A Corsica scambia, u so paisaghju puliticu dinù. I spezialisti di l'IFOP anu circatu d'analizà i risultati di l'ultimi scrutini. U giurnale Le Figaro ne publicheghja e cunclusione in a so edizione di u 21 di nuvembre.
Ma si ne parlava dinù in Le Monde è Corse-Matin (edizione di u 21 nuvembre).
U più stunante sò i so prupositi nant'à ciò chì Jérôme Fourquet di l'IFOP chjama "le vote autochtone". Eccu un pezzu di l'articulu di u Figaro :
"L’Ifop s’est procuré la quasi-totalité des listes électorales et nous avons ainsi pu évaluer commune par commune la part de la population née sur l’île. Nous avons pu établir que cette population, que l’on appellera “autochtone’’, représente environ 50 % du corps électoral insulaire. Cette variable statistique est riche d’enseignements puisqu’elle montre l’ampleur de la population “allogène’’ (continentaux + immigrés) aujourd’hui sur l’île avec un poids particulièrement important sur le littoral alors que la proportion d’autochtones est plus élevée dans les communes de l’intérieur. "
Pensavate chì solu i Corsi vutavanu naziunalistu ? Micca tantu :
"Pour les élections régionales de 2015 on constate ainsi que le score de la liste Giacobbi est très fortement corrélé à la proportion d’autochtones. Alors que l’ancien président de la collectivité territoriale de Corse n’obtenait que 15,2 % en moyenne dans les communes où les natifs de l’île étaient les moins nombreux ce score moyen doublait dans les communes présentant les taux les plus élevés d’électeurs autochtones (30,5 %)."
I "veri Corsi" vutavanu Giacobbi, ma micca Rocca Serra ?
"Ces chiffres illustrent de manière très claire que le système Giacobbi tirait principalement sa force de son assise auprès de la composante autochtone du corps électoral. On constate en revanche que le score de la liste Rocca-Serra n’est absolument pas corrélé à cette variable. Le fait que son fief de Porto-Vecchio soit situé sur le littoral touristique, où les continentaux se sont installés en nombre, a sans doute permis d’agréger au socle traditionnel de voix du clan parmi les autochtones, cette nouvelle clientèle composée pour partie de retraités et de commerçants continentaux. Cette hypothèse est corroborée par l’analyse des scores de l’autre liste de droite en 2015. Les résultats de la liste emmenée par José Rossi sont en effet nettement corrélés, mais négativement, avec le pourcentage d’autochtones dans la commune. Implanté lui aussi en Corse-du-Sud, mais dans la région d’Ajaccio et du golfe de Valinco, zones marquées par les activités touristiques, il a su capter lui aussi un électorat de retraités et de professionnels du tourisme, du bâtiment et de l’immobilier. Mais alors que Rocca-Serra a pu s’appuyer en parallèle sur les restes de la base sociale du système clientélaire familial, Rossi qui n’est pas un héritier, disposait d’une assise beaucoup plus restreinte parmi la composante autochtone de l’électorat."
Propiu stunante nò ? Aspettemu di vede ciò ch'ellu dice di u votu naziunalistu :
"Alors que les nationalistes corses ont fait de la défense et de la primauté du peuple corse le cœur de leur discours politique (statut de résidant, accès préférentiel aux emplois pour les Corses…), il est intéressant de constater que le score cumulé de leurs listes au premier tour n’est que faiblement corrélé à la proportion d’autochtones dans la commune. Cette capacité à mordre sur l’électorat d’origine continentale confère aux nationalistes une surface électorale large et a constitué sans doute une des clés de leur victoire."
Dunque, ancu i pinzuti di Corsica sò naziunalisti corsi avà. L'averemu viste tutte ! Dop'à quelli di manca chì eranu cù i naziunalisti contr'à u Padduc di a diritta (in u 2009) chì anu raghjuntu a diritta per cumbatte i naziunalisti. Ùn ci hè più un palmu di nettu in veru. Libertà, egualità, fraternità !
"L’Ifop s’est procuré la quasi-totalité des listes électorales et nous avons ainsi pu évaluer commune par commune la part de la population née sur l’île. Nous avons pu établir que cette population, que l’on appellera “autochtone’’, représente environ 50 % du corps électoral insulaire. Cette variable statistique est riche d’enseignements puisqu’elle montre l’ampleur de la population “allogène’’ (continentaux + immigrés) aujourd’hui sur l’île avec un poids particulièrement important sur le littoral alors que la proportion d’autochtones est plus élevée dans les communes de l’intérieur. "
Pensavate chì solu i Corsi vutavanu naziunalistu ? Micca tantu :
"Pour les élections régionales de 2015 on constate ainsi que le score de la liste Giacobbi est très fortement corrélé à la proportion d’autochtones. Alors que l’ancien président de la collectivité territoriale de Corse n’obtenait que 15,2 % en moyenne dans les communes où les natifs de l’île étaient les moins nombreux ce score moyen doublait dans les communes présentant les taux les plus élevés d’électeurs autochtones (30,5 %)."
I "veri Corsi" vutavanu Giacobbi, ma micca Rocca Serra ?
"Ces chiffres illustrent de manière très claire que le système Giacobbi tirait principalement sa force de son assise auprès de la composante autochtone du corps électoral. On constate en revanche que le score de la liste Rocca-Serra n’est absolument pas corrélé à cette variable. Le fait que son fief de Porto-Vecchio soit situé sur le littoral touristique, où les continentaux se sont installés en nombre, a sans doute permis d’agréger au socle traditionnel de voix du clan parmi les autochtones, cette nouvelle clientèle composée pour partie de retraités et de commerçants continentaux. Cette hypothèse est corroborée par l’analyse des scores de l’autre liste de droite en 2015. Les résultats de la liste emmenée par José Rossi sont en effet nettement corrélés, mais négativement, avec le pourcentage d’autochtones dans la commune. Implanté lui aussi en Corse-du-Sud, mais dans la région d’Ajaccio et du golfe de Valinco, zones marquées par les activités touristiques, il a su capter lui aussi un électorat de retraités et de professionnels du tourisme, du bâtiment et de l’immobilier. Mais alors que Rocca-Serra a pu s’appuyer en parallèle sur les restes de la base sociale du système clientélaire familial, Rossi qui n’est pas un héritier, disposait d’une assise beaucoup plus restreinte parmi la composante autochtone de l’électorat."
Propiu stunante nò ? Aspettemu di vede ciò ch'ellu dice di u votu naziunalistu :
"Alors que les nationalistes corses ont fait de la défense et de la primauté du peuple corse le cœur de leur discours politique (statut de résidant, accès préférentiel aux emplois pour les Corses…), il est intéressant de constater que le score cumulé de leurs listes au premier tour n’est que faiblement corrélé à la proportion d’autochtones dans la commune. Cette capacité à mordre sur l’électorat d’origine continentale confère aux nationalistes une surface électorale large et a constitué sans doute une des clés de leur victoire."
Dunque, ancu i pinzuti di Corsica sò naziunalisti corsi avà. L'averemu viste tutte ! Dop'à quelli di manca chì eranu cù i naziunalisti contr'à u Padduc di a diritta (in u 2009) chì anu raghjuntu a diritta per cumbatte i naziunalisti. Ùn ci hè più un palmu di nettu in veru. Libertà, egualità, fraternità !