires d'Hadrien", livre qui retrace sa passion pour son favori de Bythinie, Antinoüs.

Que les pages fardés pleurent leurs larmes de miel
Les dieux sont fatigués d'habiter dans le ciel

Que le festin commence que les Nubiennes dansent
Que les vins de Chaldée apportent l'oubli

Antinoüs, Antinoüs, ton esclave endormi
Antinoüs, Antinoüs, tu ne peux l'oublier

Comment cet être épris de beauté aurait-il pu oublier le bel Antinoüs, mort tragiquement dans les eaux profondes du Nil, âgé d'à peine 20 ans avant que le Temps n'ait accompli son œuvre destructrice ?

Antinoüs, idéal de la beauté, beauté idéalisée, tête tournée et légèrement inclinée, yeux pudiquement tournés vers le bas. Chevelure légèrement décoiffée aux mèches épaisses qui tombent sur la nuque, yeux grands ouverts soulignés de superbes sourcils.




Par le cuir et le fer et les aigles de Rome
Tu as conquis la terre et soumis les hommes

Tous ces princes barbares qui se traînent à tes pieds
N'ont même pas le courage de te faire oublier

Antinoüs, Antinoüs, ton esclave endormi
Antinoüs, Antinoüs; ton esclave endormi



Dans les statues de marbre les monnaies de l'Empire
Dans le souffle des arbres il y a son sourire

Par la pourpre impériale qui te couvre le corps
Par le chant des vestales il vivra encore

Antinoüs, Antinoüs, ton esclave endormi
Antinoüs, Antinoüs, tu ne peux l'oublier


Cliquetis de timbales d'or
Laissez passer César
Cliquetis de timbales d'or
Laissez passer César


Nous avons laissé un aède nous parler d'Antinoüs, la très belle chanson d'Hervé Cristiani, tirée de son album "Antinoüs".

Bernard Bouisset Dimanche 11 Janvier 2015