Critique internationale, n° 50, janvier-mars 2011, pp. 111-128, http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CRII_050_0111.
Abstract
Résumé
Depuis l’unification de l’Italie, l’écart de développement entre le Sud et le Centre-nord n’a jamais pu être substantiellement réduit, et il tendrait à croître. Face à cette dégradation et à la forte pression exercée par le parti Lega Nord sur le pouvoir central, les années 2008-2010 virent émerger une mobilisation néo-méridionaliste. Cette mobilisation a replacé le Mezzogiorno au cœur de l’agenda politique. Elle se distingue clairement du méridionalisme d’Après-guerre, notamment à travers la création de partis de défense du Mezzogiorno, dont le plus important est celui du président de la Région Sicile. La présence au sein du gouvernement de différents partis territoriaux, aux intérêts souvent antinomiques, a généré de fortes tensions au sein des coalitions majoritaires en Italie et en Sicile, ainsi qu’à l’intérieur du parti de Silvio Berlusconi. Si le projet d’un parti rassemblant les acteurs néo-méridionalistes n’a pu être concrétisé, l’enjeu essentiel est l’aggravation d’une fracture territoriale déjà inquiétante.